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Critique de isanne


Nadezhda au Kazakhstan 1974 / 1984.

Alexeï et Zena se connaissent depuis l'enfance : ils sont inséparables, toujours complices, assistant impuissants à la surdité qui envahit Alexeï, à la pollution de la région où ils vivent - ravage des essais russes sur l'île voisine, et à la disparition orchestrée de la Mer d'Aral.
Zena devient ingénieur-chimiste et s'envole, un jour, pour d'autres horizons, loin de la jalousie excessive d'Alexeï qui ne sait, lui, retenir ce qui lui est cher : sa muse et la mer, berceau de leurs souvenirs communs.
Et c'est la musique, don d'Alexeï, qui reconstruit peu à peu la vie de celui-ci, cette musique qu'il "perçoit" au lieu de l'entendre, cette musique qui lui permet d'exister, de soigner ceux qui l'entourent et qui souffrent dans leur âme - Nulufar et les petits orphelins des Enfants-de-la-Vierge-Noire, musique qui lui permet de parler de et avec Zena si éloignée mais toujours à ses cotés dans les souvenirs.

Roman d'un sentiment très fort qui parle à la fois de deux êtres, qui les unit mais qui les unit aussi à cette mer qu'on assassine et à travers elle, la région qui l'entoure, récit qui parle de la musique dans toute sa beauté et tous ses pouvoirs, cette musique qui fait vibrer et se rejoindre les âmes.
Magnifique écriture que celle de Cécile Ladjali, puissante, riche et pleine de poésie que je peine à quitter en refermant ce livre.
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