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Les Errants tome 1 sur 3
EAN : 9781090627223
Editions du chat noir (02/09/2013)
3.73/5   28 notes
Résumé :
Que faire quand on est une adolescente et que le monde s’écroule autour de soi ?
C’est la question qui se pose à Marion, seize ans, que rien ne préparait à une telle catastrophe. Lors d’un voyage scolaire au camp de travail du Struthof, certains de ses camarades et de ses professeurs sont frappés par un mal étrange.
Alors que l’épidémie se répand, elle essaie d’y échapper, en compagnie d’un groupe d’amis rescapés. Mais sans l’aide d’adultes, la tâche ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Que dire sinon que ce premier tome est un coup de coeur phénoménal ? Oui, vous avez vu le coeur bien rouge juste au-dessus. Je l'ai ouvert, obligé de m'arrêter pour faire à manger, dure la vie et hop, reparti avec Marion et une course poursuite phénoménale jusque tard dans la nuit. (Non pas cette nuit, puisque je l'ai terminé il y a plus de 10 jours, mais comme j'ai eut beaucoup de choses à faire, bref, l'avis est enfin arrivé !)

Je n'ai pas encore eut la chance de rencontrer l'auteur – vraiment un gros manque de bol de ma part – mais je me dis que sur Paris, cela serait vraiment le pied :p

Concernant l'histoire, parce qu'il faut bien vous en parler un peu, Marion est une lycéenne. Ses compagnons de lycée, ainsi qu'elle-même et leurs professeurs, partent pour une journée visite à Struthof. Un ancien camp de concentration où les lieux sont devenus un immense musée (vidéos, photos, échanges, tour mirador toujours sur place, etc) Cette journée doit montrer à ces jeunes de 16 ans et un peu plus, ce qu'était la guerre, ce qui c'est produit, les horreurs des médecins qui s'amusaient avec les êtres humains et bien d'autres choses encore. L'horreur du passé semble revenir par un moyen très inattendu : une maladie, une bizarrerie, quelque chose va les forcer tous à rester pour la nuit au coté de ces bâtiments, l'armée en cadeau. Une épidémie qui se répand si vite, qu'elle fait des ravages et ne va laisser que très peu d'opportunité à quelques uns des élèves dont Marion, pour tenter de s'en sortir.

Au niveau de l'intrigue j'ai eut un tout petit peu de recul sur le début. Les lycéens français, oui, j'ai oublié de vous dire que tout se passe en France et cela fait vraiment froid dans le dos, sont encore dans la phase « adolescents énervants ». Je les voyais comme de sales mômes qui se chamaillent pour qui à volé la meilleure amie de l'autre entre autre. C'est surtout lors de la scène dans le bus, parce qu'après, une fois que nous faisons connaissance avec le professeur Madame Fuller, j'étais complètement pliée en deux de rire. Elle met du piment la « vieille », avec ses commentaires déplacés, ses absences et confusion de prénoms. Bien entendu, c'est LA prof qu'il vaut mieux éviter en vrai, mais ici, j'attendais juste un sort funeste pour elle. Elle m'a bien fait pouffer – c'est bien le mot !

Le premier chapitre : Exorde, démontre une jeune femme qui fait plus grande que son âge, une certaine maturité par rapport à ce qu'elle nous raconte par la suite. Marion est une jeune fille de 16 ans qui a des préoccupations de son âge. Sa meilleure amie Emma et elle seront séparées durant cette journée : dure pour notre héroïne. Marion est très curieuse et cela lui joue souvent des torts. Et ce n'est pas dans cette histoire que les soucis la laisseront de côté, bien au contraire. le fait de chercher la pourquoi un groupe d'élèves ne reparait pas, pourquoi l'armée et les services sanitaires sont présents, quelle est cette maladie ? Toutes ces questions vont trouver réponses, la mettant en position, non pas de force, mais de leader du groupe des lycéens qui vont réussir à s'enfuir des lieux. D'autres auront réussi à fuir, mais qui sont-ils et où sont-ils ? le premier tome ne le dit pas, frustrant, mais l'auteur nous donne tellement d'informations, d'actions, de suspense qu'il est impossible de ne pas être pris en plein coeur de l'intrigue.

