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Un gamin, le plus jeune de sept enfants raconte. Sa jeunesse dans une villa, près d'une petite ville du sud de la France dans les années 40-45. Tous les personnages sont si bien décrits qu'ils nous font partager l'univers à cette époque là, l'occupation allemande, la résistance,les collaborateurs et la gestapo. Un temps passé si bien raconté par l'auteur. Est-ce une auto-biographie, ou l'auteur s'est-il basé sur des faits de sa jeunesse, on le le lit pas vraiment. J'ai aimé et le conseillerai.
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Derrière le récit d'une enfance heureuse malgré un contexte difficile (la guerre), se dessine le portrait d'un père, un "héros", auquel le petit garçon rend un vibrant hommage. de cet homme cultivé et fin pédagogue, il a gardé le goût des mots, ou plutôt du mot bien choisi. Il en fait ici la démonstration avec un style simple mais élégant, sans aucune afféterie. Une belle surprise à la portée de tout type de lecteur !
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Il s'agit d'un roman autobiographique qui décrit la vie de Philippe Labro (né en 1936), alors qu'il était encore petit garçon. L'auteur commence par évoquer des souvenirs très anciens, dans la petite ville du Sud-Ouest où il vit avec ses six frères et soeurs, dans l'ombre tutélaire de son père et l'amour inconditionnel de sa mère. Ce père est décrit comme un homme sage et réfléchi, dont l'influence sur Philippe est profonde. Dans le livre, tout est vu par un enfant qui, au début, ne comprend pas grand chose; il voit défiler diverses personnes qu'il affuble de sobriquets originaux (comme « l'Homme Sombre »). La seconde guerre mondiale éclate: de nombreux réfugiés - notamment des Juifs - fuient la zone occupée. Discrètement, le père accueille dans "la Villa" un bon nombre de ces « visiteurs ». Mais cette générosité devient très dangereuse quand la Wehrmacht envahit la zone "libre". Maintenant, dûment prévenus par le père, les sept enfants sont tenus de donner le change pour assurer la sécurité de la famille et des « visiteurs ». Paradoxalement, la présence d'un général de la SS (venu prendre ses quartiers dans la maison) protège la famille de la répression. Cependant, le petit garçon, emmené par son père, verra quatre maquisards pendus par les Allemands. L'heure de la Libération sonne enfin. Alors intervient Sam, un prof de lycée très atypique, qui devient un familier de "la Villa" et qui conseille vivement au père de déménager à Paris, pour assurer l'avenir de ses enfants. C'est ainsi que le petit garçon, devenu jeune adolescent, se retrouve dans la capitale.
Philippe Labro est un écrivain émérite qui sait bien conter l'histoire de sa vie, à sa façon. J'entends par là qu'il distille son récit avec sobriété et aussi avec quelques longueurs, parfois. Il y a finalement peu d'action, même dans la période dangereuse de l'Occupation; un lecteur pressé peut donc un peu s'ennuyer dans les 300 pages du livre. Quant au père, sans doute idéalisé, il apparait comme une icône trop "sacrée". J'ajouterai une autre petite critique: les rapports du petit garçon avec sa fratrie sont évoqués sans grand relief. Malgré tout, ce roman mérite d'être lu, notamment à cause du parti-pris de l'auteur de nous faire découvrir la vie puis la guerre à travers les yeux du petit garçon.
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Philippe Labro, le petit garçon, roman

