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Critique de frandj


Il s'agit d'un roman autobiographique qui décrit la vie de Philippe Labro (né en 1936), alors qu'il était encore petit garçon. L'auteur commence par évoquer des souvenirs très anciens, dans la petite ville du Sud-Ouest où il vit avec ses six frères et soeurs, dans l'ombre tutélaire de son père et l'amour inconditionnel de sa mère. Ce père est décrit comme un homme sage et réfléchi, dont l'influence sur Philippe est profonde. Dans le livre, tout est vu par un enfant qui, au début, ne comprend pas grand chose; il voit défiler diverses personnes qu'il affuble de sobriquets originaux (comme « l'Homme Sombre »). La seconde guerre mondiale éclate: de nombreux réfugiés - notamment des Juifs - fuient la zone occupée. Discrètement, le père accueille dans "la Villa" un bon nombre de ces « visiteurs ». Mais cette générosité devient très dangereuse quand la Wehrmacht envahit la zone "libre". Maintenant, dûment prévenus par le père, les sept enfants sont tenus de donner le change pour assurer la sécurité de la famille et des « visiteurs ». Paradoxalement, la présence d'un général de la SS (venu prendre ses quartiers dans la maison) protège la famille de la répression. Cependant, le petit garçon, emmené par son père, verra quatre maquisards pendus par les Allemands. L'heure de la Libération sonne enfin. Alors intervient Sam, un prof de lycée très atypique, qui devient un familier de "la Villa" et qui conseille vivement au père de déménager à Paris, pour assurer l'avenir de ses enfants. C'est ainsi que le petit garçon, devenu jeune adolescent, se retrouve dans la capitale.
Philippe Labro est un écrivain émérite qui sait bien conter l'histoire de sa vie, à sa façon. J'entends par là qu'il distille son récit avec sobriété et aussi avec quelques longueurs, parfois. Il y a finalement peu d'action, même dans la période dangereuse de l'Occupation; un lecteur pressé peut donc un peu s'ennuyer dans les 300 pages du livre. Quant au père, sans doute idéalisé, il apparait comme une icône trop "sacrée". J'ajouterai une autre petite critique: les rapports du petit garçon avec sa fratrie sont évoqués sans grand relief. Malgré tout, ce roman mérite d'être lu, notamment à cause du parti-pris de l'auteur de nous faire découvrir la vie puis la guerre à travers les yeux du petit garçon.
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