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Critique de nilebeh


L'art, la création, l'amour, la mort, L Histoire et les histoires de chacun se mêlent et nous captivent. Bizarrement, aucun commentaire sur ce qui a pourtant été à l'origine de l'émotion de l'artiste: la musique d'Anton Webern.
Autour du dernier tableau de Nicolas de Staël: le concert

Ce livre, quoique ce soit un roman, laisse une impression durable, autour des thèmes de la création artistique, du choc émotionnel (l'écoute de la musique de Webern déclenche l'acte de peindre), de la douleur et de l'exaltation qui entourent l'acte de créer.
Nicolas de Staël est suivi, entouré, aimé, sermonné et secoué par un journaliste américain, Jack Tiberton, qui, au départ, a pour mission d'écrire un papier sur l'artiste et ses femmes. Le propos, futile et people à souhait, est vite abandonné. D'abord parce que Staël prévient qu'il ne livrera rien dans ce domaine, ensuite parce que Tiberton va découvrir une dimension autrement plus prenante du peintre.

Les relations entre les deux hommes s'inscriront dans un registre dominant - dominé, frère blessé - frère secourable, avec des retournements de position, chacun des deux ayant sa part de douleur et d'interrogation. Ils en viendront presque aux mains quand chacun exprimera, comme pour les jauger et les comparer, toutes les blessures dues à la vie.

Le journaliste regarde l'artiste peindre, vivre, souffrir et prend des notes. Il assiste, silencieux et fasciné, à l'élaboration du dernier tableau De Staël, "Le concert", toile d'abord inondée de rouge sang, puis sur laquelle s'inscrivent des évocations de musique: une partition, des instruments et finalement la masse noire et douloureuse du piano.
Le tableau achevé, Nicolas de Staël se jette par la fenêtre.

En parallèle, le journaliste se raconte, sa blessure lors du débarquement en Normandie, son amertume face à ces Français si peu reconnaissants, alors qu'il souffre encore et garde une claudication prononcée de ce jour de juin 1944. Et puis, il veut retrouver la trace de Madeleine, son amour de cette époque et, finalement, les deux anciens amants renouent, furtivement. En écho, il pousse Nicolas à jeter au feu toutes traces de son amour blessé pour celle qui l'a abandonné. .

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