Les personnages ont tous un grain, j'adore ! Marion qui est une vrai fouine, mais qui tout de même va comprendre plus vite ce qui se passe, amenant ainsi plus de terreur dans son groupe, mais la vérité, même si elle n'est pas toujours bonne à dire, les sauvera de cette nuit effroyable. J'ai adoré Steve, j'aurais dû me douter pas mal de choses sur ce qu'il allait faire et devenir, quelle idée de s'attacher aux personnages, surtout dans ce contexte ! Il est le seul capable de conduire, à la langue plutôt acérée également. Louis es un jeune homme qui parait calme en apparence, doué dans le lancer de flèches, meilleur ami de Marion depuis le berceau, ou presque. Il sait par contre s'énerver et se servir de ses poings et de sa voix. Jean-Michel est un as des armes en tout genre, froid, donnant l'impression d'être un véritable psychopathe, d'ailleurs je me pose encore des questions sur lui. Mais au moins son savoir-faire sera efficace, tout comme pour Thibaut. Melina, Nellie et Cornelia, les trois autres filles du groupe qui sont à découvrir également.

Des personnalités différentes, des avis différents, mais un même but : survivre à tout cela !

Dites-vous que seules deux journées et nuits forment l'intégralité de ce premier tome. Deux journées et nuits qui ne m'ont pas laissé indifférentes. Divers sensations, émotions, sentiments m'ont traversé : appréhension, envie de savoir, tristesse de perdre certains personnages, joie en voyant d'autres y passer – mon côté sadique a refait surface – colère, amertume, incompréhension surtout lorsque j'ai compris que l'état Français préfère se taire, frissons de peur. Beaucoup d'actions, de combats. A chaque page tournée, je me demandais qui allait réussir à survivre ? Qui allait échapper à cette folie ? Comment faire pour s'en sortir ? Qui allait y passer ? Comment l'épidémie a réussit à prendre autant d'ampleur ?

Ce que j'ai beaucoup aimé, à part l'histoire bien entendu, c'est la manière dont l'auteur présente les événements. J'ai eut l'impression d'être auprès d'eux, de suivre des yeux les visions des héros, d'être au coeur de l'action, de me retrouver à perdre le souffle lorsqu'ils couraient à perdre haleine pour sauver leur peau. J'ai aimé ces adolescents qui deviennent des adultes plus vite, qui arrivent à s'entendre d'une manière qui est peu commune, arrivant à mettre de côté des rancoeurs pour continuer à avancer et trouver une terre d'asile. J'ai adoré la façon dont les événements sont présentés, le fait que l'épidémie vienne d'un virus inventé dans le passé ; une fiole cachée peut-être ; un virus qui s'infiltre aussi ; mais surtout une réalité qui fait peur. Je me dis que si cela arrivait réellement, l'état serait bien capable d'agir comme elle le fait entre ses pages, ce qui est vraiment effrayant !

Hâte de plonger dans la suite, pour savoir ce qui va se passer pour les survivants. Vous l'avez compris, un très bon livre qui donne d'agréables frissons dans le dos !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/accueil-c21680095

Lien : http://chroniqueslivresques...
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Lors du Valjoly de Novembre 2013, j'ai eu la chance de rencontrer l'équipe du Chat Noir et Dennis Labbé. Et je dois vous avouer que c'est un excellent orateur pour vendre son roman bien comme il faut ! Malheureusement, ayant oublié mes sous chez moi (oui, oui, quelle cruche, hein), je n'ai pas pu en profiter comme je le voulais, et n'ai pas acheté son roman, alors qu'il l'avait très bien vendu ! J'ai donc décidé de me prendre son e-book, plusieurs mois après, et je l'ai enfin lu ! Premières impressions après l'avoir terminé : l'auteur réussit parfaitement à créer un univers où se trouve presque devant un écran de cinéma, où l'on voit défiler chaque scène comme si elles étaient réelles. Vous l'aurez donc compris, j'ai adoré son livre !

Marion et des collègues de lycée vont visiter un ancien camp de travail à Struthof en compagnie de leurs professeurs, pour découvrir comment se passait la vie en temps de guerre et voir par eux-mêmes les difficultés qu'avaient ces prisonniers. Pensant à une simple journée qui certes, leur laisserait une certaine empreinte morale, ils ne se doutaient pas qu'elle deviendrait celle qui changerait à jamais leur vie.

Lors du repas du midi, Marion commence à s'inquiéter. Certains de ses amis, dont sa meilleure amie Emma, et des professeurs semblent avoir un sacré retard et ne les rejoignent pas comme cela était prévu. Décidant d'aller voir par elle-même ce qui se trame, elle fera une découverte qu'elle aurait voulu ne jamais connaître. Un mal étrange semble les avoir contaminer. Pendant que l'épidémie se répand, à l'aide de quelques amis, elle essayera de s'échapper mais aussi de comprendre ce qu'il se passe réellement.

