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"Toi, je t'aurais
Tout mon corps a tissé
La toile d'araignée
Qui va t'emmêler." Il était une fois, La femme araignée.


Sur la nouvelle de Prosper Mérimée, Benjamin Lacombe nous envoûte comme Carmen envoûtait Don José et les autres.


Dans "ses yeux qui vous regardaient avec une expression voluptueuse et farouche", se dissimule une araignée.
Carmen est une "beauté etrange et sauvage" car elle est la Femme Araignée qui tisse sa toile, pour attirer ses amants...


"Elle m'embrassa presque malgré moi, 2 ou 3 fois.
-Tu es le diable, lui disais je.
- Oui, répondit-elle."
Pour l'auteur, Carmen est la Femme fatale, belle mais manipulatrice qui séduit, en utilisant son venin, tous ceux qui lorgnent sur ses appas.


La couverture de la BD est extraordinaire, on croirait voir une mantille, derrière laquelle Carmen nous observe.
"L'amour est un enfant de Bohème
Il n'a jamais, jamais connu de loi
Et si tu m'aimes, prends garde à toi!"
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Cruel dilemme que cette bande dessinée pour moi.
Pas seulement à cause de la tirade emblématique de l'opéra de Bizet, le fameux "et si je t'aime, prends garde à toi ! "

Non, parce que Benjamin Lacombe, lui, il a mis son art au service de l'oeuvre littéraire originale, la nouvelle de Prosper Mérimée.
L'objet à lui seul est magnifique, ces couvertures noires et ces illustrations gothico-andalouses avec la métaphore de l'araignée, où l'ombre de la mort rôde...

Autant j'admire le talent du dessinateur, autant l'écrivain fait partie de mon goulag littéraire...

La critique de cet ouvrage est donc un sacré exercice de style...
Y'a rien à faire, même dans cette décennie-là, Mérimée, c'est toujours pas ma came.
Mais, le travail sublime de Benjamin Lacombe le met pourtant superbement en valeur ! Grâce à ce talentueux dessinateur j'ai pû découvrir ce texte, assez typique du 19ème siècle finalement, qui nous parle de fantasmes. Fantasmes d'aventures, fantasmes du corps de la bohémienne si obsédant pour les hommes qu'elle croise et fantasme du monde occulte. Et surtout : piège de la passion destructrice ! Et oui, ce n'est pas l'Esmeralda qu'on a ici. La carmencita elle , est une menteuse qui joue de ses charmes - et de ses "compétences" occultes - pour piéger les hommes. Elle est dévouée à sa seule liberté ; et un peu à son mari pour la forme. Pour le reste, elle laisse les hommes s'éprendre d'elle, être jaloux à en perdre la tête pour mieux les laisser à leur désespoir.

Funeste destin qu'est celui qui s'y attache... Et pourtant, cette figure reste toujours aussi emblématique.

Merci Benjamin Lacombe, grâce à votre talent qui n'est plus à démontrer, j'ai pû moi aussi faire ce voyage dans les méandres de l'Andalousie, des jeux de pouvoirs et des passions dévorantes.
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Ce magnifique livre-objet fascine par sa couverture-tissu, un mélange de dentelle et de soie très sombre qui met déjà dans le contexte de la lecture du classique de Prosper Merimée. La lecture s'effectue sous forme de roman graphique de luxe sur papier glacé à fond noir et lettrage blanc. En ponctuation, les planches de Benjamin Lacombe donne la temporalité dramatique du récit et une invitation à une représentation imaginaire de Carmen de toute beauté ! Un livre ovni qui réuni les charmes de l'album, du roman graphique et du beau livre d'art !
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Sublime classique magnifiquement illustré comme seul Benjamin Lacombe sait le faire. Pour moi redécouvrir Carmen avec le coup de crayon de cet illustrateur donne un plus. Cet objet livre est superbe. La couverture en tissus et dentelle et tout simplement magnifique. Décidément jamais déçu et je m'en met toujours plein les yeux avec ces dessins.
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Cette nouvelle si connue de Prosper Mérimée, que je ne connaissais que sous sa forme d'opéra, est ici proposée dans un bel écrin.
En effet, Benjamin Lacombe, dont les dessins et aquarelles rappellent les personnages de Nicoletta Ceccoli et de Mark Ryden (petites figures blanches aux grands yeux pour des personnages posant dans des situations étranges et fantastiques), a eu l'idée d'illustrer cette nouvelle tragique des amours tumultueuse d'un bandit espagnol et de sa dulcinée gitane.
C'est plaisant, c'est beau, et ça cultive. J'aime !
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Je vous le dis, je vais spoiler. Donc si vous ne connaissez pas la fin de l'histoire comme c'était mon cas (ma connaissance de Carmen s'arrêtait à Bizet et à deux-trois passages – « L'amour est enfant de bohême… », vieux souvenir de cours de musique au collège, la corrida… – mais pas la fin), arrêtez de lire si vous ne voulez pas tout savoir de cette histoire !

Je n'ai pas ressenti un enthousiasme fou pour cette histoire. La plume de Mérimée ? Les trop fréquentes interruptions pour consulter les notes en fin d'ouvrage ? Les personnages ? L'histoire classique ? Peut-être bien un peu de tout ça.

En tout cas, nous sommes là sur une histoire qui ne jure pas à notre époque : un gars qui tue une femme parce qu'elle avait décidé de le quitter, c'est fou comme ça sonne actuel. Peu importe que cela se passe ici dans un univers de brigands et de bohémiens andalous.
Par contre, si le but était de dépeindre Carmen comme machiavélique, satanique ou je ne sais quoi, c'est un peu raté à mes yeux : elle n'est pas un ange certes, elle n'est pas des plus fidèles, ni des plus sympathiques, mais ce n'est en rien une justification à l'acte final de Don José. Elle vit sa vie comme elle l'entend, séduisant qui ça lui chante, elle cause des ravages dans le coeur des hommes : elle est l'archétype de la femme fatale dont on pressent la chute. Mais son meurtre reste un meurtre et je n'ai aucune compassion pour le coupable.

Enfin, quand je dis « acte final », ce n'est pas tout à fait exact. Après le récit enchâssé de Don José qui constitue finalement le vrai coeur du texte – son amour pour Carmen, son ascension auprès d'elle, puis la déchéance, la jalousie, la folie, bref, tous les ingrédients d'une passion amoureuse – malgré les longues circonvolutions qui nous y amènent, se trouve un chapitre pseudo-scientifique inattendu qui fait totalement retomber le soufflé. Mérimée se lance dans des explications, des considérations, des discussions sur les Gitans, leur apparence physique et leur langue – avec quelques réflexions qui apparaissent comme un tantinet racistes deux siècles plus tard. J'ai vraiment question l'intérêt de ce chapitre au sein de ce court roman, c'est plat et ça n'a strictement rien de romanesque. J'ignore comment il était reçu lors de la parution en 1847, mais ce chapitre me semble aujourd'hui totalement inapproprié.

Quant aux illustrations de Benjamin Lacombe, j'ai apprécié l'ambiance sombre qu'elles dépeignaient avec cette image omniprésente de l'araignée qui tisse sa toile, Carmen usant de sa mantille comme d'un filet. Il s'en dégage l'impression que la fin est inéluctable. Couleurs chaudes de l'Andalousie et noirceur pour une entité plus diabolique dans les dessins que dans le texte.

Un beau livre qui me laisse cette fois un sentiment mitigé. L'histoire a pris son temps pour m'attraper dans sa toile avant de me perdre totalement au fameux et ultime chapitre IV et j'ai l'impression d'être passée à côté des sentiments que les personnages tentaient de m'inspirer : j'ai la sensation que j'aurais dû blâmer Carmen et compatir pour l'infortuné Don José, mais je n'y parviens pas. Suis-je passée à côté de ce classique de la littérature française ? Il semblerait.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Récit surprenant et intéressant d'une époque vu par un homme : Prosper Merimée.
Mais Carmen c'est avant tout l'histoire d'une femme qui refuse de se plier au dictat des hommes et qui revendique son indépendance. Femme rebelle, forte et fragile, une femme fatale qui veut vivre pleinement.



