Si vous avez projeté d'aller passer quelques jours en Grèce cet été, jetez tous vos guides touristiques modernes, et ne prenez que celui-ci ! Un
journal de bord pas tout à fait comme les autres, émaillé de nombreuses citations, extraites des oeuvres de
Thucydide ou d'
Hérodote, mais aussi de
Séféris (dont Lacarrière fut le premier -et sans doute le meilleur- traducteur) ou de Prévélakis, et illustré, du moins dans sa version brochée, de photographies variées, dont la plupart ont été prises par l'auteur lui-même, ainsi que de quelques croquis. Une véritable mine d'information pour tout helléniste ou tout amoureux de la Grèce, car Lacarrière nous livre ici l'envers du décor : non les sempiternelles images d'Athènes ou du Péloponnèse (malheureusement souvent en flammes ces dernières années), mais des témoignages d'une valeur inestimable, empreints d'une sagesse et d'une générosité qui semble tout à fait propre à ces gens délaissés par les médias et par leur propre État : paysans, pêcheurs, moines, femmes aussi... Ce sont pourtant eux qui sont, en quelque sorte, dépositaires de l'âme même de la Grèce, et que leurs paroles savent si bien retranscrire au jeune auteur encore peu familier, du moins dans les premiers temps, de cet idiome si particulier, si différent et en même temps si proche du grec ancien qu'il a pu étudier sur les bancs de la Sorbonne. Lacarrière semble avoir voulu donner, pour une fois, la parole aux gens du silence, à ceux qui ne s'expriment que par quelques phrases, mais qui, pourtant, détiennent bien plus de poésie et de sincérité que les belles périodes ampoulées des Athéniens... Avec Lacarrière, c'est tout un pays que l'on (re)découvre, avec un plaisir non dissimulé, et en compagnie d'un des meilleurs guides qui soient, et qui fait son apprentissage en même temps que le nôtre.
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