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sur 172 notes
Un simple élément que l'on pourrait peut-être attribuer au hasard pourrait-il changer le cours de notre existence ? Dans cet ouvrage, l'auteur en est convaincu et nous raconte comment, à nous, lecteurs, en se servant de trois exemples, dans lesquels quelques événements, a priori anodins, ont fait basculer la vie de trois personnes.

Cet ouvrage se compose en effet de trois nouvelles intitulées respectivement "Bye Bye Blackbird", "La ligne de mire" et enfin "Le regard de Toma", trois exemples de vies qui se sont trouvées bouleversées par un ou plusieurs "élément(s) inconnu(s)". Hasard, destiné ? Appelez cela comme vous voulez mais toujours est-il que les faits sont là. L'exemple le plus probant pour moi est celui qui se trouve relaté en fin de cet ouvrage, à savoir celui de Toma, un jeune juif, qui vivant en Hongrie durant la Seconde Guerre mondiale, aurait dû arriver à Auschwitz et voir sa vie se terminer ainsi, aussi brusquement que comme elle avait commencé si il n'y avait pas eu...Si, si, si, tout autant d'éléments qui ont fait que la vie de Toma bascule et qu'il puisse, lui aussi, avoir le droit de vire...

Un ouvrage bouleversant qui m'a réconcilié avec l'écriture de Philippe Labro, d'autant plus que je l'ai trouvé vraiment, non seulement attendrissant, mais également intrigant. En effet, pour commencer son ouvrage, l'auteur a décidé de faire appel à une célèbre citation d'Albert Einstein qui sera en quelque sorte le fil conducteur de tout ce roman. de plus, en guise d'introduction, l'auteur sensibilise le lecteur avec quelques phrases qui seront référencées sous le nom de "Personne n'est capable..." et je crois qu'en disant cela, tout est dit. Oui, en effet, personne n'est capable de prédire l'avenir (certes, beaucoup d'entre vous me contrediront certainement mais tel est bien mon humble opinion) car il faut laisser à la vie sa part de liberté...
Un livre qui se lit très vite avec une écriture fluide et légère. A découvrir !
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Un roman en trois parties bien distinctes, plutôt des nouvelles, toutes sous le thème du « flûtiste invisible », « la musique mystérieuse » sur laquelle nous dansons tous.

La critique d'une Babeliote avait titillé ma curiosité et j'ai été charmée aussi par le style fluide, les jolies citations, les histoires bien tournées et pleines d'émotions diverses, mais toujours avec le hasard qui fait bien les choses, qui permet de rencontrer un bon sujet d'un roman, de croiser la femme de sa vie et d'être sauvé d'Auschwitz.

Oui, le hasard qui fait bien les choses… pour ceux qui ont survécu pour raconter l'histoire. Car la musique du flûtiste invisible semblerait beaucoup moins jolie si elle jouait pour celui qui a pris le train vers les camps, pour l'enfant qui meurt de faim ou pour le vieillard à la mémoire volée par l'Alzheimer. Mais rassurez-vous, ce méchant hasard-là n'est pas dans le roman de Labro.

Mais pourquoi  le destin fait-il basculer les existences? Pourquoi? La notice du livre dit que c'est toute la question du livre. Une question qui en est plutôt la conclusion, une question à laquelle chacun pourra apporter sa propre réponse…
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« Tout est déterminé par des forces sur lesquelles nous n'exerçons aucun contrôle. Cela vaut pour l'insecte autant que pour l'étoile. Les êtres humains, les légumes, la poussière cosmique – nous dansons tous au son d'une musique mystérieuse, jouée à distance par un flûtiste invisible »
C'est à cette belle citation d'Einstein que l'auteur dédie le roman.
L'auteur se promène en sifflant un vieil air de jazz datant des années 20 : « Bye Bye, Blackbird » quand un homme l'accoste et désire lui raconter que cet air lui rappelle un épisode important de sa vie. Un paquebot, le Queen Mary, fait route vers l'Amérique ; à son bord un jeune homme qui vient de recevoir une bourse pour aller étudier aux USA. Dans la salle à manger, il aperçoit une belle jeune femme et va l'aborder à sa table. Il a un coup de foudre immédiat et n'a de cesse de la retrouver, car il pense sans cesse à elle jusqu'à l'obsession. C'est son premier coup de foudre et cette femme va marquer sa vie.
Dans la nouvelle suivante, « la ligne de mire », se déroule pendant la guerre d'Algérie, l'auteur, condamné à mort par l'OAS rencontre un homme qui l'a eu dans sa ligne de mire et les circonstances qui s'y rapportent et comment il y a échappé. Enfin, dans la troisième, « le regard de Toma » il nous parle d'un enfant qui va échapper à deux reprises à la déportation au camp d'Auschwitz parce qu'il s'est plaint du froid ce qui a poussé sa mère à changer d'étage dans la briquèterie où il dormait avec se famille

