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3,55

sur 188 notes
Voici une magnifique déclaration d'amour d'un fils à sa mère, écrite avec pudeur, délicatesse et respect filial, qui nous transporte très loin dans le passé caché de cette femme , cette mère, née en 1911 , «enfant naturelle », violence des mots, violence de cette condition...Cela relevait de la Honte ...à l'époque... Elle en fit les frais entourée de vingt autres filles hostiles de la part d'un professeur brutal et indécent ....

Cette notion était très différente des valeurs d'aujourd'hui ...
Elle a cinquante pour cent de sang polonais dans les veines et il faudra beaucoup de temps à un de ses quatre fils, Philippe, pour aller à la quête de ses origines....tenter de rassembler les éléments cachés....

Elle refusa toute sa vie: silences , non- dits, mutisme , de révéler à son entourage son destin d'enfant - valise....

Cette «  Batarde » , plusieurs fois délaissée, au destin romanesque , amoureuse de la poésie , courtisée , brillante, entourée , rencontrera son « Jean », de vingt ans son aîné, aura quatre garçons en six ans , traduira en amour l'inverse de ce qu'elle a vécu :«Moins tu as été aimée, plus tu as été abandonnée, plus tu accueilleras . »
Elle se révélera mutine, présente, aimante, malicieuse, généreuse ....courageuse pendant la guerre ...
Un bel et vibrant hommage parfois maladroit : il y a des redites à cette Netka, Mamika pour les enfants et les enfants des enfants «  Qui est elle ? Qui était - elle ? D'où venait - elle ?

