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Critique de Parthenia


Nous retrouvons avec un immense plaisir les personnages du tome 2 douze ans après les faits. Sauf que cette fois, les héros de la Châtelaine de Mallaig passent au second plan pour laisser la place à la génération suivante, et le moins que l'on puisse dire, c'est que leurs successeurs leur donnent bien du fil à retordre.
Ceit, désormais âgée de 19 ans, se cherche avec rage un mari, sans se soucier de sa réputation, mais sa laideur et sa surdité éloignent d'elle tout prétendant. La petite fille timide et affectueuse du tome 2 a bien changé, devenant une jeune fille ingrate, arrogante et souvent insupportable.
Baltair le Jeune, le fils aîné de Gunelle et Iain, a 12 ans au début du roman. Il a l'insouciance et l'inconséquence de son âge, du coup, il paraît moins flamboyant que l'illustre ancêtre dont il porte le nom et que j'avais tant aimé dans les tomes précédents. J'avoue que je me suis sentie un peu déstabilisée au début de trouver Baltair le Jeune aussi nigaud (voire légèrement agaçant), comparé à son père et son grand-père qui, dès leur première apparition, en avaient imposé par leur prestance et leur assurance. Puis, j'ai finalement adhéré au parti pris de l'auteure qui ne fait pas du jeune Baltair un héros parfait, mais un adolescent comme tous les autres, qui commet des erreurs et apprend d'elles. L'histoire se déroulant sur six années, on voit le jeune garçon grandir pour devenir un jeune homme droit et pétri d'esprit chevaleresque. Je dois dire que, passée la première impression d'agacement, ses réflexions d'adolescent un peu crétin me faisaient beaucoup sourire - et lever les yeux au ciel aussi. Au bout du compte, j'ai apprécié que Diane Lacombe rende les réactions de Baltair appropriées à un jeune de son âge, toujours persuadé d'être aussi expérimenté et talentueux que ses aînés ! Et puis au fil du temps, le charme finit par agir et l'on se prend d'affection pour ce jeune chien fou.
Finella, l'ancienne servante de Beathag, est passée au service des Lennox. En effet, le lieutenant est devenu un laird et le premier conseiller de Iain en s'installant sur le domaine de l'oncle félon, à Morar. Il est obligé de mettre sa fille Sorcha et sa femme Angusina MacDonnel à l'abri dans un couvent, situé sur l'île d'Iona, après qu'un de ses beaux-frères, Eachan, apparemment complice de l'assassinat contre le roi d'Ecosse Jacques Ier, a trouvé refuge dans leur manoir.

L'histoire est racontée du point de vue de Sorcha, qui , étant extérieure au château, nous apporte une vision rafraîchissante des gens de Mallaig. C'est une enfant de 10 ans au début du récit, nous n'avons donc que des informations parcellaires sur la vie à Mallaig, les décisions du chef de clan et les événements en Ecosse. Les informations se font encore plus rares quand elle est recluse dans le couvent d'Iona mais la correspondance qu'elle entretient en secret avec le jeune Baltair et le passage de la narration à la 3ème personne nous permettent de ne pas rester complètement ignorants des faits.
J'ai beaucoup aimé l'apprentissage de Sorcha au couvent sur les simples, sa rencontre avec le peu conventionnel frère Gabriel et la touchante amitié qui en découle. Sorcha, délaissée par une mère rongée par un terrible secret, se rapproche également d'Etta, une vieille servante du couvent qui s'avère être la mère de l'inénarrable Colm, le sauveur de Baltair.
Colm est ivrogne, tricheur, joueur et boîteux mais il me faisait souvent hurler de rire. Son espièglerie, son esprit malicieux en ont fait mon personnage favori de ce tome 3.

Pour conclure, une relecture délicieuse qui clôt agréablement la trilogie malgré quelque facilité narrative (je pense particulièrement à l'épisode de Baltair citant le nom de Sorcha sur le parvis d'une église de campagne). Cette fois, l'auteure s'éloigne de la trame des tome 1 et 2, même si l'histoire d'amour reste prévisible. Mais notre intérêt pour les gens de Mallaig est ici renouvelé, peut-être également du fait que nous ne restons pas au château mais voyageons à travers l'Ecosse, d'abord sur l'île d'Iona puis à Edimbourg. le dépaysement est toujours au rendez-vous...
Lien : https://parthenia27.blogspot..
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