J'en ai lu des romans de Philippe Labro, parce que l'auteur a, il faut le reconnaître, un beau parcours, et qu'il me plaît à moi, de faire avec lui ce beau parcours. Il est né en 1936 à Montauban, je connais un peu Montauban, je reconnais les lieux, avec plaisir, malgré le temps passé.
Il est intéressant d'avoir en tête l'année de naissance de Labro quand on lit le petit garçon, car si évidemment on lui accorde avec ses frères jumeaux l'appellation de petit, personnellement à certains passages je ne le voyais pas si petit, notamment quand il parle avec complaisance et fierté de sa précoce sensualité, des jeux avec les filles du Joulas, ou quand il se sent responsable du jeune Maurice, le petit Juif apeuré qui n'arrive pas à dormir, qu'il réconforte.
Les livres de Labro sont toujours construits de la même façon, de manière académique et maîtrisée, avec un prologue, trois parties, et un épilogue.
Il en vient - c'est son sixième roman- ou revient à son enfance à Montauban, où sans doute les bases de ce qu'il est se sont posées. C'est un peu comme la jarre à côté de laquelle est bâtie la Villa de Montauban, dans laquelle le petit garçon lit ce qu'il veut bien, voit des esprits, et que la famille laisse à son départ, comme le petit garçon laisse celui qu'il fut et qui pressent que s'il revient à Montauban, c'est malgré tout un autre qui reviendra. L'on comprend alors la phrase de Bernanos mise en exergue: mais le plus mort des morts est le petit garçon que je fus. Cependant né du précédent. Ce qui justifie la dernière phrase du roman.
C'est ce que j'ai le plus aimé dans le livre, les paliers très marqués de l'âge, le passage du temps qui obnubile les adultes, le frère aîné que les jeux des petits lassent très vite, la jeune fille qu'est la soeur aînée qu'il faut protéger des désirs des Allemands logés dans la Villa, le benjamin qui se sent exclu du groupe des jumeaux, le petit garçon qui mûrit, et dont la maturation est accélérée par les circonstances de la guerre et du sauvetage des Juifs.
Un petit garçon a pour repère sa mère et son père. Un beau portrait de la mère est dessiné, et l'on n'est pas étonné qu'un livre sur elle vienne de sortir, Ma mère, cette inconnue, mais c'est surtout un hommage au père qui est rendu. le père est vieux, de dix-huit ans plus âgé que sa femme connue quand elle avait dix-sept ans, considérée comme la grande soeur de ses enfants. Un père clairvoyant qui met très vite sa famille à l'abri de la catastrophe qui se prépare, un père compétent dans son travail, organisé, ouvert aux autres et payant sans hésiter et au risque de sa vie, de sa personne et de ses biens -il assure le passage des Juifs, qu'il cache dans sa Villa, et ses fermes, en Espagne. Avec sa femme, il recevra le titre de Juste parmi les Nations- qui reprend le travail pour assurer les meilleures études à ses enfants, un père qui a le sens du sacrifice. Ce père a perdu le sien dans son adolescence, d'où peut-être son pessimisme constant, et au moment de cette perte, a trouvé un ami indéfectible, que Labro considère comme son second père.
Labro est pour ainsi dire la continuation de son père, sans peut-être ce don du sacrifice, mais aimant les autres, avec la même passion des conquêtes féminines, et le beau Diego qui passe comme une étoile noire est peut-être un demi-frère, qui l'a initié à la littérature, qui voulait écrire, regardait le buste de Voltaire. Même si aujourd'hui, grâce à l'enquête qu'il a menée pour écrire sur sa mère, Labro a découvert qu'elle a écrit, en secret, qu'elle a été journaliste, et pour avoir lu Quinze ans, on sait qu'elle a poussé son fils, pour le sortir d'un certain enlisement, vers l'écriture journalistique.
Le petit garçon, c'est aussi un hymne à la fratrie, de quatre garçons et de trois soeurs (tiens?! qui sont-elles, pourquoi sont-elles là? surtout pour être si en demi-teintes, comme les deux cadettes. Et l'on se demande si les jumeaux sont réellement des jumeaux. Et l'on s'interroge sur l'écart d'âge entre les enfants dont deux seulement font partie des grands) soudée par la rédaction de l'Album, où les enfants consignent les faits de la vie, la recherche des surnoms pour définir les personnes, personnages de leur enfance, qui est leur monde merveilleux, celui d'un paradis ouvert à la nature, de découvertes et d'inconnus, au même titre que les héros de leurs livres.
