Exutoire... Cri de révolte sur le papier quand les mots manquent dans les situations ordinaires de l'existence où, écorchés vifs par des attaques, des critiques, des injustices subies. l'on ne sait s'exprimer que par de la violence verbale non canalisée... Révélateur identititaire... Fantasmes cérébraux issus d'un esprit imaginatif flirtant avec le fantastique et le féerique... Reconstruction idéalisée dans un ailleurs intemporel et cosmique "inexistant" (?) d'un présent temporel et géographique décevant... Licence et éthique, volonté transformatrice et intransigeance dans ce que l'on voudrait voir accompli par les autres (dans l'aveu que l'on ne pourrait le faire soi-même lors même qu'on rêverait de l'avoir fait), renversement des murs dans la passion créatrice ou destructrice (n'est-ce pas la même chose ?) et conservatisme arc-bouté sur des valeurs authentiques que l'on est seul à connaître parce que l'on est prophète. Sentiments à la source devenant tout soudain fleuve torrentiel pour tout bousculer sur son passage et rêves d'ataraxie en plein bonheur indestructible et incorruptible.
Telle est la poésie de Julie de la Vega. Prenante, dérangeante et atomisante.
Mais somptueusement naïve, comme si l'auteure croyait en des lendemains meilleurs ici-bas, ce que l'écriture, véhicule de l'espoir, peut lui permettre d'entrevoir. A condition que le monde change. Ne nous y trompons pas cependant : Julie de la Vega sait où sont les limites, mais elle voudrait les repousser plus loin, et cela sans cesse.
Commenter  J’apprécie         490
Etre une femme
Ici et sur bien d'autres territoires
Toujours à la recherche d'espoir
Ici on veut gagner du respect à tout prix
On convoite les simples droits de la vie
Là-bas elles passent leurs jours à essayer d'exister
Et doivent être capables de tout pour se protéger
Il leur est interdit d'aimer
Ici et ailleurs
Nous restons malgré tout vulnérables
Et nous restons toujours sur nos gardes
J'ai souffert, j'ai fait souffrir, mais j'ai aimé
Tendrement, délicieusement, délicatement j'ai aimé.
La douleur ne s'enfuit pas
Le temps n'y change rien
Le chagrin vous possède
Sur mon cœur
Il se sent comme chez lui
L'idolâtre pour un jour, pour une nuit
Sur mon cœur (Extrait4 sur le site Edilivre) Promotion format eBook a 1,99euros
Va-t’en
Va-t’en
Laisse-moi quitter cette case
Je peux bien étaler des phrases
Y apporter ma rime et montrer de quoi je suis capable
Va-t’en
Laisse-moi quitter ce fléau
Enlève cette étiquette qui me colle à la peau
Car mieux que cela je vaux
Va-T’en
A coup d’écrits, de mots
J’effacerai tous mes maux
Je ne suivrai pas le troupeau
Va-t’en
Je briserai tous les murs
Dans lesquels on m’a cloisonné
Je m’envolerai loin de cette destinée
Je m’évaderai dans un univers plus pur
Regardez-moi, regardez-moi
Je ne suis pas ce que l’on voit
Je ne suis pas ce que l'on croit