Ce que j'en pense :

Dans ce roman, Philippe Labro nous parle du hasard qui peut changer notre destin et nous montre que le chemin de la vie n'est pas linéaire et que tout peut changer à la suite d'un détail, d'une décision, d'un évènement qui ne dépend pas de nous, nous échappe.
Certains parlent du hasard, d'autres de la main de Dieu, ou encore de ce qu'Einstein a appelé « le flûtiste invisible », quelque chose qu'on ne peut pas définir.
Les histoires sont toutes les trois différentes, mais elles ont un point commun, quand même, un fil rouge plutôt, la part de l'aléatoire, du destin qui fait que tout d'un coup la trajectoire est déviée et la vie prend une toute autre forme. La buée qui obscurcit la lunette du fusil, le froid qui fait descendre un étage, et celui qu'on vient de quitter est victime d'une rafle quelques minutes ou quelques heures plus tard, un train qui s'arrête et fait demi-tour tournant le dos à Auschwitz : pourquoi ce train-là et pas le précédent ?
Le récit est émaillé de citations diverses qui viennent renforcer la thèse défendu par l'auteur. le chapitre 10 est excellent car l'auteur compare les écrits de plusieurs écrivains De Balzac à Crichton en passant par De Gaulle ou Talleyrand, un très beau chapitre.
Ce livre m'a plu car le thème est intéressant, l'écriture est belle comme toujours avec Philippe Labro, le style est enlevé, vif. J'ai retrouvé ce qui m'avait bien plu dans ces livres précédents : « L'étudiant étranger », « Un été dans l'Ouest », « Quinze ans »…
Laissons à Hemingway le mot de la fin : « si le lecteur le souhaite, ce livre peut être tenu pour une oeuvre d'imagination »
Note : 8/10

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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L'auteur nous présente trois nouvelles sur ce que l'on peut parfois appeler le hasard ; ce petit rien qui aurait pu ne pas exister, ne pas se produire, et qui pourtant a fait basculer notre vie : une rencontre, la décision d'une administration, d'une hiérarchie. C'est ce que d'autres appellent le destin, le doigt de Dieu, la fatalité, ou l'intervention d'une puissance supérieure.

Ces trois nouvelles se rejoignent sur ce thème tout en traitant de sujets très différents :
• Un homme, militaire en Algérie et ciblé par l'OAS est épargné par hasard, celui qui était désigné pour l'exécuter n'appuyant pas sur la détente au dernier moment.
• Un vieil homme raconte comment, jeune étudiant il a découvert l'amour sur un bateau, à partir d'un coup de tête, d'un pari avec ses copains.
• Un jeune juif va échapper deux fois aux camps de concentration, sur la base de circonstances non maîtrisables.

Ce livre n'est pas une suite d'histoires ou de nouvelles, mais il présente des faits qui alimentent une sorte de théorie, de réflexion que le lecteur doit nourrir lui-même.
Qu'est-ce qui fait que ma vie est ce qu'elle est aujourd'hui ? Quels sont les grains de sable qui l'ont fait évoluer ?

Quant au style, j'ai un peu eu l'impression de me trouver dans certains romans de Jean d'Ormesson : Chacun raconte une histoire et alimente une réflexion, tout cela dans le moins pire des mondes. Bien sûr, le lecteur doit travailler un peu !

En tout cas, comme d'habitude Philippe Labro a une superbe écriture, qui semble simple, très lisible. On ne peut pas reprocher à cet auteur d'être réfractaire aux langues étrangères, mais il sait nous montrer qu'en restant ouvert on peut pratiquer une langue française particulièrement correcte sans être pédante.
Qu'est-ce que c'est agréable !

