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Il m'arrive de temps en temps de flâner vers les bacs à albums de ma médiathèque et de découvrir au hasard d'une jolie page de couverture quelque trésor caché parmi les ouvrages colorés destinés aux petits.

"Le carnet rouge" est un album magnifique qu'on n'imagine pas un seul instant dans les petites mains potelées et poisseuses de nos chers bambins.
Qu'à cela ne tienne, j'adore les albums et celui-ci est un véritable régal pour les yeux !

Connaissez-vous William Morris ?
Moi non...enfin maintenant si, un peu.
Sa biographie est présentée en introduction de l'album et permet au lecteur d'en connaître un peu plus sur cet illustre britannique.
En voici quelques passages.
"Né en 1834, près de Londres, William Morris fut ce qu'on appelle un génie universel : à la fois dessinateur, peintre, architecte, poète, romancier, traducteur, éditeur, professeur et fondateur d'importants ateliers, véritable rénovateur des Arts décoratifs, et enfin acteur notable du mouvement socialiste anglais. "

Eh bien, voilà une entrée en matière qui attise la curiosité ! Visiblement, William Morris suscite l'intérêt et c'est tout à l'honneur de Benjamin Lacombe, l'auteur de cet album, de lui rendre ce bel hommage.

Bel hommage qui n'a pas pour vocation de retracer toute la vie de William Morris mais juste un pan de sa vie adolescente.
A l'âge de treize ans, son père décède et William quitte le giron familial et entre à l'internat du Malborough College.
Ce sont ces quelques années passées dans cet établissement que nous offre Benjamin Lacombe et l'illustratrice Agata Kawa.

Le texte est poétique, les illustrations merveilleuses.

Un très bel album...
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C'est à bien des égards que je le convoitais depuis un petit moment, mais comme chacun sait, il n'est pas toujours facile de se faire offrir ce que les autres n'apprécient pas beaucoup, alors j'ai traité directement avec le Père Noël qui m'a livrée en avance... c'est toujours ça de pris !

Quelle merveille que ce petit livre ! Et quelle belle idée que d'avoir imaginé ce portrait de Willliam Morris trop peu connu « chez nous » en tout cas. Et pourtant quel artiste aux multiples talents : peintre, dessinateur, architecte, mais aussi écrivain, traducteur, poète... Pour autant ce ne fut pas un doux rêveur, il édifia également une imprimerie et maison d'édition à laquelle il se consacra sur la fin de sa vie et qui constituera l'aboutissement de son travail en arts graphiques. Attaché à la prééminence du travail manuel et de la qualité, sur l'industrialisation, il s'attachera à retrouver le savoir faire des anciens typographes et produira ainsi une soixantaine de livres inspirés des incunables ; il en réalisera lui-même la typographie, les bordures et les initiales ornementales.

Le carnet rouge néanmoins ne retrace pas toute la carrière exceptionnelle de ce créateur il ne s'agit que d'un portrait purement imaginaire qui nous raconte comment un adolescent sensible et rêveur (certes, il était de santé fragile, mais rien ne dit qu'il n'était que rêverie, au contraire) va trouver sa vocation d'artiste à la faveur des circonstances de sa vie :  sa maman qui brode éternellement des fleurs délicates, les serviettes des jours de fête qu'il transformait en oiseaux ou en fleurs, la découverte surtout du jardin extraordinaire à son arrivée au collège Marlborough qui fut pour lui un éblouissement, là son imagination débordante trouvera son expression. Ce carnet ne s'attache donc qu'au domaine des arts décoratifs et artisanaux domaine dans lequel William Morris eut une influence révélatrice.


Les illustrations sont extraordinaires de poésie, les textes sont courts et aérés, et leur liaison est optimum pour créer une ambiance tendre et un peu mystérieuse, une légèreté qui ne dérange pas l'imaginaire du lecteur.