Si j'ai eu beaucoup de mal au début avec les professeurs de Marion qui, pour moi, étaient plus gamins et ne cessaient de s'insulter à tout va, j'ai préféré de loin la suite où le petit groupe se retrouve seul et décidé à se sauver de ce mal. À partir du moment où ils s'éloignent de ces adultes qui sont loin de calmer la peur qui naît en eux, ils se trouvent être très dépendants et surtout réfléchis, du moins pour certains.

Lorsque l'explication qu'ils voulaient avoir tombe, tout se déchaîne. Ils sont pris dans une spirale infernale, qu'ils ont l'impression de ne pouvoir s'en sortir. Si Marion devient le leader du groupe sans le vouloir, certains se montreront agaçants par leurs gestes, leurs paroles et leurs comportements. Cependant, même s'ils le sont, ils sont aussi très attachants par leur humanité et leur côté adolescents qui reste tout le temps, bien qu'ils aient dû en quelques sortes grandir trop rapidement.

Le gros point fort (enfin l'un des gros points forts) de ce roman est le côté éclectique du groupe. Si Marion semble assez réservée et réfléchie, Jean-Noël voue une passion débordante pour la fictions et tout ce qui touche aux armes. Quant à Steve, c'est un garçon qui a du répondant, avec lequel j'ai accroché directement. Il n'a pas la langue dans sa poche, et n'hésite pas à taquiner Marion, sachant qu'elle y répondra avec plaisir. Louis, lui, est le meilleur ami de la jeune fille depuis quelques années et semble prendre la tâche très au sérieux. Plusieurs fois il hurlera de frustration et de colère.

Plus on avance dans le récit, plus la tension est palpable. En très peu d'heures, nos amis vivent des situations improbables, et cela se ressent sur leur moral. L'auteur ne les épargne pas, et c'est là que j'en viens pour le second point fort de ce roman : Denis Labbé nous offre de belles descriptions, remplies de frissons pour le lecteur, de douleur, de colère, de sang, de combats pour les jeunes adolescents. Comme je le disais plus haut, plus il décrit, plus on se croit devant notre écran, regardant un bon film d'aventures. Je ne sais pas comment expliquer, mais j'avais vraiment l'impression de vivre l'aventure en leur compagnie.

Même si l'action se passe sur quelques jours seulement, l'auteur a su rester très logique et en s'est pas éparpillé en explications qui pouvaient très vite tourner au ridicule. Il est resté au plus simple et je peux vous dire que c'est très efficace ! Une fois ce livre commencé, il est difficile de le lâcher, tant l'action et le suspense nous prennent aux tripes. La façon dont sont coupés les chapitres est très intelligente. À chaque fin, l'auteur nous laisse avec une frustration telle que l'on se sent obligé de continuer... ce que j'ai fait !

En résumé, si le début me paraissait difficile avec des adultes loin d'en être, une fois que les adolescents sont seuls, tout s'enchaîne. Malgré un temps très court, les jeunes sont loin du stéréotype, ce qui est vraiment très appréciable. Ils auraient pu être irritants au possible, se plaindre et pleurer tout le temps, mais non, ils sont tout le contraire, ce qui les rend très adultes, malgré leur âge. J'ai aussi beaucoup aimé la façon qu'a eu l'auteur d'amener le sujet de ce thème. Différent de ce que l'on peut croiser en ce moment, cela rend cette SAGA atypique et prenante. Vivement le tome 2 ! j'ai hâte de pouvoir continuer l'aventure qui promet de tomber dans plus sombre qu'elle ne l'est déjà !

