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EAN : 9782330057985
288 pages
Actes Sud (03/02/2016)
3.53/5   31 notes
Résumé :
Du jour au lendemain, Elyria quitte tout. Direction la Nouvelle-Zélande, et la chambre d’amis vaguement offerte par un vieux poète reclus, rencontré lors d’une soirée littéraire à New York. Course poursuite intime sur fond de bout du monde, le récit de cette fugue mal barrée est celui de la douloureuse déception d’être soi et d’une tentative méfiante de renouer avec la vie, le monde, les autres.
Premier roman diablement séduisant, porté par une voix d’une or... >Voir plus
Que lire après Personne ne disparaîtVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Une femme fait du stop en Nouvelle-Zélande. Il n'y a rien de plus à savoir avant d'entamer ce roman qui a déclenché chez moi des élans d'amour incontrôlables, heureusement tempérés par des plages d'ennui incontestables, parce que mon coeur aurait pu éclater d'allégresse sinon.
Oui, par moment on décroche, il nous semble qu'Elyria tourne un peu en rond tout de même mais en même temps n'est-ce pas ce qu'elle ne cesse de nous déclarer ? Acceptons sa quête de disparition et prenons les choses telles qu'elle souhaite nous les présenter, à rebours. La construction sautille et prétend être aléatoire alors qu'elle est d'une maîtrise époustouflante qui ne nous apparaît qu'une fois la dernière page tournée. Au compte-goutte, des éléments se mettent au jour et la situation exacte nous est verbalisée dans les dernières pages (bien que « l'épilogue », soit la situation présente d'Elyria, nous soit donnée incidemment dans un soliloque central), et c'est triste, pour finir, c'est une histoire qui ne se termine pas bien. Mais le voyage auquel nous sommes conviés est d'une intensité rare et d'une irrésistible drôlerie (« inespérée », dit la 4° de couv., ce qui m'amuse). Quel style, mes amis ! Quelles fulgurances foudroyantes ! Quelle élégance, quelle désinvolture, quel décalage… Bref, j'ai adoré. C'est son premier roman (!), un deuxième vient de paraître chez Actes Sud, et je vous invite à dépiauter son site web qui est également une mine : https://www.catherinelacey.com
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Je ne sais plus si j'ai lu un article sur ce livre ou simplement la quatrième de couverture, mais quoi qu'il en soit j'avais vraiment envie de le lire parce que je m'en faisais toute une idée, rien qu'à l'imaginer j'avais envie de faire ma valise et de partir pour la Nouvelle Zélande ! (Sérieusement, j'y ai songé). Même la couverture me plaisait. J'ai donc fini par le réserver à la bibliothèque “and here we are” comme on dit. Ouais ben bof bof bof, on n'est pas bien loin au final. Évidemment j'ai été déçue, vous vous en doutez déjà rien qu'en ayant vu comment j'ai commencé ce post. Ou alors vous me connaissez mal encore. J'avais envie d'aventure, de voyage lointain, de terres vierges, de grands espaces, de renaissance, de retour à la nature ou que sais-je encore, tout ce qu'on peut s'imaginer quand on lit “tout quitter pour rejoindre le bout du monde”. Eh bien fi de tout cela, Elyria pète un plomb, fait sa valise et part en Nouvelle Zélande, ok. Mais elle emmène toutes ses casseroles avec elle et le livre c'est uniquement ça : le retour en arrière incessant dans la tête de la narratrice vers les événements traumatisants de son passé. En fait elle aurait aussi bien pu aller à Issy-les-Moulineaux ou à Knokke-Le-Zoute, ça lui aurait fait le même effet. Et au lecteur aussi pour le coup. C'est pour ça que je n'ai pas aimé ce livre, je m'attendais à tout autre chose et en plus je déteste vraiment les récits de plongée dans la folie - avec ou sans drogue. C'est vraiment quelque chose que je ne supporte pas de lire, je n'accroche pas du tout et je ne ressens absolument aucune empathie ni même sympathie. Donc voilà, pour résumer, mauvaise équation : trop d'introspection torturée et pas assez de Nouvelle Zélande. Pour couronner le tout, je n'ai pas apprécié le style non plus, mais pour cela les mots “drôlerie inespérée” en quatrième de couverture auraient du me mettre la puce à l'oreille…Hop, on se dépêche d'oublier !
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Sur la seule foi d'une vague invitation, Elyria quitte, sans prévenir qui que ce soit, sa vie apparemment bien lisse de new-yorkaise trentenaire et s'envole pour la Nouvelle -Zélande.
Là, malgré les nombreuses mises en garde, elle choisit de rallier la chambre d'ami proposée, en faisant de l'auto stop. L'occasion de faire de multiples rencontres et de révéler au fur et à mesure de son périple ,tout autant géographique qu'intérieur, les véritables raisons de sa décision.
Une seule voix domine ce premier roman à l'écriture fluide et riche en métaphores. Un seul point de vue, très spécial car Elyria entretient une relation toute particulière à la réalité. Un personnage très attachant qui va se découvrir jusqu'au final un peu verbeux, mais d'une violence psychologique extrême ,qui serre le coeur.
Un coup de coeur ! Et zou sur l'étagère des indispensables, malgré ce petit bémol pour la fin !
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Elyria, une trentenaire Américaine, quitte son travail, son mari du jour au lendemain sans prévenir quiconque et s'envole pour la Nouvelle-Zélande. Un peu avant lors d'une soirée, elle a juste échangé quelques mots avec un écrivain un peu bourru lui ayant dit que si un jour elle se rendait dans ce pays, il avait une chambre dans sa ferme pour la loger. C'est sur la base de cette formule polie mais avec l'adresse qu'Elyria a tout quitté. Arrivée sur place alors que tout le monde lui déconseille de faire du stop, elle utilise ce moyen pour traverser le pays. Au gré de ses rencontres, des imprévus, elle ne cesse de s'interroger et de se questionner sur elle-même : « Ce que je voulais dire c'est que j'avais conscience qu'il faudrait que je fasse quelque chose que je ne savais pas faire, c'est-à-dire partir comme une adulte, comme une grande personne, énoncer le problème, remplir les papiers, faire tous ces trucs d'adultes mais je ne savais aussi que ce n'était pas tout le problème, que je ne voulais pas seulement divorcer de mon mari, mais divorcer de tout, de ma propre histoire ; j'étais poussée par des courants, par des choses invisibles, souvenirs et inventions et peurs tourbillonnant ensemble - c'était le genre de truc que tu ne comprends que des années plus tard, pas le genre de truc que tu peux expliquer à une quasi étrangère dans un placard à balai alors que t'es un peu près saoule, que tu ignores à peu près où tu es et ce que tu fais là, ou pourquoi certaines personnes reconnaissent l'odeur des secrets. »
Sa relation avec sa soeur adoptive, son couple avec son mari professeur universitaire en mathématiques, sa mère fantasque et portée sur la boisson : petit à petit, sa vie se dessine.

Pour un premier roman, Catherine Lacey n'a pas choisi la facilité et elle s'en sort très, très bien. Avec une écriture originale, souvent pétillante, un sens de la formulation qui émoustille l'esprit, ce qui aurait pu vite devenir pathétique ou lassant est souvent drôle ou nous touche. Alors oui, Elyria marche au bord du précipice, regarde au fond mais essaie de se démêler avec elle-même. Plus qu'attachante, elle est fragile, complexe, décalée et si proche de nous finalement.
Même si les dernières pages ne sont pas parfaites, il s'agit d'un premier roman à ne pas manquer !
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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J'ai eu du mal à entrer dans ce roman, mais j'y suis arrivé et dès lors j'ai entrevu des qualités et plus seulement des défauts. Il y a une histoire, mais ce n'est qu'un mince fil rouge qui n'est pas important : Elyra quitte subitement et sans raison apparente son mari et tout ce qui la retient à New-York, pour rejoindre une adresse en Nouvelle Zélande qu'elle a reçue un peu par hasard. La voilà partie sac au dos , pouce levé, pour mener une vie itinérante et sans but précis, proche de celle des SDF.
L'important se situe dans la tête d'Elyra. de la première à la dernière page, elle se questionne sur le sens de la vie, sur elle-même, se demande si ce qu'elle voit est la réalité ou l'illusion de la réalité, elle ne comprend pas son propre comportement, habitée qu'elle est par des idées noires, très noires, qui trouvent sans doute leur origine, du moins partielle, dans le suicide d'une soeur adoptive, dans l'alcoolisme de sa mère. Elle se pose des questions et y répond toujours en alignant des propos contradictoires. Elle sait mais ne sait pas, mais si, elle croit savoir…Et les mots se bousculent et les phrases aussi en de longs monologues, encore et encore et encore…
C'est souvent lourd à digérer, trop long, mais c'est paradoxalement ce style original, personnel, qui fait l'intérêt du roman. C'est « spécial », comme aurait dit ma mère quand elle n'osait avouer qu'elle n'aimait pas.
Il y a deux éclairages possibles pour ce roman. le lecteur rationnel se dira qu'Elyra est timbrée et son récit l'énervera. Mais on peut aussi se demander si ce n'est pas elle qui voit clair, qui refuse de tricher en s'accrochant aux détails de la vie quotidienne. Ce lecteur-là risque de partager son mal-être.
A lire donc avec modération !
