Le mois de septembre se termine, la rentrée a eu lieu depuis longtemps, et avec elle, la reprise de belles habitudes. Une des miennes... découvrir un ouvrage des Goûters philo, le samedi, à la librairie de ma ville.
Jusqu'à aujourd'hui.
Et pourtant tout avait bien commencé.
J'ai découvert l'ouvrage "
La violence et la non-violence" dès mon arrivée au premier étage où il était bien mis en valeur.
Le sujet,
La violence et la non-violence, me plaisait et je pensais qu'il pourrait susciter bon nombre de discussions lors de goûters-philo.
Je suis vraiment déçue, car dès le départ, je n'ai pas été convaincue par les petites histoires qui, habituellement, introduisent le thème et la problématique. Si j'avais été l'enfant, l'adolescent à qui s'adresse ce livre, j'aurais bien aimé qu'on me parle immédiatement de la violence à laquelle je peux être confronté : à la maison, si mes parents lèvent la main sur moi - à l'école, au collège si je suis victime de harcèlement physique, ou sur les réseaux sociaux, et non pas des jeux olympiques ou de compétition.
Privilégier la non-violence, analyser la naissance des conflits et proposer des pistes pour les résoudre est tout à fait légitime. Cette partie est bien argumentée et je la trouve très pertinente. Mais l'analyse de la partie "violence" est largement insuffisante, selon moi. Et pourtant, elle est essentielle.
Je n'ai pas écrit la critique immédiatement, je me demandais si j'était passée vraiment à côté et si je n'avais rien compris au thème. Et puis, ce matin, j'ai lu une interview de Clara Luciani qui décrit les brimades dont elle a été victime, enfant "je n'entrais pas dans le cadre et subissais moqueries et rejet des autres enfants. Je me souviens, en primaire, de cartouches d'encre et de punaises déposées sur ma chaise. C'était très violent". le mot que je recherchais dans l'ouvrage était bien là.
Ma rencontre avec un ouvrage qui m'intéressait n'a pas fonctionné. C'est dommage. Cela ne veut pas dire qu'il ne suscitera pas des réflexions et des discussions. Et une recherche de solution pour tous ceux, toutes celles qui en ont besoin et qui doivent s'exprimer. Et c'est, selon moi, le plus important.
(Article du Monde, "Rencontre avec Clara Luciani, 26/27-9/2021)
Critique dédiée à Alisha