Justine P.
Lien : http://lireunepassion.blogsp..
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Le camp de Struthof est vraiment un bon cadre pour démarrer le roman. Site « chargé » en images d'horreurs, de tristesse, de noirceurs humaines, cela crée une tension palpable dès les premiers chapitres.
Que l'action se déroule en France (Bas-Rhin et Vosges), dans des petits villages , lui donne un véritable 'plus' que j'ai beaucoup apprécié : lieux isolés, forêt profonde, ce décor est vraiment bien choisi!
Il s'agit d'un journal : Marion , 16 ans est aux premières loges de la catastrophe, et relate ici ses souvenirs.Chef de troupe malgré elle , naïve et et lucide à la fois, elle court pour sauver sa peau en entraînant dans son sillage quelques jeunes de son lycée.
Les événements prennent la couleur de ses émotions, et nous découvrons ses camarades de classe à travers le prisme de ses goûts, de ses préjugés aussi. Elle tente de se remettre en question, d'être le plus juste possible en rapportant les événements, mais elle se laisse souvent déborder par ses préoccupations amoureuses et ses élans de jalousie. C'est une jeune fille assez intolérante qui n'hésite pas à le reconnaître : sa franchise est rafraîchissante. Elle est fonceuse, plus parce qu'elle est écervelée que parce qu'elle est courageuse. La lire, la suivre dans sa fuite , est agréable, souvent drôle, et on sursaute en même temps qu'elle.
Ses compagnons de route sont très excessifs, entiers, presque caricaturaux, et cela m'a un peu gêné au début de ma lecture jusqu'à ce que je « lâche prise » : il s'agit d'adolescents, donc ils sont excessifs et caricaturaux. L'age où l'on « se cherche », où le besoin d'être particulier et original nous fait fatalement ressembler à stéréotype. J'ai pu profiter entièrement de ma lecture quand je m'en suis rendu compte.
L'auteur fait beaucoup de références aux livres, séries télé et films qui forment aujourd'hui notre « univers zombies » . le thème est effectivement très exploité, et j'ai eu peur que ce soit une stratégie pour planter le décor en se reposant sur les connaissances du lecteur, qui aurait juste à faire un pot pourri de ses souvenirs sur le sujet. En fait, cela met en relief la différence entre la fiction et la réalité, différence que notre troupe d'ado se prend en plein visage. Malgré Walking Dead, Land of the Dead, Zombieland et autres, ils sont bien loin de maîtriser le sujet : dépassés, paralysés par la peur, peu sont ceux qui conservent leur sang froid et mettent en pratique leur savoir théorique sur les mort vivants. C'est à la fois désespérant et drôle de les voir se chamailler pour des broutilles touchant aux bonnes manières et à la morale alors qu'ils sont poursuivis par des cadavres affamés de chair humaine. Et même si l'héroïne m'a bien plu, je me suis sentie plus proche du canard boiteux psychopathe qui ne pense qu'à s'armer et à tirer dans la tête des errants : la survie avant tout, faut pas rigoler ! Marion se moque souvent des deux garçons qui « se prennent au sérieux », mais ce sont eux qui sont efficaces et leur sauve la vie plusieurs fois. L'humilité n'est pas une qualité très adolescente, certes !
Mêlez toutes ces émotions exacerbées aux premières 24h d'une épidémie zombie, et ce sera le récit d'une fuite effrénée et plutôt désorganisée, une errance au même titre que celle des cadavres ambulants qui les poursuivent.
Ce rythme soutenu m'a beaucoup plu. J'ai aussi apprécié l'humour des personnages, et leurs réflexions très décalées par rapport à ce qu'ils vivent : c'est si « humain » de se raccrocher à des bribes de normalité quand tout dérape !
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Marion, une jeune fille de 16 ans curieuse et imaginative, nous raconte dans son journal comment a commencé l'épidémie de Grande mort.
Lors d'une sortie scolaire, visite d'un camp de concentration, préoccupée par l'absence de son amie elle fouine et découvre qu'une personne a été contaminée par un virus...

J'ai achoppé sur de très nombreux points :
Le rythme du début de l'histoire est un peu lent et assez peu palpitant.
Je ne parlerais pas d'incohérences mais d'anachronisme : c'est supposé se passer il y a une dizaine d'années (70 ans après la guerre) mais les élèves me semblent bien peu turbulents pour l'époque, leurs prénoms, leur langage, tout me paraît un peu décalé.
Les dialogues ne font pas toujours naturels. Ils font parfois de bien longs discours pour des gens qui se sauvent. Et ils sont toujours agressifs.
Je n'ai pas toujours compris les acronymes (cours d'ECJS, des D.S., élève de STMG), ce qui ne sera sans doute pas un problème pour les jeunes ou des parents d'élèves

L'inquiétude de Marion au sujet de l'absence de son amie à la pause déjeuner, alors qu'il ne s'est encore rien passé (et même si à l'adolescence les ressentis sont souvent excessifs), me semble disproportionnée.
Marion parle beaucoup de ses émotions (attirance pour Louis, jalousie envers Nelly), normal pour une fille de 16 ans mais ce n'est pas toujours intéressant.
C'est toujours difficile pour moi lorsque je ne parviens pas à apprécier le personnage principal. J'en ai besoin pour me sentir concernée par ce qui lui arrive. (Pas nécessairement m'identifier : par exemple j'ai bien aimé les deux garçons un peu timbrés, Thibaut et Jean-Michel), mais Marion m'a semblée particulièrement agaçante et agressive. Son seul mérite c'est qu'elle a appris des choses avant les autres en fouinant.
Et je déteste les effets d'annonce…

Certains points rachètent ce ressenti négatif : le fait de démarrer dans un camp de concentration qui, d'une part est utile pour garder la mémoire de ces tristes faits et donner une dimension pédagogique au roman, et d'autre part installe une ambiance assez angoissante.
Le style d'écriture agréable, avec un vocabulaire accessible.
Le fait que ça se déroule en France : trop de Y.A. se passe aux USA.
Certains personnages sont amusants, et c'est un personnage intéressant qui meurt, c'est toujours plus prenant que si c'était l'abruti de service.

C'est clairement un roman pour adolescentes alors mon ressenti est sans doute faussé. Pour moi, même s'il est bien écrit avec une intrigue correcte, le roman semble démodé. Les jeunes sont tous énervés et c'est logique puisqu'ils sont confrontés à l'horreur, mais chaque fois qu'ils se parlent c'est de façon agressive. Les discussions entre eux sont difficiles et ça devient rapidement lassant.
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Un premier roman prometteur mais pas encore complètement mûr.



Les errants est un roman qui m'a fait de l'oeil dès sa sortie.

Forcément, du zombie. Forcément, un auteur français très abordable, sympa comme tout, qu'on a envie d'encourager. Forcément, les éditions du Chat noir...

Forcément. Ça ne pouvait que me faire baver.

Au final, ma chronique ne sera pas siiii enthousiaste que ça, même si je suis positive et que j'ai globalement bien aimé ce livre. J'aurais de loin préféré offrir à Denis une chronique coup de coeur, mais il faudra se contenter d'un 3/5, pas si mal que ça mais bon.

Les errants est une histoire de zombie version jeunesse, avec un groupe d'ados en héros survivants. Un petit groupe sympathique d'ailleurs, avec des personnalités variées, quoique peut-être un peu caricaturales. Les personnalités sont en effet hyper tranchées, et du coup un petit peu exagérées. Mais ils sont sympas, on prend plaisir à les suivre et à apprendre à les connaître, et on souhaite les voir arriver vivants au bout du roman.

Je ne peux pas dire que j'ai trouvé l'histoire méga originale, mais il faut avouer qu'en grande fan de zombies que je suis, je commence à en avoir lu un bon paquet, et que tout ça finit par tourner sérieusement en rond, c'est normal, c'est un thème sur lequel il est difficile d'innover désormais. Donc je ne mets pas ce petit manque d'originalité sur la faute de l'auteur, après tout, d'un livre de zombie à l'autre, il est vraiment compliqué de se démarquer. Néanmoins, le fait qu'il s'agisse d'ados au lycée, que ça se passe dans les Vosges, débute comme une visite de classe dans un ancien camp de déportés, et que le personnage principal, Marion, soit une fille, change déjà un peu de ce que j'ai pu lire avant. Des petits détails, mais ce sont les détails qui ont de l'importance dans un genre où quasiment tout a déjà été écrit.

J'ai pris plaisir à avancer avec les personnages et à suivre leur aventure mouvementée. Et j'ai apprécié que, malgré le fait que ce livre soit destiné à la jeunesse, Denis Labbé ne nous épargne pas les détails sanguinolents et dégeulasses. J'aurais vraiment été déçue si c'était resté soft à ce niveau.

Ce petit groupe d'ados « fonctionne » bien j'ai trouvé. Les diverses personnalités se complètent, ce qui leur permet de survivre en associant leurs traits de caractère et en réfléchissant à plusieurs cerveaux.

Par contre, j'ai eu un petit problème de crédibilité globale. En effet, j'ai envie de dire que ça « sent » le premier roman, malheureusement. Non pas que l'écriture soit spécialement maladroite pourtant. Non il s'agit plutôt d'un pêché par excès de zêle, à vouloir trop bien faire en fait.
Il est évident que Denis a voulu servir un français correct et soutenu. Sauf qu'il a choisi la narration à la première personne, et doit donc exprimer tout son roman par la bouche d'une jeune fille de 15 ou 16 ans. Et du coup, le français soutenu ne paraît pas du tout naturel, car tout le monde sait qu'une gamine de cet âge ne s'exprimerait pas comme le fait Marion.
Cela se ressent également dans les dialogues. Des ados qui parlent entre eux, de nos jours encore plus, ne discuteraient pas de façon aussi « correcte » en fait. Soit il aurait dû choisir une narration à la troisième personne, qui lui aurait permis d'utiliser le langage qu'il souhaitait, soit il aurait fallu adapter son écriture à l'âge de ses personnages. Ou carrément amener son histoire à une autre époque, où le langage était plus châtié.
Bref, un mauvais choix de narration, je trouve, et c'est très dommage, parce qu'en dehors de cela, et des quelques coquilles restantes dans le livre, c'est une histoire sympa et prenante. Mais ce décalage enlève beaucoup de crédibilité, et donc d'immersion du lecteur.

Malgré tout, j'ai quand même du mal avec l'idée de reprocher à un auteur d'avoir voulu « trop bien écrire », c'est ballot quand même.

Bref, je pense que je me prendrai le tome 2 pour voir comment tout cela évolue, et j'espère que l'écriture notamment évoluera également avec l'expérience et l'entraînement. C'est le cheminement normal, alors je n'en doute pas. Les suites devraient donc sûrement me convaincre davantage encore.

Mais ce tome 1 est pas mal hein, on y passe un bon moment. Je dirais qu'il est plus adapté à ceux qui lisent moins de zombies que moi, parce que je me demande si je n'ai pas finalement déjà fait le tour de la question dans mes lectures sur ce thème, j'ai bien peur de ne plus rien trouver d'original, désormais. Alors qu'un oeil neuf sur le genre pourrait trouver que Les Errants sort tellement de l'ordinaire, au final !



Bref, je vous le conseille, pour tous les bons points que j'ai cités plus haut, et si les moins bons ne vous rebutent pas. Ca restera une lecture agréable et un bon moment à passer, promis ;)

Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
En prenant conscience de ce que nous affrontions, je ne pus m’empêcher de hurler. Je crois que je ne fus pas la seule.

Au même moment, j’aperçus dans l’encadrement de la porte la silhouette de monsieur Fleckinger qui tenait toujours son arme à la main. Durant un instant je crus qu’il allait pouvoir nous venir en aide, mais après quelques secondes d’hésitations, il disparut. Nous étions perdus.

- Laissez-moi faire, lâche Jean-Michel qui avait sorti de nulle part un énorme couteau. Avec « assurance-vie », nous n’avons rien à craindre. Elle va nous sortir de là.

Je regardai Thibaut d’un air ébahi.

- T’inquiètes, me dit-il en haussant les épaule, il a donné des noms à toutes ses armes. Il faut l’accepter comme il est.

Au lycée j’aurais été terrifiée et peut-être en aurais-je parlé à la psychologue scolaire mais ici, au milieu de cette scène digne d’un film d’horreur, je l’accueillis avec indifférence, comme ci cela avait fait partie du décor. Après tout, qu’y avait-il de plus incroyable : un adolescent qui se promène avec des couteaux personnifiés ou des gens transformés en morts-vivants ?

Lorsque la lame déchira le tissu, elle sembla pousser le même soupir de soulagement que nous.

- Je sors le premier pour voir si la voie est libre, fit Louis qui avait saisi une chaise.

Deux secondes plus tard, il nous faisait signe de le suivre. Nellie, Mélina et Cornelia sortirent sans se faire prier, tandis que je restai à côté de Thibaut et Jean-Michel à surveiller les zombies qui s’attaquaient à nos derniers camarades restés autour de madame Fuller.

- Dépêchez-vous ! nous cria Louis en passant la tête par l’ouverture…
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Sans un mot, les formes nonchalantes s’avancèrent vers la chaise sur laquelle se tenait toujours madame Fuller et la renversèrent. Dans un cri aigu qui me perça les tympans, la pauvre femme fut happée par la meute qui se jeta sur elle dans un amas de mains griffues, de mâchoires ouvertes et de membres avides. Du sang jaillit, tandis qu’une poigne de fer tirait violemment sur son bras. Même à cette distance, j’entendis le bruit atroce d’un os qui se brise.
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Video de Denis Labbé (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Denis Labbé
Réalisation de la couverture du recueil de nouvelle "Interstices" de Denis Labbé
Couverture et vidéo réalisée par Jimmy Rogon
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