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EAN : 9782748900415
208 pages
Agone (07/04/2005)
4/5   1 notes
Résumé :
Pionnier des indépendances, riche en matières premières, le Togo fut longtemps surnommé " la Suisse de l'Afrique ". Les projets de développement concoctés par les anciennes puissances coloniales l'ont vite fait crouler sous le poids de la dette. Soumis ensuite aux programmes de privatisation sauvage dictés par la Banque mondiale, ce minuscule Etat devint un espace off-shore où s'activent milices privées américaines, agents secrets français, coopérants allemands, hom... >Voir plus
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ancien directeur de la caisse centrale de coopération économique à Lomé, Jean de Menthon se souvient des étonnantes décisions d'investissement prises à cette époque. Officiellement, elles devaient garantir au pays une certaines autonomie économique. Leur mauvaise orientation, leur gestion calamiteuse et la cupidité d'industriels occidentaux ont conduit la population togolaise au désastre. La genèse des projets montre que le gouvernement de Lomé était très influençable: " Eyadéma, très mal conseillé et accessible aux tentations, se lança dans l'industrie lourde: aciérie électrique, raffinerie de pétrole, cimenterie. L'aciérie et la raffinerie furent des éléphants blancs typiques, livrés clefs en main en 1978 et 1979, sans que des entreprises qualifiées y soient associées, sans une étude sérieuse de marché ni des dépenses. La raffinerie devait traiter un million de tonnes, dix fois la consommation du Togo. En plus, ses caractéristique ne correspondait pas au pétrole du Nigéria, celui qui devait être acheté. L'aciérie fut sous utilisés, la raffinerie ne fonctionna jamais" . . .
"Dès 1979, après cinq ans et demi de folles illusions, de gaspillages, de vie au-dessus de ses moyens, et avant même l'ouverture de l'hôtel du 2 février, le Togo fut contraint à des économies. Et trois ans après commencera la phase FMI, la mise en tutelle économique et financière." . . .
Sur pression du FMI et de la banque mondiale, le Togo se voit maintenant contraint de liquider ses dernières usines, entreprises nationales et hôtels de luxe. "Ils sont rachetés au franc symbolique par des firmes étrangères", confirme Daniel Gross, consul de suisse à Lomé. Pour la France, première partenaire du Togo, cette marche forcée vers la privatisation représente une aubaine. Les multinationales Accor, Suez, Castel ou Alcatel ont déjà profité du bradage du patrimoine Togolais pour empocher les secteurs clefs de l'économie nationale. Le Togo a donc été pillé à deux reprises. Une première fois lors de la signature de ces contrats aberrants, passé avec la France, l'Allemagne ou la suisse au milieu des années 1970. Une seconde fois avec la privatisation en cours: dictée par les institutions financières, elle implique la liquidation du patrimoine national. " Les privatisations au Togo ont signifié vente ou location à bas prix à l'étranger et encadrement par des étrangers. C'est à dire, recolonisation."
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