Celle qui refusa toute sa vie de s'apitoyer sur son passé ...de raconter son histoire secrète , ses tribulations d'enfant sérieuse ...
Aimons - Nous assez ceux que nous aimons ?
Je n'en dirai pas plus , au lecteur de découvrir cette femme autant fascinante qu'énigmatique ...peut- être un peu idéalisée par son fils ...Ai- Je assez aimé ma mère ? l’ai- Je assez aimée ?
Dernière phrase de ce touchant hommage !
Mais Peut- on lui en vouloir ?
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Philippe Labro part dans ce livre à la découverte de sa mère, Henriette, qui porte le doux surnom de Netka.
Non pas qu'il ne l'ait pas connu mais celle-ci préférait s'occuper des autres plutôt que de sa petite personne. Née de père inconnu, sa mère l'abandonne avec son frère Henri chez une nourrice. Ado elle écrit des poèmes, attendant le grand amour. Celui-ci viendra avec Jean, de vingt ans son aîné, qui jouera le rôle de mari, d'amant et de père. Habitants de près de Montauban ils aideront, durant la deuxième guerre mondiale des personnes fuyant le régime en vigueur de cette époque.
Un livre un peu pêle-mêle, tout en retenue pour rendre hommage à sa mère bien-aimée. Une femme que l'on rêverait de côtoyer tellement celle-ci est emplie d'amour et de bienveillance.
Philippe Labro lui doit tout, à chaque au carrefour de son existence elle est là pour le conseiller, lui faire prendre le bon chemin.
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L'histoire de Netka, la femme, la mère.
Simplement.
Philippe Labro raconte une vie étonnante, née d'un roman entre une jolie institutrice et un comte polonais. Un roman tourné au gris, puisque Henriette (Netka) et Henri -enfants naturels-seront par deux fois abandonnés par leur mère qui fera sa vie sans eux.
Tant-pis et tant-mieux. Netka et Henri feront sans leur mère, avec la protection de la bonne Marraine.
Netka rencontrera l'amour de sa vie, comme une évidence... Henri donnera sa vie comme soldat et héros.
Et Philippe Labro sait faire ressentir au lecteur cette lumière douce et bienveillante que fut la longue vie de sa mère.
Parce que Netska ne cesse d'ouvrir ses bras à ceux qu'elle protège et qu'elle aime. Parce que Netska, en rencontrant Jean, va trouver l'amour et la plénitude d'une vie de famille qu'elle n'a pas connue .
Mais qu'il est difficile de raconter sa maman, nous dit l'auteur, et -question cruciale- l'ais-je assez aimé? Vais-je rendre vraiment compte de ce que cette femme avait d'unique,de bon et d'exceptionnel? Pourrai-je exprimer tout ce que je dois à ma mère?
Le livre est juste et parfois bouleversant, jamais pessimiste à l'image de Netka.
Une phrase de Netka, qui m'a bouleversé, résume cette vie de femme, de mère et d'héroïne: C'est celle prononcée lorsque les représentant de Yad Vashem viennent honorer la " Juste" que fut Netka en cachant, avec son mari, des juifs traqués par les nazis et leurs affidés:
" Oh, vous savez, ce n'était pas très difficile de faire ce qu'on a fait. C'était normal: On les aimait.
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J'ai beau différer le moment fatidique, il me faut bien rédiger mon traditionnel billet sur cette lecture. A la différence de la majorité des critiques élogieuses, je dois reconnaître que pour ma part, je l'ai lu sans grande émotion. Je suis allée jusqu'au bout, sans peine, mais sans hâte non plus.
Sur la forme, il m'a semblé que les répétitions étaient fréquentes, redondantes, et le style sans personnalité particulière (je préfère les écritures atypiques, quelles qu'elles soient). Mais ce n'est que mon ressenti.
Sur le fond, je veux bien comprendre qu'un fils aime sa mère, et d'autant plus que celle-ci apparaît comme une femme hors du commun, mais les éloges m'ont semblé peut-être un peu surévaluées. Sa mère nous est présentée comme LA femme parfaite, belle mais différente des autres beautés, avec l'exotisme d'un passé étranger, non ordinaire, et puis de noble famille, pour ne rien gâcher. A la fois brillante intellectuellement, artiste, drôle, aimée de tous (qui peut l'être??), généreuse. Femme et mère rêvée, épouse modèle.
Je veux bien, mais bon ... Sachant qu'elle s'est toujours tu sur son passé, comment son fils tant aimé (aimant) peut-il affirmer catégoriquement qu'elle n'a jamais eu de regret ? que son existence de femme au foyer l'a épanouie à 200% ? Que sa relation avec son mari était à ce point idyllique ?
Dans l'homme qui raconte sa mère, je vois surtout un petit garçon qui, la voyant sur le déclin, veut continuer à croire jusqu'au bout au mythe de la Mère-idéale, sans vouloir la confronter à une réalité sans doute moins parfaite, mais plus humaine et plus touchante.
Je ne comprends pas pourquoi les écrivains écrivant sur leur mère, soit la canonise, soit diabolise... Ne peut-on dire sa mère avec amour, en la racontant telle qu'elle était, avec ses forces et ses faiblesse, juste une femme, mère, compagne ? Ce n'est pas la trahir que de la montrer dans son humanité ?! Pourquoi serait-il nécessaire de l'idéaliser pour que les gens l'admirent, la respectent ?
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J'ai été à la fois touchée et captivée par cette enquête que mène Philippe Labro sur les origines de sa mère. Celle-ci, surnommée Netka, refuse en effet de livrer ses souvenirs d'enfance à ses enfants; alors que ceux-ci, Philippe surtout, aimeraient en savoir plus sur leurs origines.
Henriette, de son vrai prénom, est ainsi la fille adultérine d'un riche propriétaire terrien polonais (prénommé Henri) et d'une institutrice française, elle-même fille de ferme et de père inconnu. Après avoir été "déposée" avec son frère aîné Henri, chez une première nourrice, elle sera ensuite retirée puis abandonnée auprès d'une autre. Comment a- t-elle fait pour se construire malgré tout dans un rôle de femme et de mère aimante? Comment a- t- elle pu survivre à ces multiples abandons? Pourquoi sa propre mère n'a- t- elle pas voulu s'occuper de ses enfants?
Philippe Labro cherche à comprendre en menant sa propre enquête car sa mère, toujours et jusqu'à son souffle, refusera de répondre à ses questions. Il permet au lecteur d'avancer au fur et à mesure de ses découvertes. Les chapitres sont courts, vivants, parfois un peu redondants; mais c'est le seul bémol que je mettrais. Cette lecture m'a vraiment emportée dans une enquête sur une identité; sur la recherche de nos origines, sujet qui nous préoccupe tous un jour ou l'autre...
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Ce livre, c'est un très bel hommage de l'auteur à sa mère, un beau portrait tout en nuances et empreint de sensibilité. C'est aussi un livre sur un mystère, une énigme non résolue (heureusement le lecteur est prévenu en quelque sorte), largement entretenue par cette mère elle-même, si discrète. J'ai été déçue non pas donc, par le fait que Netka reste une énigme, mais par l'absence de développements plus détaillés sur l'enquête en elle-même, sur les démarches et recherches entreprises par l'auteur ou ses frères pour trouver le peu de renseignements supplémentaires qu'ils ont trouvés sur leur mère et ses parents. C'est un peu dommage à mon goût mais ça reste un beau livre très bien écrit.
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Tous les écrivains ayant écrit sur leur mère se sont trouvés devant une grande difficulté. Philippe Labro n'échappe pas à la règle.

C'est une forme d'hommage rendu à une mère qu'il adorait, et ce fils brillant a à coeur de ne pas trahir, de trouver les mots justes pour dire ce qu'il sait et ce qu'il ne sait pas de la vie de sa mère.
Née de père inconnu, abandonnée par sa mère et placée chez des nourrices avec son frère, Netka n'a pas eu une enfance très facile.
Sa rencontre avec Jean, son mari et le père de ses quatre fils, va lui apporter l'amour et l'équilibre de sa vie.

Philippe Labro reconstitue le puzzle, en faisant des recherches pour retrouver le père biologique qui n'a jamais reconnu ses enfants, étant marié par ailleurs.
Il y a cependant beaucoup de zones d'ombre qui resteront à jamais une énigme. PL tente de savoir, cherche, interroge, puis fait des suppositions pour comprendre qui était cette femme extraordinaire, sa mère, si aimante, si positive. Elle qui n'avait pas connu l'amour de la sienne a su inventer une façon d'aimer, de porter ses enfants dans la vie et la confiance.

Un très bel hommage qui se lit bien malgré quelques redondances.
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Un livre que je n'avais pas envie de lire. Je n'avais jamais rien lu de Labro et je me méfie de ces personnes à qui tout réussi et dont on fait tant de publicité : journaliste français à Dallas en 63, directeur de RTL, parolier pour Johnny...Les yeux bleus perçants, la crinière blanche, de l'allure, photogénique, parlant avec aisance...tout pour me rendre réticent, très réticent. Et pourtant je l'ai lu me laissant convaincre par quelques commentaires flatteurs. Et...j'ai beaucoup aimé. J'ai aimé la manière dont il retrace le destin de sa mère Netka, fille "naturelle" non reconnue par son père, aristocrate polonais qui mourra enterré vivant par les Bolcheviks et abandonnée par sa propre mère à qui elle en voudra toute sa vie. Labro parle d'elle avec une grande simplicité dans un style dépouillé. Il ne cherche pas à transformer le portrait de ce personnage complexe en une hagiographie filiale auquel un tel exercice aurait pu bien naturellement mener. Non, rien de tout ça. Il déroule petit à petit tous les éléments qui permettent par petites touches de mieux comprendre celle qui ne racontera jamais vraiment son passé ni ses origines à ses enfants. Une femme belle, brillante, douée, ne se conformant pas aux usages et qui a choisit de donner tout l'amour dont elle était capable à ses enfants, son mari, ses proches, pour combler celui dont elle fut privée dans son enfance. Un très beau livre.
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Philippe Labro s'est souvent inspiré de sa vie dans son oeuvre. Avec « Ma mère, cette inconnue » l'auteur, comme beaucoup d'autres écrivains avant lui, rend hommage à la femme la plus importante, sa mère, Henriette Carisey dite Netka.
Dans ce très court roman, l'auteur tente de découvrir la femme qu'était sa mère, une femme aimante et attentive aux autres.
Un livre un peu brouillon, avec de nombreuses répétitions. Mais cela reste un beau signe d'amour, parler de sa mère est un exercice tellement difficile ! « je me suis interrogé : ai-je assez aimé ma mère, l'ai-je assez aimée ? Aimons-nous assez ceux que nous aimons ? ».
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Avec beaucoup de pudeur, d'émotions et d'amour filial, Philippe Labro dresse le portrait de sa mère. Une mère aimante et présente pour sa famille et son mari mais qui parlait peu d'elle. C'est son histoire que l'auteur nous fait découvrir en lui rendant un vibrant hommage ; une femme qui a souffert plusieurs fois de l'abandon et qui malgré les épreuves, a su aider les autres et vivre une vie de femme, d'épouse et de mère heureuse et comblée.
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