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Critique de chapochapi


Ce livre est celui du narrateur, celui d'un éditeur qui n'en peut plus de lire des débuts de romans que des milliers d'apprentis écrivains lui envoient, qui n'en peut plus de les mettre au rebut, avec un courrier officiel leur opposant fermement mais poliment son refus, lorsqu'il voudrait leur hurler leur médiocrité. Un événement va changer pourtant sa vie : un écrivain qui a une admiration sans borne pour Cyril n'admet pas ce refus et se donne la mort. Désir de vengeance de la veuve. Culpabilité immense de l'éditeur, qui se précipite pour retrouver la dernière personne qu'il a refusée : une certaine Justine qui vient juste d'avaler toutes ses encres. Horreur, angoisse, responsabilité. Cyril décide de prendre le taureau par les cornes, aidé par son assistante, elle-même rescapée de l'écriture : ils fondent un club des écrivains anonymes, qui doit apprendre et aider les écrivaillons à décrocher de l'écriture, forcément mauvaise.

Ce roman est tout ensemble une critique de notre société dans laquelle tout le monde veut écrire, veut être reconnu, veut avoir un talent, et qui n'accouche que de souris littéraires peu nombreuses (et parfois mal choisies). C'est aussi une vision acerbe du monde éditorial, imbu de lui-même, de sa puissance et dont la violence est tout juste esquissée ici. Au désespoir d'un homme qui craint d'aimer gratter le papier, Anita ne peut que répondre, avec sagesse "ce n'est pas si grave".
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