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Critique de claraetlesmots


Elyria, une trentenaire Américaine, quitte son travail, son mari du jour au lendemain sans prévenir quiconque et s'envole pour la Nouvelle-Zélande. Un peu avant lors d'une soirée, elle a juste échangé quelques mots avec un écrivain un peu bourru lui ayant dit que si un jour elle se rendait dans ce pays, il avait une chambre dans sa ferme pour la loger. C'est sur la base de cette formule polie mais avec l'adresse qu'Elyria a tout quitté. Arrivée sur place alors que tout le monde lui déconseille de faire du stop, elle utilise ce moyen pour traverser le pays. Au gré de ses rencontres, des imprévus, elle ne cesse de s'interroger et de se questionner sur elle-même : « Ce que je voulais dire c'est que j'avais conscience qu'il faudrait que je fasse quelque chose que je ne savais pas faire, c'est-à-dire partir comme une adulte, comme une grande personne, énoncer le problème, remplir les papiers, faire tous ces trucs d'adultes mais je ne savais aussi que ce n'était pas tout le problème, que je ne voulais pas seulement divorcer de mon mari, mais divorcer de tout, de ma propre histoire ; j'étais poussée par des courants, par des choses invisibles, souvenirs et inventions et peurs tourbillonnant ensemble - c'était le genre de truc que tu ne comprends que des années plus tard, pas le genre de truc que tu peux expliquer à une quasi étrangère dans un placard à balai alors que t'es un peu près saoule, que tu ignores à peu près où tu es et ce que tu fais là, ou pourquoi certaines personnes reconnaissent l'odeur des secrets. »
Sa relation avec sa soeur adoptive, son couple avec son mari professeur universitaire en mathématiques, sa mère fantasque et portée sur la boisson : petit à petit, sa vie se dessine.

Pour un premier roman, Catherine Lacey n'a pas choisi la facilité et elle s'en sort très, très bien. Avec une écriture originale, souvent pétillante, un sens de la formulation qui émoustille l'esprit, ce qui aurait pu vite devenir pathétique ou lassant est souvent drôle ou nous touche. Alors oui, Elyria marche au bord du précipice, regarde au fond mais essaie de se démêler avec elle-même. Plus qu'attachante, elle est fragile, complexe, décalée et si proche de nous finalement.
Même si les dernières pages ne sont pas parfaites, il s'agit d'un premier roman à ne pas manquer !
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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