C'est une ode à l'enfance, quand tout est neuf, qu'on devient l'émule de ses héros, qu'on découvre la différence avec son jeune professeur homosexuel, qu'on grandit, qu'on s'amuse, avec les sarbacanes, la cavalcade. Une ode tendre, lucide, et orgueilleuse à l'enfant qu'il fut et n'a jamais cessé d'être, curieux, avide de savoir, les oreilles grandes ouvertes et les yeux en-dehors des poches, goûtant le cinéma, notamment Quai des orfèvres, le premier film qui colle à la réalité- qui a aussi ses faiblesses, sa peur du chemin des Amoureux, mais un sens intransigeant de la justice, blessé profondément quand un ex-collabo reçoit des honneurs, et peut-être conscient d'une supériorité, il habite la Villa, à l'école, c'est facile, et son père dit: "Le petit commence à me tenir tête." Il fait l'expérience de la vie,, pour laquelle il est doué, et qu'il vit avec intensité, et de la mort, avec la disparition du faux jardinier, Monsieur Germain, et le spectacle des quatre pendus, événements qui font réfléchir sur la guerre et l'imperfection des hommes . Il apprend le Temps, que les adultes achètent, sa consistance, ses mouvements, et l'écrivain qu'il deviendra le saisira dans ses étirements variables, dans l'acte de l'écriture.
Ce livre est du Labro, solide et émouvant, efficace, sans rien qui soit appuyé, même pas l'accent du Sud-Ouest, qui retrace une époque, courant en gros de 36 à 48, avec les auteurs et les acteurs à la mode, avec les yeux d'un enfant revisité par l'adulte qu'il est devenu.
Labro vient d'écrire sur sa mère, peut-être écrira-t-il sur l'enfance de son père, et sûrement je lirai le livre paru et celui à paraître.
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Je ne connaissais pas du tout l'auteur. J'ai acheté le livre par hasard (d'occasion). A la cérémonie lors de l'enterrement de J. Hallyday j'ai entendu ce Monsieur parler... du coup je me suis souvenu du livre qui attendait sur ma table de nuit.
Et bien je vous invite à découvrir cet auteur. Ce récit autobiographique m'a donné envie de découvrir d'autres livres.
Enfance insouciante, grande famille cultivée, des parents ouverts voilà un bon cocktail pour réussir. On s'immisce dans l'intimité familiale, on s'invite dans les jeux, bref on partage la vie de la fratrie.
j'ai aimé
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Nous sommes en début de guerre, et l'auteur nous relate une partie de son enfance heureuse et privilégiée dans le sud-ouest de la France. Puis c'est l'occupation allemande. Son quotidien est chamboulé, des personnages qui lui sont inconnus débarquent dans sa villa. D'aucuns pourraient dire que l'auteur ne traite qu'en surface cette partie de l'histoire de France. J'ai, de mon côté, l'impression qu'il a voulu nous raconter ce que l'enfant a vu et ressenti et non pas faire un récit historique, que bien d'autres ont déjà fait et font encore. J'ai trouvé intéressant que l'auteur s'attarde sur le ressenti d'un enfant face à ce lourd moment de notre Histoire. C'est comme un film qui se déroule devant ses yeux d'enfant et dans lequel, petit à petit il va jouer un rôle, sans trop le savoir. Par le prisme de son regard on y fait la rencontre de son Père, lequel reste au centre du texte, un héro de guerre qui a caché des juifs alors que les allemands avaient réquisitionné leur maison.
Une plume assez académique, fluide et soutenue, agréable mais qui a le défaut de sa qualité : elle nous tient parfois à l'écart et ne laisse que peu de place à l'émotion. Mais c'est peut-être mieux ainsi.
Très beau récit qui a été en lice pour le Goncourt pour finir en seconde place. A lire.
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N°669– Août 2013.
LE PETIT GARÇONPhilippe Labro - Gallimard.