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critiques presse (2)
Actualitte
30 mars 2017
Un road movie un peu barré.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Culturebox
25 février 2016
Un premier roman original et troublant.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
"J'ai menti, j'ai dit, je ne suis pas venu ici avec mon mari. Il ne sait même pas où je suis", et après avoir dit tout ça, je me suis sentie plus légère mais l'atmosphère à l'intérieur de la camionnette s'est assombrie, parce que c'est déjà assez décevant de savoir que les gens que nous aimons mentent parfois, mais c'est presque pire que de se souvenir que les étrangers aussi, et c'est pour ça qu'il vaut mieux ne pas avouer nos mensonge à des étrangers, parce que ce n'est pas agréable d'apprendre que quelqu'un peut mentir même quand il n'y a rien en jeu, ou presque rien, et ce n'est pas agréable de se souvenir que nous avons tous cru aux mensonges d'autres étrangers, et même si à peu près tous les êtres vivants le savent, d'une certaine façon, ce n'est quand même pas le meilleur sujet à aborder au cours d'une conversation polie.
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Et je suis devenue un havre-d’émotions-authentique, une personne au grand cœur, équilibrée et épanouie, une employée fiable, une femme capable d'entrer chez un traiteur, de commander un sandwich, de le manger et de lire le journal comme une femme adulte, sans penser la phrase « Je suis une femme adulte, qui mange dans son assiette, qui lit les nouvelles », parce que je n'étais pas observatrice de moi-même, mais j'étais un être « étant », une personne qui est simplement au lieu d'une personne qui est « presque « . Pendant environ un an, j'ai pensé qu'il en serait toujours ainsi, que j'avais atteint un niveau d'existence plus élevé que le précédent et qu'il n'y aurait pas de marche arrière, mais j'avais tort, il y avait une marche arrière, et j'ai fait marche arrière, j'ai même fait l'aller-retour, et l'aller et le retour encore.
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C’est juste que c’est pas prudent, d’être une femme ou une fille où que ce soit, de nos jours. Vous vous souvenez de la dignité ? Eh bien les gens ont égaré leur dignité. Tout change. Pourquoi est-ce que tout change comme ça ? Je n’en sais rien. Du tout. Quand j’avais votre âge, j’allais partout en stop, mais maintenant – bon Dieu, je ne sais pas ce qui est arrivé aux gens, mais ils ont mal tourné, ils ont tourné vinaigre, tous.
J’ai dit que je ferai attention, et elle m’a déposée sur un grand parking à Ostend. Elle a dit, Et gardez vos distances avec ces foutus types.
J’ai dit que je le ferai mais je ne l’ai pas fait, un type s’est arrêté et je suis montée dans son camping-car vert vif.
Il a dit, Mortis.
J’ai dit, Mortis ?
Il a dit, Non, Mortis.
Mortis ? J’ai redemandé, mais il a dit, Non.
J’ai dit, Je suis Elyria, et puis on ne s’est plus parlé.
Mortis aurait pu être suisse ou quelque chose comme ça, et il m’a emmenée là où il allait, une petite plage presque vide, sans me violer ni me tuer, ce que j’ai apprécié, et quand on est sorti de son camping-car il a dit, Fais gaffe à toi, et j’ai dit, Toi plus, et j’ai fait comme si c’était comme ça que les gens parlaient dans ce monde parce que qu’est-ce que ça changeait ? Qui ça dérangeait que je me balade en imitant les autres ?
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J'ai su à ce moment précis qu'il ne restait pas grand-chose, voire rien, de nous, et que ce qui nous avait gardés ensemble si longtemps n'était que le riche et sauvage souvenir de tout ce qu'il y avait eu, tous ces jolis moments du passé, si jolis que nous leur avions demandé de s'arrêter, et maintenant ils avaient tous disparu, parce que les moments ne s'arrêtent jamais, qu'on le leur demande ou pas, ils s'en fichent, les moments s'en fichent, tous, et ceux dont vous souhaiteriez qu'ils puissent s'étirer comme un hamac dans lequel vous étendre, eh bien, ces moments-là sont ceux qui disparaissent le plus vite en emportant tout ce qu'il y a de bon avec eux,petits cambrioleurs, ces moments, ces heures, ces jours que vous aimiez le plus.
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...parce que jamais, quoi que je fasse, je ne disparaîtrais de moi-même, et c'était ça que j'avais voulu tout ce temps, disparaître complètement- personne ne disparaît ainsi, personne n'a jamais eu ce luxe, et personne ne l'aura jamais. Ca n'a pas l'air de grand chose maintenant, mais les révélations sont rarement spectaculaires je suppose, ces moments lumineux, quand vous voyez enfin ce qui a toujours été là. Ce n'était pas un savoir immédiatement utilitaire, le genre de chose qu'on trouve dans une copie de fac ou un bouquin de développement personnel ou dans le journal intime relié de gentes dames. Il n'y a pas eu de ah, pas de ah, ni de soulagement, ni d'humour dans les plis de cette révélation. Il y a juste eu quelque chose de réel dans ma tête - un bateau de sauvetage dans les eaux d'une mer où il ne restait personne à sauver.
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Vidéo de Catherine Lacey
Découvrez la chronique complète : http://www.fnac.com/Le-coup-de-coeur-litteraire-03/cp30348/w-4 Retrouvez le roman Personne ne disparaît de Catherine Lacey sur Fnac.com : http://livre.fnac.com/a9158452/Catherine-Lacey-Personne-ne-disparait
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