Un livre court et dense qui nous plonge dans les tranchées allemandes en 1917.
En Champagne Ardennes, un petit village près des monts de Reims est bombardé, les habitations détruites, tous les habitants morts sauf Emilie, une petite fille de dix ans.
Elle ne parle pas, mange et dort dans les tranchées des « deutsch-boches » qui veillent sur elle.
Chaque nuit, elle disparaît, ramasse des branches, des herbes, des fleurs qu'elle dépose sur les tombes du cimetière.
C'est tellement réaliste qu'on se croirait dans cette région, en pleine boucherie de la fin de guerre.
Cette petite fille semble un mirage dans cette barbarie, comme un joli conte au milieu de l'horreur.
Selon l'auteur, cette histoire est vraie. Elle lui a été racontée par un berger de Beine-Nauroy, à qui deux soldats allemands l'auraient narrée quelques années après la guerre. Dans un village de cent trente âmes, dont il ne reste aujourd'hui que quelques pierres, une famille hésite à quitter la région, craignant d'être confrontée à l'avancée des troupes germaniques. le conflit décide pour eux. Durant la nuit, un obus détruit la maison et n'épargne que la jeune Émilie, une gamine de dix ans devenue brutalement orpheline. Totalement mutique, l'enfant se terre dans les tranchées et attend que les jours passent. Plusieurs militaires la voient déambuler dans la région, traverser le champ de bataille et aller fleurir, sans distinction d'uniformes, les hommes fauchés par la mitraille ou déchiquetés par les bombes. Aïssa Lacheb nous parle de la guerre 14-18 avec un verbe fort, ne cache jamais l'horreur des affrontements, mais y mêle une touche de poésie lorsqu'il s'agit d'évoquer l'image d'Émilie, silhouette bien pâle qui erre entre les barbelés et les charniers. Dans ce roman court et dense, il nous parle également d'une tragédie qui a changé le visage du monde en le faisant entrer dans l'effroi. Une guerre qui devait être la dernière et qui a usé de toutes les découvertes scientifiques pour ne pas rater le coche de la modernité et accélérer une victoire attendue par les belligérants. Un récit bouleversant empreint de violence et de longs moments d'apaisement !
Un petit livre, pas plus de 120 pages pour nous plonger dans la première guerre mondiale, la « der des der », l' horreur des tranchées, les poux, la crasse, les obus qui claquent à tout instant, la mort, et une petite fille de 10 ans qui survit, Emilie
Orpheline, elle vit dans une tranchée avec des allemands qui veillent sur elle. Elle ne parle pas et cueille des fleurs pour les déposer sur les tombes.
Cet ouvrage nous met au coeur des tranchées de 1917 …..la même vie pour tous, quelques soit le côté
C'est chou et horrible. C'est la guerre mondiale, la première, avec ses tranchées, la mort partout, les poux, la peur, les obus et la crasse.
Et il y a Émilie, une fillette de 10 ans, orpheline, qui fleurit les tombes.
C'est court. Une petite tranche de poésie en enfer.
Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell