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EAN : 9782258094376
624 pages
Presses de la Cité (06/03/2014)
3.99/5   76 notes
Résumé :
Une saga riche en rebondissements.

Résumé
Nîmes, 1898. Un mystérieux inconnu dépose un nourrisson au couvent des sœurs de la Charité. Sept ans plus tard, celui-ci est adopté par les Rouvière, une famille de paysans qui, avec trois filles, manquait d'un héritier.

Ils ont pour voisins les Rochefort, à la tête de plusieurs manufactures de toile Denim. Entre secrets, amours et rivalités, le destin des deux clans ne va cesser de s'en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Grande lectrice de romans du terroir, il y a quelques années, j'avoue avoir un peu délaissé le genre, pensant en avoir fait le tour.

Je reconnais cependant que la lecture de celui-ci, prêté par une collègue, a été un réel plaisir. Christian Laborie ne se contente pas de mettre en valeur cette belle région des Cévennes qui lui tient tant à coeur, il nous dépeint également la France politique et économique de ce début du XXième siècle à travers le destin de deux familles issues de milieux différents. D'un côté, nous avons les Rochefort, industriels nîmois et de l'autre les Rouvière, paysans relativement aisés. En confrontant ces deux mondes, l'auteur va nous montrer combien la société urbaine et la société rurale ont encore des intérêts communs à cette époque. Il en profite également pour nous conter l'histoire de la toile de Nîmes (ou denim) qui exportée aux États-Unis révolutionnera l'univers du pantalon dans les mains de Levi Strauss créateur de l'ancêtre du blue-jean. En prologue, Christian Laborie évoque la controverse qui existe à propos de l'origine réelle de cette toile (elle pourrait venir de Gênes) tout en précisant que pour son roman, il a choisi la version nîmoise.

Même si le lecteur connait dès le départ le secret de famille qui pèse sur la famille Rochefort ( tout commence par l'abandon d'un bébé dans un orphelinat ) et donc pressent le dénouement, l'histoire est menée "tambour battant" et l'on ne s'ennuie pas une seconde, grâce principalement à des personnages au caractère bien trempé. Face à Anselme Rochefort, ce père orgueilleux et autoritaire, chaque enfant va devoir se rebeller à sa façon pour pouvoir exister, alors que chez les Rouvière, c'est l'amour familial qui prédomine face à la loi du sang. Les destins de ces deux familles vont être liés aussi bien par les intérêts financiers que par les sentiments.
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Fin XIXème saga urbano rurale

Premier d'une saga de 5 tomes, je l'ai lu en second sans que cela nuise à la lecture.
En relisant la critique que j'ai faite concernant le second volume (lu en premier - ), je ne vais nullement me déjuger, bien au contraire.

Roman dans la pure tradition du roman de terroir et des sagas, les Rochefort nous accompagnent dans la fin du XIXème siècle en compagnie de deux familles, l'une urbaine, l'autre rurale. Certains esprits grincheux, diront que certains hasards, durant la guerre notamment, sont opportuniste mais ceux-là oublient que l'on est dans un roman et que la vie réserve aussi de grosses surprises.
A ces personnes allergiques au genre (ce qui est tout à fait leur droit, tout comme l'est celui de ceux qui l'apprécient), je leur conseille de passer vivement leur chemin et d'aller explorer les turpitudes d'auteur plus centrés sur leur nombril comme peut l'être une Amélie Nothomb.

Pour les autres, ceux qui aiment partager un bout de vie avec des personnes confrontées aux réalités quotidiennes de la vie, pour ceux qui aiment s'immerger dans une époque différente, dans des milieux qui se côtoient sans se mélanger, qu'ils s'empressent d'ouvrir cet ouvrage et de vibrer pour l'un ou l'autre des personnages selon sa propre sensibilité.
L'écriture est fluide, agréable, on comprend l'intention de l'auteur à la première lecture mais n'en est pas pour autant plate. Elle est suffisamment construite pour que l'immersion évoquée soit réelle et rapide.
Toujours à contre-pied des détracteurs systématiques et sans nuances, cet ouvrage ne s'oublie pas une fois la dernière page tournée ; on reste avec ces personnages, avec ce témoignage de cette époque, de ses conventions, de ses mentalités, de ses situations sociales ce qui conduit à une réflexion sur tous ces sujets et surtout sur leur évolution dans notre présent.
J'ai apprécié le choix de l'auteur de placer un arbre généalogique en tête de l'ouvrage mais par contre, j'ai regretté qu'il n'y ait pas une page avec la liste des chapitres. Ceux-ci étant introduits par un titre en quelques mots il aurait été plaisant de pouvoir resituer les événements dans leur succession.

Le hasard a fait que j'ai lu le second tome (initialement non prévu par l'auteur) en ignorant l'existence du premier. C'est en recherchant des informations sur cet auteur que j'ai découvert qu'il s'agit d'une saga. J'ai apprécié le second tome (lu en premier donc) et c'est avec grand plaisir que j'ai lu ce premier. Je pense que je lirai également les autres volumes, curieux de connaître le devenir de ces personnages et de cette société.