Lien : http://letmentertainyou.com/..
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Une histoire d'amour destructrice dans le monde des bohémiens espagnols.
C'est le style unique de Benjamin Lacombe qui m'a donné envie de me plonger dans cet album. Pas d'adaptation au niveau du texte qui est celui d'origine, et le vocabulaire peut rebuter, mais les illustrations et les pages noires créent une ambiance aidant à entrer dans l'histoire. L'univers est assez sombre puisqu'il s'agit d'amour torturé, Carmen étant une femme fatale dont le pouvoir de séduction sur les hommes relève presque de la sorcellerie. D'ailleurs Benjamin Lacombe l'associe à l'araignée (plutôt qu'à la mante religieuse comme c'est souvent le cas), prolongeant sa mantille en toile pour mieux capturer ceux qui croisent son chemin.

Le récit commence véritablement au chapitre 3 où débute un flashback relatant la rencontre entre la gitane ensorcelante et don José, et la déchéance progressive de celui-ci. A partir du moment où il fait sa connaissance, le soldat se retrouvera emprisonné, rétrogradé, il se fera contrebandier puis voleur et même meurtrier, menant une vie de truand au milieu de la communauté bohémienne et vagabonde qui le mènera à la mort : "Je te l'avais dit que je te porterais malheur." Effectivement Carmen est "un démon", fomentant constamment des "affaires" pour mieux embobiner les hommes qu'elle séduit et ensuite vole, laissant derrière elle une traînée de coeurs meurtris. Car c'est avant tout une femme qui veut "être toujours libre et faire ce qui me plaît", impossible à attacher durablement. le temps qu'elle passe aux côtés de don José se révèle chaotique (et répétitif), entre moments de plénitude et scènes de jalousie issues de ses petits trafics. Une relation tendue et douloureuse qui ne peut que se terminer mal : "Tu le sais, c'est toi qui m'a perdu"...
Lien : https://www.takalirsa.fr/car..
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De la redoutable et envoûtante Carmen, je connaissais l'incontournable opéra de Bizet. Mais je n'avais jamais posé mes yeux sur l'oeuvre qui a fait naître Carmen : la nouvelle éponyme écrite par Prosper Mérimée en 1845.

Il aura fallu que je croise le chemin de l'édition illustrée par Benjamin Lacombe pour que mon attention soit totalement accaparée et que je l'achète sans me poser de questions.

J'ai donc eu l'occasion de découvrir l'histoire de Carmen, et le destin de ceux qui eurent l'immense bonheur et la tragique malchance de tomber dans sa toile. Dès les premières pages, la plume de Mérimée conjuguée au talent d'illustration de Benjamin Lacombe font des ravages. On a clairement du mal à lâcher le livre. Aussi bien poussés par l'envie de découvrir de nouvelles peintures que par le besoin de savoir ce qu'il va advenir des âmes ayant rencontré la charmante et charmeuse Carmen.

Les divers bonus joints permettent de mieux comprendre l'oeuvre et le contexte dans lequel elle a été écrite.

Je dois avouer que je n'aurais probablement pas lu ce récit si je n'avais pas été totalement séduite (moi aussi) par le charme ravageur de la couverture de Carmen. Preuve, s'il en fallait, que cette édition a été parfaitement pensée !

En bref : Un livre plein de caractère, de sensualité, de suspense. Un petit régal à lire et à regarder. J'ai adoré ce magnifique livre-objet hyper qualitatif qui apportera une plus-value à votre bibliothèque, mais aussi vous permettra de découvrir un classique qui mérite d'être lu.
Lien : http://merveilleuses-escapad..
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Je retrouve cette opéra de prosper merimee illustré par Benjamin Lacombe. J'ai découvert ce texte que j'ai bien aimé de l'auteur. J'ai trouvé qu'on découvre finalement Carmen et l'histoire des bohémiens à cette époque. J'ai aimé les illustrations de Benjamin avec de vrai chef d'oeuvre. Je trouve qu'on a les vrais traits de Carmen !!
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