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EAN : 9782919067169
240 pages
Éditions Vagabonde (03/11/2015)
3/5   5 notes
Résumé :
Qui n’est pas fatigué de voir les banques les plus mortes ressusciter chaque jour plus saintes que jamais? Qui ne ressent pas une grande lassitude devant la multiplication quotidienne des grands hommes alors que la terre qui les produit sans jamais se reposer aurait dû s’appauvrir depuis longtemps? Qui n’est pas exaspéré par la facilité avec laquelle, de lui-même, l’argent se mêle à l’or et, sans que l’artisan ait esquissé aucun geste pour cela, prend la forme de la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Reçu dans le cadre de Masse Critique, thanks to Babelio et les éditions Vagabondes.

Critique qui ne ressemblera sans doute à rien, mais c'est pas complètement ma faute.
D'abord, simplement : l'objet reçu est un tout bel objet, simple et beau, félicitations aux éditions Vagabondes.

Puis. Pierre Lafargue nous propose "un enfoncement", car cela "s'impose"nous dit-il.
Et j'ajoute moi que je suis tout à fait de l'avis de Lydie Salvayre : "Il faudrait de lui [l'auteur] tout citer, ne rien faire d'autre que de lui tout citer car tout commentaire n'est que tisane, fadasserie et délayage au regard de son texte qii est pur concentré, pure foudre."

Ceci étant dit, what else.

Un extrait, histoire de se faire une idée du style et de l'histoire... :
"Une très grande fatigue saute à pieds joints sur mon épaule. Quelle pauvre bête. Pauvre petite bête. Je lève doucement le bras jusqu'à la hauteur de mon épaule, et je montre à ma fatigue cette bouche là-bas dans les arbres qui crie et crie depuis toujours., depuis le temps où j'habitais le jardin, sous les trappes. Il faudra bien, chère petite fatigue, et pauvre, et qui sautes, que tu m'accompagnes jusqu'à cette belle bouche sombre. Je te porte, porte à porte, tu vois l'avant-bras bien veiné qui te protègera contre tes ennemis. Ne t'en fais pas. J'irai où je suis attendu mais ce ne sera pas à dos d'homme car je dis hue. Ce mot que j'affectionne m'interdit de compter sur un homme pour aller où je dois me rendre.
Vous n'avez rien compris, moi non plus, enfin j'ai compris qu'on pouvait tout trouver. Quand même au départ de tout il y a une Rue qui s'effondre ou s'enfonce et qui remonte et retourne à sa place normale. Soit un événement extraordinaire. A partir de là, Lafargue brosse, écharpe, tiraille, foisonne plein d'éléments à la fois de réflexion, ou en fait non, enfin, il colle ensemble plein d'idées, plein de références tantôt fines, et preuve d'une érudition et justement d'un capital référentiel (brassant beaucoup d'époques, pas seulement moderne ou ancienne ou antique ou quoi) impressionnant. Mais qui arrive à suivre, et faut-il le suivre ??

Le livre se découpe aussi en de nombreux chapitres courts avec une récurrence d'un "Héros-type" narrateur principal ou majoritaire et se veut une histoire tout de même, l'auteur semble revendiquer l'idée d'une histoire alors je ne vais pas la lui contester, n'est-ce pas.
J'adore l'idée qu'il faille ou qu'on cherche à faire autre chose que ce qui a déjà été proposé ou un Roman dont on a déjà sans doute lu et écrit le plus belles pages imaginables, mais ça ne marche pas à chaque fois.
Dans le cas en espèce, parfois je suis épaté par la trouvaille, la finesse de référence ou la drôlerie, parfois bof, un peu facile, l'esprit qui se laisse aller ne va pas loin... Je suis au total mitigé, mais ces initiatives peuvent être encouragées. Y a du background, ce n'est pas du nihilisme, y a quèkchose. Sans doute je suis contaminé par ma lecture en parallèle de Nietzsche mais j'y trouve des résonances, je trouve aussi bien évidemment du symbolisme, du surréalisme, plein, beaucoup, trop, pas assez ? C'est comme la marguerite qu'on effeuille. Je crois que son humeur, son envie du moment fait que si on a l'humeur et l'envie qu'il faut on va chercher à ce que le nombre de pétales correspondent, sauf si on a envie que la marguerite ne nous dise et prédise autre chose. Pour ma part, j'avais envie d'aimer le livre, je n'ai ni été déçu ni emballé incroyablement donc note moyenne.

Et c'est ainsi.
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Masse critique septembre 2015.

Merci Babelio, merci les éditions Vagabonde. J'ai été vraiment séduite par la quatrième page de couverture, le titre et le design du livre. Je m'attendais à de l'innovant, du percutant. Le titre est très prometteur.

Dès les premières lignes le lecteur est plongé dans l'univers de Pierre Lafargue. Et là, tout se complique ! Les phrases sont structurées, très carrées et compréhensibles. Toutefois, c'est la pensée de l'auteur qui reste en décalée. Il est difficile de savoir où il veut en venir, ce qu'il veut exprimer.