En conclusion : un très bon roman.
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D'infidélités en trahisons, de secrets de famille en guerre mondiale, de mauvaises affaires en tristes mariages, l'auteur nous plonge dans l'histoire commune de deux familles prospères pendant une trentaine d'années. Tout n'est pas idyllique derrière les hauts murs des belles maisons. « L'entourage des Rochefort était loin de penser qu'il pouvait exister une fêlure dans l'unité familiale, tant l'image qu'ils offraient au monde reflétait celle d'une famille parfaitement soudée. » (p. 37) Les moeurs changeant, les enfants refusent la tyrannie paternelle et le poids des traditions. En quelque 500 pages, Christian Laborie balaie les bouleversements historiques du début de siècle pour planter son décor et faire évoluer ses personnages. Ou, plutôt, il survole ces événements et les prend pour prétexte pour dynamiser son récit. Entre tendance au romanesque trop facile et rebondissements granguignolesques (et souvent très peu surprenants), ce roman peine à se hisser au niveau d'une autre saga familiale au souffle bien plus puissant, Les Thibault de Roger Martin du Gard.
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Voilà une bien jolie saga "à l'ancienne" que l'on ne peut véritablement pas lâcher. C'était mon premier Christian Laborie, auteur de romans du terroir. Et ma foi il m'a convaincue. Tout y est. Les secrets de famille, la trahison, les amours contrariées, l'union puis l'opposition de deux familles, le souffle historique, les personnages veules, les héros flamboyants, les figures féminines effacées, celles qui ne s'en laissent pas compter, bref tous ces ingrédients qui font que l'on ne peut pas lâcher ce roman et que les six cents pages sont avalées sans que l'on y prenne garde. L'auteur nous entraîne dans à Nîmes où résident les Rochefort qui possèdent une usine de textile qui fabrique le fameux denim et dans la région d'Anduze où les Rouvière cultivent leurs terres. Anselme Rochefort est surtout motivé par l'appât du gain et la volonté de se hisser toujours plus haut dans la société et Donatien Rouvière vit surtout pour transmettre à ses enfants les valeurs de ses ancêtres sans tout sacrifier à la modernité. Nous assistons tout le long du roman à l'alliance de ces deux familles et à leur combat qui les oppose à travers leurs enfants. L'auteur n'est pas avare en rebondissements et qu'importe s'il arrive que le lecteur anticipe quelquefois ce qu'il va se passer ! le souffle historique est également présent et nous assistons à la première guerre mondiale, à la crise financière de la fin des années vingt. Bref, si vous aimez les sagas, faites comme moi et lancez-vous dans le premier tome de la saga des Rochefort et en ce qui me concerne, je ne serai pas longue à lire le tome deux deux.
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La saga familiale par excellence ! Tout y est : complots, secrets, trahisons, passions... Sans oublier que Christian Laborie enrichit son intrigue d'informations très intéressantes sur L Histoire, les évolutions techniques du XX ème siècle, les conflits sociaux, le droit des femmes...

Un pur régal!

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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La chapelle du couvent donnait sur le monde extérieur par un vestibule sans fenêtre, fermé par une petite porte munie d'une grille ouvragée, un guichet pour les visites. Sœur Angèle en gardait précieusement le trousseau de clés sur elle, comme elle aurait gardé les clés du paradis. A ceci près que, à ses yeux inquisiteurs, cette porte ne donnait pas sur le paradis, mais sur l'univers des tentations, des convoitises, celui de tous les péchés, en un mot celui de Satan.
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Les arènes semblaient cristallisées dans la lueur blafarde de la lune, tandis que les clochers des églises se hérissaient, telles des croix gigantesques, dans le ciel ténébreux d'un univers pétrifié.
La ville était déserte, noyée dans un silence sépulcral. Seuls, les chats noctambules, de leur pas gracile, osaient s'aventurer sous la lumière des réverbères. Leurs miaulements lugubres se perdaient dans les soupiraux où ils trouvaient refuges.
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En politique, Jean-Christophe abondait toujours dans le sens de son père. Il montrait même souvent des idées plus radicales que les siennes, sans faire mystère de son goût pour l'autorité.
"Ce qu'il faudrait à ce pays, c'est une poigne de fer ! lança-t-il un soir, au détour de la conversation. Pour remettre la classe ouvrière au pas ! Non contents qu'on leur donne du travail, ces misérables voudraient encore travailler moins et gagner plus. Ils ont déjà obtenu une loi garantissant le repos hebdomadaire ; bientôt ils exigeront des congés payés à la charge de leur patron. On aura tout vu !"
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En cachette, il se faisait aussi prêter par un élève de première, responsable de la bibliothèque, les œuvres de Proudhon, de Marx et de Louis Blanc, ainsi que les romans d’Émile Zola qui collaient davantage, selon lui, à la vie quotidienne et répondaient parfaitement aux difficultés rencontrées par la classe ouvrière. Ces ouvrages étaient interdits de prêt, car jugés subversifs pour de jeunes esprits formés dans la plus pure tradition de la morale jésuitique. Il ne s'en délectait que plus !
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« L’entourage des Rochefort était loin de penser qu’il pouvait exister une fêlure dans l’unité familiale, tant l’image qu’ils offraient au monde reflétait celle d’une famille parfaitement soudée. » (p. 37)
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Videos de Christian Laborie (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christian Laborie
Christian Laborie met en avant ses sources d?inspiration. Après "Les Rochefort" et "L?Enfant rebelle", suite de la saga des Rochefort. En savoir plus sur « le Goût du soleil » : http://bit.ly/2dEn6IU
Né dans le nord de la France, Christian Laborie est cévenol de c?ur depuis plus de vingt ans. Il a notamment publié L?Appel des drailles (2004) et Les Hauts de Bellecoste (2011), ainsi que Les Rives Blanches (2013), Les Rochefort (2014), L?Enfant rebelle (2015), tous trois aux Presses de la Cité.
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