Philippe Labro toujours en forme à 88 ans anime encore une belle émission culturelle sur la 8 que je regarde quelquefois. Cela a suscité ma curiosité lorsque j'ai découvert "
l'étudiant étranger" dans un arbre à livres, premier d'une longue série où il raconte sa vie pleine d'aventures et de réflexions.
Il écrit ce livre à 50 ans avec déjà du recul sur son expérience.
Je découvre le jeune homme de 17 ans parti grâce à une bourse faire ses études dans une prestigieuse université de Virginie des années 50 où il apprend à s'insérer dans la vie d'un campus avec toutes ses valeurs, ses règles. C'est l'âge des premières fois, la découverte de l'amour avec une institutrice noire alors qu'on est dans le Sud raciste, le bal de printemps où l'on doit amener sa cavalière une jeune fille de Boston, riche, rebelle, en crise anorexique contre le jeu social.
Il faut aussi gagner de l'argent, des dollars pour suivre le rythme des autres, acheter la belle Buick décapotable, travailler de nuit dans un journal, donner des cours de français aux femmes de professeurs et envisager de défricher les forêts sauvages du Colorado en été.
Le jeune homme va développer de belles qualités et un regard lucide sur le monde, fasciné dans un premier temps par l'esprit américain ouvert à la camaraderie, voyant arriver les modes musicales avec le rock en roll qui déferle et l'amènera plus tard à écrire des chansons pour Johnny Halliday.
Les débuts dans la vie orientent bien la suite à venir, cette vie particulière, haute en couleur continue de bien tenir ses promesses.
Très bon roman d'apprentissage et belle description de l'Amérique des années 50 que les Français ont rêvé d'imiter.