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Detlef Baltrock (Illustrateur)
EAN : 9782746713413
197 pages
Autrement (04/11/2009)
3.8/5   5 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Autrement, Villes en mouvement, N° 19 Novembre 2009 - 10/2009)
ISBN : 9782746713413


COLLECTION "VILLES EN MOUVEMENT" Dirigée par Henry Dougier avec la collaboration de Jessie Magana
Rencontre avec ceux qui, aujourd'hui, dans tous les domaines, dessinent le visage neuf, insolite, de villes ouvertes à l'expérimentation.



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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Attention : ne vous attendez pas, en ouvrant ce livre, à découvrir un guide touristique détaillé sur la capitale allemande. Ce documentaire à la mise en page soignée est plutôt un portrait impressionniste de Berlin. le principe de cette collection des éditions Autrement, "Villes en mouvement", est en effet de proposer des témoignages, portraits, entretiens avec les personnes qui dessinent et construisent le visage d'une grande ville d'aujourd'hui et de demain.


Ce volume est consacré à Berlin. Et il donne la parole à un architecte, une chorégraphe, un artiste de rue, un écrivain, une députée au Landtag de Berlin,... Tous apportent un morceau à la grande boule à facettes qu'est la capitale allemande : une ville morcelée, faite de disparités, qui doit mêler son (lourd) passé et une envie d'aller de l'avant. Chaque article ou témoignage peut être lu séparément, et souvent, une même idée revient : que Berlin doit appartenir aux Berlinois, et que ce sont eux qui doivent construire l'avenir de leur ville. Que Berlin manque de moyens, mais qu'elle regorge d'artistes prometteurs et novateurs. J'ai beaucoup aimé l'article sur la réhabilitation du quartier de Marzahn, qui montre les coulisses de la vie d'une cité et les envies et besoins de petites fourmis anonymes. J'ai aussi adoré l'idée du magasin der Vorwende Laden (le Magasin d'avant la réunification), qui propose des objets de seconde main de l'époque du mur. Pas seulement par nostalgie, mais parce que certains produits n'étaient pas plus mauvais que ceux d'aujourd'hui...
Je suis contente d'avoir découvert cette collection originale, qui apporte un autre regard sur les grandes villes du monde. J'ai très envie de découvrir d'autres titres du catalogue : Alger, Bruxelles, Johannesbourg, Londres, Lyon, Madrid, Metz, Pékin,...
Lien : http://surlestracesduchat.bl..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
On vient aussi pour retrouver des sensations. "Dans mes archives, je possède 15 000 à 20 000 livres de la RDA. Les gens veulent retrouver les livres d'enfants avec lesquels ils ont grandi et qui n'existent plus aujourd'hui. Les parents, quand ils passent ici avec leurs enfants, leur montrent des objets de leur enfance. Ils sont souvent très émus. Je ne peux tenir ce magasin qu'avec beaucoup d'idéalisme. Il existe depuis trois ans et depuis trois ans mes comptes sont dans le rouge. Je le finance avec mes économies, je ne pars plus en vacances. Mais je reçois tellement des gens en retour, ça vaut bien plus que de l'argent...Parmi ceux qui entrent ici, certains se confient. Leur vie est difficile, avec des divorces, pas de travail. Ils entrent dans cette pièce du fond et se souviennent. On parle des heures. Ce n'est pas de l'Ostalgie. Je n'aime pas ce mot. On s'amuse trop de cette expression."
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On vient aussi pour des problèmes techniques. "Beaucoup recherchent des pièces de rechange. Par exemple, les Mutliboy, les moulinettes ne se cassaient jamais en RDA. J'ai encore le mien, manuel : il tient depuis trente ans. Parfois, les gens se sont débarrassés de leurs appareils et ils en ont acheté de nouveaux en provenance de l'Ouest, mais au bout de deux ans, il fallait qu'ils en rachètent, et ainsi de suite. Alors, ils viennent me voir pour acheter RDA. Nous, on produisait des choses solides, ça devait durer longtemps."
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1989. "Berlin ist arm aber sexy" ("Berlin est pauvre mais sexy") proclamait en 2003 le slogan du maire de la ville, Klaus Wowereit, consolateur, fataliste et moqueur. Six ans plus tard, le constat est le même : 60 milliards de dettes et un taux de chômage qui atteint 22 % dans certains quartiers. Économiquement en naufrage, Berlin n'a jamais fait l'objet d'autant de fantasmes.
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Il faut conserver la culture alternative, c'est ce qui fait la force de Berlin. Les gens sont attirés par cette ville à cause de cela. Les créatifs sont chassés de New York ou de Barcelone et viennent ici pour travailler dans une ville où l'espace est disponible.
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La musique de Berlin est un peu plus brute et un peu plus minimaliste que les autres, mais toujours empreinte de mélancolie.
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