Communiquer, étymologiquement, signifie mettre en commun. Mais que met-on en commun ? Une information. Étymologiquement encore, une information est une mise en forme. Se pose alors la question de savoir ce qu’est la forme. La forme représente ce qu’un ensemble ajoute à la somme des éléments qui le constituent. Et ce qu’il ajoute, ce sont des relations. La mise en forme résulte donc des relations qui s’établissent dans un certain ordre entre les éléments d’un ensemble. (page 38)
Comme le signalent Silk et Barrow, « si l’univers a été conçu pour que nous existions, pourquoi s’être ennuyé avec ces milliards d’autres galaxies complètement superflues ? »
Chacun de nous possède donc sa symbolique personnelle, qui s’inscrit dans un autre niveau, celui de la symbolique interpersonnelle, et ces deux niveaux d’abstraction sont souvent difficiles à accorder.
(page 109)
Sur le papier, dans la prison des mots, les idées s'ordonnent et se fixent dans le temps.
Quel est le point commun entre la blouse verte de votre dentiste, un bouillon cube, des neuroleptiques, un auto-injecteur d'insuline, le BCG et l'IRM ? Toutes ces innovations sont nées de l'inventivité et l'expérience de la médecine militaire.
« Médecine », « militaire », les deux mots semblent en totale contradiction. Quand le militaire blesse ou tue, le médecin soigne et sauve. Mais le corps étant l'outil de travail du soldat, le réparer et le préserver s'est vite avéré essentiel. En 1708, Louis XIV créé le Service de santé des armées et les premiers hôpitaux militaires. Il imagine même un établissement de soins de suite : les Invalides.
L'inventivité des chirurgiens, médecins, pharmaciens et dentistes militaires pour soigner les combattants permettra des avancées médicales majeures. Ils les transmettront au monde civil. Parfois de façon originale : ainsi, un chirurgien de marine, fort de son expérience des épidémies, interviendra dans l'urbanisation de la ville de Rochefort, et l'auto-injecteur bien connu des enfants allergiques naîtra dans les trousses de secours des soldats. Car la médecine militaire s'invite plus souvent qu'on ne le pense au chevet des civils.
D'Ambroise Paré, père de la chirurgie moderne et médecin de Charles IX, à Henri Laborit, découvreur des neuroleptiques, du « syndrome de stress post-traumatiques » aux prothèses, de la kinésithérapie aux vaccins en passant par les célèbres antibiotiques et les greffes de peau, l'auteure nous entraîne dans un voyage passionnant des champs de bataille aux hôpitaux.
Après des études d'histoire, Elisabeth Segard s'est orientée vers l'information et la communication. Elle travaille comme journaliste à La Nouvelle République du Centre Ouest.
Auteur de plusieurs ouvrages, son livre Si fragiles et si forts, publié en 2021, a été le premier roman à présenter l'hôpital des Invalides au grand public. Il a été récompensé par le prix Srias Centre 2021.
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