Quelque part dans le sud-ouest de la France, quatre garçons et trois filles habitent avec leurs parents dans une maison, « La Villa » à l'écart de la ville sur une colline boisée, une sorte de microcosme paradisiaque où rien de mal ne peut arriver à cette famille unie et heureuse. le père avait choisi cette région après avoir longtemps exercé à Paris comme conseiller juridique et fiscal et fait fortune. Pour le narrateur, il y avait les jeux insouciants, la vie au quotidien, l'école, les maladies infantiles et même un voisin, le docteur Sucre, psychiatre de son état et original comme il se doit. L'énigmatique « Homme sombre » venait parfois pour une visite épisodique et mystérieuse mais rien de plus ! Enfin pas tout à fait parce qu'il y avait aussi Mme Blèze, une belle femme élégante, vivant seule en ville, modiste et ancienne parisienne qui nourrissait ses fantasmes et sûrement pas que les siens !
Tout cela aurait pu durer aussi longtemps que l'enfance mais la voix chevrotante du vieux maréchal faisant « à la France le don de sa personne » allait tout changer: la France était vaincue, son armée écrasée par l'Allemagne, nous étions en 1940, ce monde n'allait pas tarder à s'écrouler, les vélos-taxis à apparaître dans le paysage urbain …et les uniformes couleur vert-de-gris ! Cela c'était pour les adultes, mais lui, le narrateur, poursuivait sa vie frivole et ses amours d'enfant.
La ville étant en zone libre et voisine de la frontière espagnole, des « visiteurs » énigmatiques se succédaient à la « Villa ». Ainsi le père initia-t-il ses enfants au secret qui entourait ces réfugiés temporaires et des mots nouveaux, lourds de sens, entrèrent-ils dans leur vocabulaire : antisémite, intolérance mais aussi discrétion, loyauté, prudence. L'enfance et son insouciance s'en allait déjà au rythme des changements du monde extérieur ! Ainsi affranchis, les enfants allaient apprendre à jouer la comédie, à faire semblant pour se protéger et protéger ceux qui avaient choisi de résister. Dès lors, le narrateur, encore enfant, allait-t-il apprendre à connaître les hommes, la vie en société un peu avant l'heure et prenait-t-il très au sérieux le rôle de « messager » que lui confiait son père. C'était presque pour lui un jeu où la volonté d'agir le disputait à l'inconscience de la jeunesse et il s'identifiait sans peine aux héros de roman qui peuplaient la bibliothèque paternelle. Plus le temps passait, plus la guerre jusque là lointaine se précisait : réquisition de la « Villa » par l'armée allemande, rafles, disparition de personnes ou départs pour le maquis, engagement dans la police allemande de Français connus dans la ville. Pourtant leur chance vint de l'installation chez eux d'un général SS ce qui constitua pour eux une protection involontaire et leur permit de mieux cacher les juifs en transit. Puis ce furent les messages personnels de la radio de Londres, la lente dégradation des armées du III° Reich, le débarquement en Normandie et l'inexorable avance des alliés, la fuite de l'occupant et les représailles, les réjouissances de la Libération. Puis, après toutes cette agitation et sur les conseils éclairés de Sam, le précepteur bénévole un peu excentrique mais pour une fois réaliste, ce fut, avec toute la famille réunie, le saut dans l'inconnu pour les enfants, la montée vers la Capitale où ils pourront s'épanouir, l'abandon de cette « Villa », autant dire une page qui se tournait définitivement pour ce « petite garçon » qui ne l'était déjà plus. Paris est un autre monde, une autre planète où il finit par perdre son accent du sud-ouest et aussi pas mal de ses illusions sur les gens, la société, ces idées reçues et ses convenances.