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Dans ce livre, trois exemples, trois aventures, trois interventions de ce flûtiste invisible qui pourrait tout aussi bien être un chef d'orchestre, un metteur en scène. Mais dans ce titre, résonne en silence le mot invisible comme l'est la musique.
Combien d'entre nous sont-ils capables d'admettre que la question s'est posée en nous de savoir pourquoi à tel moment, tel acte, nous a épargné, profité, emmené là où ne pensions pas allé, rencontré untel ou unetelle sans savoir pourquoi. Généralement, nous disons quelle chance ou tout simplement pourquoi mais sans chercher plus loin. Et pourtant chacun de nous a vécu de tels exemples; prenons le temps de réfléchir, de se souvenir et nous serons probablement surpris.
Philippe LABRO nous fait le récit de trois anecdotes, qui ont changé la vie d'au moins trois personnes grâce à cet air invisible qui nous guide, nous ordonne.
Le sujet de ce roman est essentiel à la compréhension de notre vie, admettre l'invisible, quelque soit le nom.
Monsieur LABRO, merci d'avoir écrit ce livre, qui me semblait un peu court et finalement suffisant.
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Philippe Labro nous conte au travers de trois nouvelles comment le destin ou le hasard peut modifier notre parcours.D'un jeune homme qui va perdre son innocence sur le Queen Mary envoûté par une mystérieuse femme aux cheveux jaunes ,de l'auteur lui-même dans la ligne de mire d'un tueur qui pourtant n'appuiera pas sur la gâchette et enfin de son ami Toma qui échappera aux camps de la mort par un incroyable concours de circonstances.
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" Tout est déterminé par des forces sur lesquelles nous n'exerçons aucun contrôle. Ceci vaut pour l'insecte autant que pour l'étoile. Les êtres humains, les légumes, la poussière cosmique.
Nous dansons tous au son d'une musique mystérieuse, jouée à distance par un flûtiste invisible"
Cette superbe phrase d'Albert Einstein sert d'épigraphe à ce court ouvrage de 3 petites nouvelles. L'écriture de Philippe Labro est fluide et facile et l'ensemble constitue un agréable moment de lecture.
Mais j'ai trouvé que nous étions loin des promesses de cette si belle épigraphe et loin de ce titre prometteur.
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Quel bel essai sur le hasard! Nous nous trouvons face à trois êtres dont la vie va basculer d'un moment à l'autre...banal? Non, car Philippe Labro sait nous faire pénétrer dans l'intime, le profond de l'âme et nous aide à approcher des personnes... C'est tout le prodige de cette magnifique écriture!
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Par le biais de trois nouvelles, Philippe Labro parle de l'éternelle question que l'on se pose quand un évènement particulier se produit : est-il le fruit du hasard, des aléas de la vie, des circonstances, du destin, de la fatalité, du cours des choses ? … autant de synonymes peut-être du « flûtiste invisible » de la définition d'Einstein, terme dont s'est inspiré l'auteur pour le titre de son livre.
Bien que le thème soit intéressant, ce livre m'a laissée sur ma faim. Peut-être parce que ces histoires sont traitées sans approfondissement du sujet. Peut-être à cause du choix du format « nouvelles », forme littéraire dans laquelle j'ai dû mal à m'engouffrer. Toujours est-il que j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout et l'ai posé sans regret d'être arrivée à la fin .
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Trois nouvelles, trois rencontres, dont le point commun est la part du hasard dans les vies. le désir d'un jeune étudiant en partance pour l'Amérique dans les années 50 à bord d'un paquebot pour une jeune femme américaine à peine croisée, superbe, hautaine et sensuelle. La trajectoire d'un ex activiste de l'OAS, qui lors des événements d'Algérie a tenu dans sa ligne de mire le jeune Labro et qui bien plus tard alors qu'il est devenu reporter lui fournira l'occasion de rencontrer sa future femme. Un hongrois qui a tout connu, la guerre, le regroupement dans les ghettos juifs et les rafles qui concernent les uns mais pas les autres, le départ des trains pour les camps de la mort et l'inexplicable marche arrière vers Vienne de son propre train, le régime communiste, l'insurrection de 56 et la fuite vers l'Ouest.
Le rapport entre ces histoires est ténu et Labro fait un numéro d'équilibriste pour les faire tenir dans le même ouvrage. L'intérêt des nouvelles est variable. La nouvelle sur fond de guerre d'Algérie vaut surtout par sa chute. Celle sur l'étudiant français pas versé dans les choses du sexe qui sent le désir monter tient un peu de l'exercice de style littéraire. La dernière est l'histoire d'une vie qui a été plus forte que les vicissitudes du vingtième siècle.
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