Il y a néanmoins quelque chose qui me pose question. Certes cet album a le grand mérite de faire découvrir ou redécouvrir ce créateur et de donner sans doute à beaucoup de ceux qui le liront l'envie d'en savoir plus d'abord sur l'art and craft, puis sur l'oeuvre de cet artiste dans ce domaine. Certes aussi cette histoire donne à réfléchir sur des questions importantes : telles que quelle place laisse-t-on à la rêverie à l'école ? Comment naît une vocation... par exemples, mais quelle cible de lecteurs l'auteur a-t-il cherché à atteindre ? La jeunesse ? Laquelle ? Tout d'abord il infiniment trop beau pour le laisser dans les mains malhabile du premier stroumph venu, ensuite, je ne vois pas mes petits bouts de moins de 6 ans être captivé par cette histoire. La prime adolescence ? Je doute que ce type de thème fasse partie de leurs centres d'intérêt... Restent les adultes, les curieux, les passionnés d'illustrations.. Alors dans ce cas il a un léger goût de trop peu. Mais il n'en reste pas moins que c'est un album de toute beauté, à s'offrir ou à offrir, sans modération.
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William Morris a 14 ans : il quitte sa mère pour étudier au pensionnat et devenir prêtre. Oui mais voilà, son goût pour la nature, son imagination débordante, son don pour la poésie et le dessin vont susciter chez lui une autre vocation : il deviendra finalement un grand artiste, créateur des arts décoratifs et du design moderne.
Cet album de Benjamin Lacombe nous conte son enfance en nous permettant de suivre les pensées oniriques de ce jeune garçon (les petites citations dans les illustrations sont vraiment superbes).
Les illustrations d'Agata Kawa se mettent au service de cette histoire en nous proposant des dessins spendides, pleins de détails à observer, nous plongeant totalement dans cet art décoratif.
Un album à lire mais aussi à regarder et à admirer...
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William Morris a treize ans lorsqu'il est envoyé au Malborough College pour devenir prêtre. Nous sommes en 1847 et la vie au pensionnat est difficile pour un jeune garçon rêveur à l'imagination sans limite. Pour s'évader, William passe son temps libre dans le jardin du collège. Armé d'un crayon et du carnet rouge que son père lui a offert avant de disparaître, il écrit des poèmes et dessine le paysage bucolique qui l'entoure. Mais lorsqu'un enseignant confisque son carnet en lui reprochant de passer trop de temps plongé dans ses rêveries, le jeune garçon ne peut retenir ses larmes…

En choisissant de raconter l'histoire romancée du père fondateur du design moderne, Benjamin Lacombe n'a pas choisi la facilité. Créateur des arts décoratifs, William Morris a été une des principales sources d'inspiration de l'art nouveau. Les événements relatés dans l'album sont en quelque sorte les moments clés qui vont déclencher la vocation du jeune William, non pas pour l'église, mais pour l'architecture, les lettres et la création d'objets décoratifs à la fois fonctionnels et esthétiques.

Le texte, assez court, est à la fois simple et riche au niveau lexical. Les événements se déroulent de façon linéaire, sans difficulté de compréhension particulière pour un jeune lecteur. Au niveau graphique, le travail d'Agata Kawa est tout simplement exceptionnel. Hommage au courant préraphaélite (mouvement artistique anglo-saxon né en 1848), chaque illustration pleine page est une composition à la fois figurative et onirique fourmillant de détails. Que dire de plus ? C'est beau, un point c'est tout. Une infime remarque peut-être sur les visages qui sont parfois un peu figés. Mais il faut vraiment vouloir chercher la petite bête !

L'ouvrage dans son ensemble est un objet-livre magnifique au format atypique (22x36 cm) et au dos toilé rouge imprimé qui lui confère un charme un peu rétro du plus bel effet.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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En fan inconditionnelle de Benjamin Lacombe, je dresse l'oreille dès que je vois une nouveauté ; pour cet album il n'est pas illustrateur mais auteur. Et comme thème, il n'est pas tombé dans la facilité. Rien de moins que l'histoire romancée de l'enfance de William Morris, fondateur du design moderne, ou comment le génie germe chez un enfant comme les autres.

1847 : le jeune William arrive au Malborough College pour devenir prêtre. La vie au pensionnat lui est difficile, à lui jeune rêveur à l'imagination fertile, pour qui chaque arbre, chaque oiseau est source d'inspiration. Son exutoire, les jardins et un petit carnet rouge offert par son père dont il noircit les pages. Quand un professeur lui confisque son précieux carnet, son petit monde s'obscurcit…. mais après tout ce ne sont que quelques griffonnages et l'école, c'est fait pour étudier.

Que dire, à part que cet album est superbe, un magnifique objet, les illustrations d'Agata Kawa sont magnifiques, tout l'imaginaire du jeune William est ainsi dépeint complétant le texte. de petites phrases se perdent dans les grandes illustrations et le lecteur est véritablement plongé dans le monde intérieur du jeune homme ; un univers onirique, sans limites débordant des pages un pur enchantement esthétique.

Seuls petits bémols : Je suis totalement passée à côté de l'histoire à la première lecture tant les illustrations m'ont transportée, et pourtant ce récit est plein de finesse et soulève des interrogations toujours d'actualité. Aujourd'hui encore le génie du jeune William aurait-il sa place à l'école ? Rêverie et études sont-ils compatibles ?