Dans ce texte, le narrateur idéalise son père, un notable érudit de province, dans les circonstances exceptionnelles de la guerre, mais apprend à connaître son histoire personnelle d'avant son mariage, voit venir le mystérieux Diego. Je retiens également le personnage de Sam, aussi déjanté que le père est sérieux et dont l'enseignement est aussi moderne qu'est classique celui du géniteur, image inversée de celle du père mais tout aussi enrichissante pour l'enfant.

Beaucoup d'écrivains ont évoqué leur enfance comme une période merveilleuse dont ils aimaient se souvenir, ont rendu hommage à leurs parents qui en ont été les artisans. Personnellement, j'ai avec elle un problème récurrent voire obsédant et je souscris plutôt à la citation de Malraux « Tous les écrivains que je connais aiment leur enfance, je déteste la mienne ». J'ai donc un intérêt tout particulier à lire ceux qui en parlent avec des mots choisis. le narrateur fait fort bien cela et, à travers ce texte un peu nostalgique on sent qu'il en garde un souvenir ému et indélébile, excellent assurément. C'est vrai que l'enfance détermine la vie future. Il est essentiel qu'elle soit réussie, heureuse, qu'elle soit porteuse à la fois d'insouciance, d'attachement aux gens qui la font, de préparation aux années à venir qui sans doute n'y ressembleront pas. Je m'interroge cependant sur la dernière phrase de ce roman autobiographique [« l'enfant que je n'ai jamais cessé d'être »]. Je ne connais pas Philippe Labro, je crains cependant que cette sentence ne soit de l'ordre de l'apophtegme convenu. Mais peut-être me trompais-je ?

En tout cas j'ai passé avec ce roman bien écrit un bon moment de lecture.


© Hervé GAUTIER - Août 2013 - http://hervegautier.e-monsite.com











































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J'ai beaucoup lu et dévoré des livres de Philippe Labro. le petit garçon est un des romans d'apprentissage autobiographiques que je n'avais pas encore lu. Il raconte son enfance pendant la 2nde Guerre mondiale, l'occupation, la résistance etc etc.
Ce que je trouve assez original c'est que c'est vu par un enfant et non pas par des adultes (comme on peut le lire dans la Bicyclette bleue, Si c'est un homme, La mort est mon métier, Seul dans Berlin ou autres).
L'enfant écrit tel quel ce qu'il pense, ce qu'il entend, et ce qu'il en déduit. C'est vraiment inédit (du moins dans mes lectures personnelles) et permet, je pense, de comprendre comment la guerre était perçue par population de l'époque.
J'étais réticente à lire ce livre, beaucoup de critiques étaient négatives. Mais au final, comme d'habitude, je ne suis pas du tout déçue. Je suis et je reste une fan incontestée de Philippe Labro
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Mon tout premier livre de bookcrossing trouvé! J'étais bien contente et me suis donc précipitée pour le lire.

C'est aussi un des rares livres que je lis dans un format autre que poche. Mine de rien ça fait une belle différence: texte plus grand, plus espacé, chapitre qui paraissent plus rapides, bref une lecture vraiment plus aérée et c'est agréable.

Voilà pour la forme. Et le fond? Ma foi agréable aussi. Une période rabachée: celle de l'occupation. Mais comme pour l'enfant de noé le narrateur est ici un petit garçon. le texte mêle donc le récit d'une enfance joyeuse et relativement préservée, et des circonstances extraordinaires.
Le ton est naïf, léger. On entre jamais vraiment dans l'horreur de ce qu'a été cette période.
Enfin, si brièvement, à la fin, quand le narrateur, devenu adulte, s'interroge sur le rôle des occupants de la maison familiale dans tel ou tel massacre.

C'est un livre qui laisse un peu l'impression du film "les choristes", vous savez la nostalgie: "ce moment implacable où un évènement vous arrache à quelque chose que vous aimiez et dont vous aviez eu la faiblesse de croire que cela durerait toute la vie".
Avec ce livre je suis remontée jusqu'à mon enfance tout aussi préservée, dans la maison familiale avec mes non moins nombreux frères et soeurs.
Il est rare que j'en soit nostalgique. Ce livre a ce pouvoir là de nostalgie.

Le fait qu'il soit autobiographique rend de plus le côté "ocupation" et réseau d'aide aux juifs particulièrement intéressant.
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Autobiogtaphie romancée et je l'espère proche de la réalité, sans quoi je retire tout ce que j'écris, ci-après.
Joli livre parcourant des éléments de vie d'enfance, avec malice, drôlerie, curiosité, panache, honneur, douceur... de jolis moments d'humanité. Bien évidemment, le personnage du père est totalement parfait et héroïque, comme un genre d'Atticus Finch... Il faut sans doute cela pour ne pas trop survaloriser le narrateur-enfant qui peut aussi se parer de bien de qualités et valeurs... Quasi parfait... Mais l'enfant dans sa vérité n'est-il jamais qu'un (moment) parfait...

La facture est classique, bien écrit mais sans pépites incroyables, un livre qui semble bien ressembler à son auteur - bien connu - et qui respire un classicisme bien correct.
...
Il en faut.
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