Les chapitres sont courts, heureusement, ce qui permet d'arriver au bout du livre.Jusqu'à la moitié de la lecture, je me suis attendue à avoir une révélation, un déclic qui me permette de comprendre de que je lis. Bon, ce n'est pas arrivé.

Quelques idées émergent dans certains chapitres. Idées sans réflexions pouvant apporter quoi que ce soit au lecteur. On fait bien mieux dans des discussions entre amis et avec beaucoup plus de simplicité.

En tant que lectrice je n'ai pas compris si l'alignement de mots sans queue ni tête est une subtilité poétique. Pour couronner le toutà la fin de l'ouvrage nous avons droit à de "vrais poèmes".
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Avant toutes choses je souhaite remercier Babelio ainsi que les éditions Vagabonde pour m’avoir permis de découvrir ce livre.


Il ne s’agit pas d’un roman mais plutôt d’un essai mais après réflexion … je me demande ce qu’est vraiment cet ouvrage … J’ai eu beaucoup de mal à saisir ce que l’auteur cherchait réellement à nous dire. Les personnages sont mouvants certains apparaissent puis disparaissent sans qu’on puisse ensuite les retrouver, les suivre, c’est frustrant. J’ai rapidement compris que l’auteur ne souhaitait pas faire intervenir de personnages. Soit. Fort bien. Cela faisait peut-être un peu trop « roman » – quel genre abject ! – Le texte m’a semblé finalement glissant et impalpable.


J’ai déjà eu l’occasion de me plonger dans des essais plus passionnants les uns que les autres, proposant des réflexions construites sur ce qui fait le Monde ou l’Humain. Les pages de ces livres portent encore les noirceurs de mon crayon qui en saisissait frénétiquement toutes les merveilles et les jouissances, ces essais sont pour moi de très beaux souvenirs de lecture, mais là, j’avoue ne pas avoir retrouvé ce à quoi je m’attendais …


Au fur et à mesure l’agacement guette, j’ai cherché un moment à comprendre ce que l’on me disait puis finalement force est de reconnaitre que ce texte n’est finalement qu’un galimatias de pensées plus insaisissables les unes que les autres qui ne font pas vraiment de lien entre elles, voyez plutôt :


« Alors bien sûr, rue qui descendez ou remontez, il ne fallait pas vous attendre à des miracles puisque l’Espace encoléré, à ce stage de son évolution (il manque de jugeote), et malgré nos remarques bien senties, trouve encore que vous ressemblez trop peu aux élytres que deux pensées rivales frottent l’une contre l’autre, dans un bruit épouvantable, pour prétendre à son amour ou sa haine. »


« Mais à aucun moment nous n’avons vu venir la dite conjonction de planètes et la formation du cône subséquent. Il est possible que notre méthode souffre de quelque défaut qui explique ce fiasco, et sans doute n’y a-t-il pas, dans le champ des activités humaines, de parcelle épargnée par l’erreur que nous transportons partout et qui en fientant depuis notre épaule ou elle croasse, permet qu’on nous suivre à la trace […] »


Au début d’un chapitre, quand l’auteur aborde un sujet que j’arrive à saisir, je reprends espoir puis la logorrhée s’embrouille encore sans que je puisse en saisir le sens ni le but si bien que malgré mes efforts j’ai renoncé à me plonger plus loin dans ce texte qui m’est complètement passé à côté …


J’ai eu finalement l’impression de lire l’ouvrage d’un prof de fac de Lettres qui dispense des cours qu’il est le seul à comprendre en prenant orgueilleusement soin de déconsidérer ses étudiants en les qualifiant d’ignares.


Je me suis laissée séduire lors de cette Masse Critique par cette invitation à la réflexion sur le Monde et ce – ceux qui le peuplent et qui le font ; je suis amèrement déçue.
Lien : http://www.adeuxlignes.fr/?p..
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Livre incroyable et de toute beauté. Lu juste après La Fureur (grandiose!), du même auteur. Je ne comprends pas trop les réserves faites par certains, et je suis trop emballée pour ne pas faire part de mon enthousiasme dès maintenant pour cet auteur.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Si ce monde n'était pas composé de tant de choses nécessaires à sa conservation on pourrait couper dedans, histoire de le simplifier pour mieux le comprendre. Mais on ne peut supprimer que des choses accessoires, ça ne désencombre rien. Les choses nécessaires forment un tissu serré impossible à défaire. C'est comme si on essayait de couper du fer avec du sang. Alors tout est toujours aussi obscur.
Le jour est une autre nuit, qui porte un nom plus aimable. Quand je marche c'est dans la nuit.
Ce monde ne permet pas qu'on le prive d'une seule chose nécessaire à son obscurité. Il ne permet pas que je parvienne jusqu'à la bouche dans les arbres. Il s'arrange pour me tenir loin d'elle, je ne sais comment il s'y prend.
Il faudrait que je pense que je supprime du temps et de la douleur, mais sa totalité en est faite. C'est ne rien faire que d'enfoncer des parties de cette machine douloureuse qui ne doit pas guérir.
Puisque je n'ai pas avancé je m'arrête.
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