De plus je ne connaissais pas William Morris et là j'ai eu envie d'en savoir plus, de faire des recherches, j'aime qu'un livre m'ouvre de nouveaux horizons, que je n'aurais sûrement pas explorés par moi-même.

Second petit point faible, cet album est censé être un album jeunesse, mais….. je le veux, il est à moi, hors de question de le laisser entre de petites mains assassines, il est trop beau….. je m'égare, mais c'est un peu l'idée ;)

Une petite merveille et une certitude, je compte bien suivre la carrière d'Agata Kawa, la demoiselle a vraiment du talent.
Lien : http://livres76.wordpress.co..
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L'histoire est inspirée par William Moris, poète, décorateur et architecte anglais particulièrement connus pour ses créations dans les arts décoratifs
William vit une adolescence ennuyeuse dans un pensionnat. Mais il se passionne pour la poésie et le dessin. On assiste peu à peu à la naissance de sa vocation.

Le texte est beau, tout aussi mélancolique que son personnage. Les illustrations nous plongent dans le style art nouveau entre arabesque et représentation de la nature.
C'est très beau.
Reste un problème : l'album s'adresse à des préados ou des ados ou même des adultes et en majorité ce public ne lit pas d'album. Il a bien tort ;)


Lien : http://bloguiblogas.blogspot..
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Les thèmes de prédilection de Benjamin Lacombe se retrouvent dans ce livre : l'enfance, la mélancolie, le sentiment d'être différent… le personnage de William Morris est admirablement décrit, enfant solitaire, il aime passer ses temps libres dans le luxuriant jardin de l'école, à observer la nature environnante et à dessiner.

Les pages sont très fournies, remplies de fleurs, de plantes et d'animaux, comme un fil conducteur tout au long de l'histoire. Les illustrations, d'Agata Kawa, reflètent d'ailleurs très bien ce que seront les futurs textiles imprimés et tapisseries du designer britannique. Dans un univers proche de celui de Mathias Malzieu et de Tim Burton, les dessins sont imposants, un peu fantastiques et plutôt sombres.

Outre l'attrait pour le dessin et la nature, le jeune William se découvre également une passion pour la littérature et la poésie en particulier, nous offrant quelques jolies rimes réparties sur tout le livre.

Un très beau livre, une invitation à la rêverie et à l'observation de la nature.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Je connaissais Benjamin Lacombe comme illustrateur et je dois avouer que le conteur me plait tout autant. La finesse du ton et la justesse des mots font de ce livre un conte exceptionnel. Les illustrations de Agata Kawa m'ont véritablement envoutées. La précision des traits qui s'harmonisent à merveille avec les mots m'ont autant fait voyagé que rêver. le temps de ces quelques lignes je me suis retrouvé au côté de William, loin des gens qui me sont précieux et obligé de grandir.
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Raconté avec poésie par Benjamin Lacombe et merveilleusement illustré par Agata Kawa, cet album est magnifique. le style des illustrations est conçu dans la veine du style de William Morris puisque l'on raconte son histoire d'enfant dans cet ouvrage, et les débuts de sa vocation esthétique. Pour avoir étudié les préraphaélites, j'ai vu de près l'oeuvre de William Morris, qui fut l'un des chefs de file du mouvement Arts and Crafts et un designer textile de talent, son enfance si joliment contée dans cet ouvrage, est un délice pour le lecteur.
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A la mort de son père William est envoyé en pensionnat. Très vite, il devient la vedette car il crée des divertissements pour amuser ses camarades, leur raconte des histoires qu'il invente… Mais il n'a pas vraiment d'ami. Rêveur, il écrit des histoires et les illustre dans son carnet rouge s'inventant un monde imaginaire où il aime se réfugier. Et ce même pendant les cours. Cela ne plait pas forcément aux enseignants…

Cet album rend hommage à William Morris, écrivain, poète, peintre, dessinateur et imprimeur qui vécut en Angleterre au 19e siècle. Il faisait partie du mouvement Arts and Crafts et réalise des papiers peints, des textiles ou des vitraux. le carnet rouge retrace l'enfance de ce génie mais le portrait est purement imaginaire.

L'histoire scénarisée par Benjamin Lacombe et illustrée par Agata Kawa donne lieu à un magnifique album dont la lecture est agréable et donne envie d'en savoir plus sur William Morris. Les dessins sont emplis de poésie et le lien entre eux et les textes crée une atmosphère délicate et tendre. Il y a moult détails à observer et des trouvailles originales. On plonge de plein pieds dans l'art décoratif avec ravissement.

J'espère que les adolescents y prendront du plaisir autant quand j'en ai eu.
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