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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La violence politique tant gouvernementale que citoyenne est ici abordée et laissée à notre libre analyse . le pouvoir peut être un temps dérouté par la contestation mais en usant de ses services de renseignement , de son ingénierie technique , de la servilité policière , ainsi que de celle des médias , il assure . L'opposition sociale , hélas , ne lutte pas à armes égales . C'est ce que montre ce livre , à cheval entre roman historique , politique et science fiction . C'est agréable à lire même si au final nous n'en sommes guère plus avancés . Mais , en posant de bonnes questions au lecteur , ce livre est une bonne base de réflexion .

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Je pense ne pas avoir réussi à apprécier ce roman à sa juste valeur.
L'écriture est fluide, facile sans tomber dans la facilité.
C'est un livre rempli d'espoir, passionnant, intéressant.
Pourtant, malgré tout ces points positifs je n'ai réussi à rentrer entièrement dans l'histoire ni m'attacher aux personnages.
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Un titre pareil ne pouvait pas manquer de m’interpeller... De même que l’étrange illustration de couverture, avec son immeuble insalubre s’élevant dans un ciel que l’on espère plus clément pour les habitants qui se sont réfugiés sur son sommet...

En quatrième de couverture, je découvre une histoire d’anticipation : l’action se déroule en 2037. Pas exactement ma tasse de thé. Mais nous sommes à Paris, « une ville où il est impossible de se loger, la faillite sociale est infernale, la rébellion gronde, les inégalités sont innombrables ». Pas si loin que ça, donc, de ce que nous connaissons aujourd’hui. Banco ! Je repars avec le livre !

Les premières pages se situent toutefois à notre époque, en 2015 ou 2016. Révolté par les inégalités, Antoine, alias Saint-Just, décide de passer à l’action armée avec ses camarades du groupe Ventôse. Et ils frappent fort, puisqu’ils enlèvent le Président de la République avant de l’exécuter, rien de moins.
Ce court préambule permet surtout à l’auteur de dresser le décor : à travers les réflexions des personnages, on perçoit une société sous haute surveillance grâce aux progrès de la technologie, le pouvoir capté par une oligarchie, une population dépossédée de tout réel moyen d’expression une fois son bulletin de vote glissé dans l’urne...

S’ensuit une ellipse temporelle de vingt ans.
Antoine sort de prison après avoir purgé sa peine. Vingt ans totalement coupé du monde, dont il n’a même pas voulu observer les soubresauts à travers la télévision. Lorsqu’il se retrouve dehors, ce qu’il découvre n’est guère réjouissant : la centrale nucléaire de Pierrelate a explosé, transformant la région en un véritable no man’s land, la Grèce a été exclue de la CEE, laissant Athènes dans le chaos et mettant le pays à la merci des militaires qui purent ainsi s’emparer du pouvoir, jetant alors des milliers de Grecs dans le flot des migrants qui ne cessa jamais de grossir... Une bonne aubaine pour le gouvernement français qui créa des zones de séjour fermées pour les « accueillir » et autoriser au passage l’emploi de cette main d’œuvre privée de droits à des conditions fiscales extrêmement avantageuses, suffisamment en tout cas pour pouvoir concurrencer les produits chinois (d’ailleurs désormais sous-traités en Afrique).

Tel n’est pas le moindre des intérêts de ce roman que de proposer un développement possible de notre situation si les choses poursuivent leur cours. Seule bonne nouvelle dans ce sombre tableau, l’extrême-droite a disparu du paysage politique... mais parce qu’elle a été totalement récupérée et absorbée par la droite !
Evidemment, il ne faut pas prendre tout cela pour argent comptant, mais comme une projection permettant de mieux appréhender notre présent pour tenter de mieux maîtriser notre avenir.
En outre, le mérite de Lachaud est de ne pas s’en tenir à ce sinistre tableau. Les personnages ne sont pas résignés. Ils veulent avoir prise sur les événements, en être acteurs, et cherchent de nouveaux moyens d’action, plus efficients que ceux auxquels eurent recours leurs aînés. C’est selon moi l’un des aspects les plus intéressants du roman. De l’occupation de l’espace public à des actions individuelles concertées - grâce à la diffusion par Internet - pour contourner les interdictions de se rassembler (l’état d’urgence serait-il devenu permanent ?!), de la comptabilisation du non-vote au détournement des caméras de surveillance et à l’utilisation des réseaux sociaux pour dénoncer les méfaits, malversations et abus de pouvoir en tout genre, Lachaud imagine bien des scénarios qu’il juxtapose pour en étudier la pertinence et la portée. C’est de loin ce qui m’a le plus intéressée dans ce roman qui se distingue par l’originalité de son propos.
Il évoque en tout cas par le biais de la fiction des questions dont il me semble urgent de s’emparer.

Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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Ah ! ça ira... ou pas. L'avenir présenté dans ce roman est en fait notre présent mais en pire. Les migrants ne sont plus dans des centres de rétention ou des "jungles", mais dans de véritables ghettos, ville dans la ville séparées par murs et barbelés. La crise du logement a atteint des sommets affolants. L'exploitation des êtres humains est presque institutionnalisée. le racisme est devenu la règle, la toute puissance des forces de l'ordre incontestable. Les citoyens sont devenus de parfaits petits moutons passifs et bien dociles., même plus capables de conduire leur voiture.
Mais il y a de petites lueurs d'espoir. Antoine d'abord, qui est la part sombre de la résistance, la violence, la révolte presque animale. Et il y a Rosa sa fille, la révolte par le soulèvement pacifique, par la mobilisation de la majorité silencieuse, par le réveil des conscience, la mise en lumière de ce qui est occulté. Deux faces, avec leurs limites et leurs avantages.
Mon bémol pour ce roman est que j'ai eu du mal à y entrer. Je posais le livre au bout de quelques pages sans avoir vraiment envie de le reprendre. Je me suis accrochée, et c'est heureux, mais il reste comme un arrière goût...
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Un de ces romans dont le sujet au départ m'intéressait peu mais ce fut le cas aussi avec Au revoir là-haut et j'ai eu le grand plaisir de découvrir une perle. J'ai donc fait confiance au succès et a la chouette couverture (qui me fait penser à Là-haut) mais qui donne une idée plutôt éloignée du récit: la germination d'un révolution dans un proche futur (sans l'intensité d'un Germinal ). Ton plutôt léger pour des personnages qui refusent l'inaction et réinventent la résistance dans une France au futur crédible, très réaliste, un peu dépaysant mais pas trop. J'ai beaucoup apprécié cette projection très réussie. Une bonne lecture, peut-être un peu légère mais c'est agréable aussi.
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Sur un bord du trottoir, dans la fraîcheur du matin, un homme attend. Dans un instant, il va agir sans le moindre état d'âme et se placer en état de guerre. Deux décennies plus tard, Antoine sort de prison. Sa fille Rosa, qui l'a en quelque sorte soutenu pendant sa détention, n'a pas trente ans. En 2037, il est impossible de se loger à Paris, la faillite sociale est avérée, le peuple gronde, mais le temps de la révolte ne passe plus par la violence. L'heure est à l'action citoyen. Un livre troublant qui nous plonge dans un avenir pas si lointain et augure un monde différent du nôtre !
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