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Critique de jamiK


Une intro façon Ninosairosse :

“Mon coeur, mon amour, mon amour, mon coeur
Mon coeur, mon amour, mon amour, mon coeur
C'est un épais coulis
Ça me laisse le cul par terre
Autant de mièvrerie
Nappée de crème pâtissière”
(Anaïs, Mon Coeur, Mon Amour)

Et qu'on se regarde en penchant la tête avec un sourire niais et un regard langoureux, oh comme c'est plein d'amour, de bonté, de gentillesse, et que leur histoire d'amour est compliquée, elle s'est mariée avec un autre, mais ils s'aiment toujours…
Non mais, d'abord, arrêtez de pencher la tête comme ça, vous allez attraper un torticolis, et ne me regardez pas avec un regard de petit chat mignon qui fait du charme pour avoir sa pâtée.

Le dessin est lisse et léché, super soigné, ça ne déborde jamais, même les rides quand ils vieillissent sont lisses, rien ne déborde d'ailleurs, ou, si juste un peu pour faire croire, c'est calculé, c'est chirurgical, tout est truqué, les gentils sont maigres avec des petits nez pointus, les cheveux se balancent sous leur poids et leur douceur, comme des images de publicités nous montrant un monde idyllique nous vantant une bonne marque de shampooing ou pire, une banque. Et je fais une overdoses de sourires, on se croirait dans un salon commercial avec des sourires de commande, toujours dessinés de la même manière, Jordi à trouvé le truc, il sait dessiner des sourires et il nous le démontre à longueur de pages, à force, ça devient des grimaces insupportables. À la fin de ma lecture, je vois dans ma tête le masque que porte le personnage qui torture dans Brazil, carrément flippant., ça commence dès la couverture et il y a encore 152 pages comme ça...

Et c'est plein de clichés romantiques, lui, baroudeur qui navigue dans les tempêtes et qui fait le tour du monde en bateau, et il possède une librairie dans la ville où elle est maire, parce qu'il est un peu poète, un peu bohème, indépendant et elle, c'est une femme dynamique et volontaire (hop, re la pub pour la banque et le shampooing), vous me faites ch… avec votre perfection.
S'il y a bien un endroit où les clichés me sont insupportables, c'est dans les histoires d'amour, et là, je suis servi, avec même un clin d'oeil à Roméo et Juliette.

Je n'ai pas parlé de l'effet rythmique choisi par l'auteur : l'histoire est racontée à l'envers, les chapitres se suivent en ordre déchronologique. Bon, ben, c'est juste un effet pour nous faire croire que le récit est plus complexe qu'il n'en a l'air, juste un leurre pour cacher l'inanité du scénario, sans le moindre suspense puisqu'on connaît déjà la fin.

C'est ma troisième tentative avec Jordi Lafebre et ça sera la dernière, je suis désolé pour les fans de cet auteur et je sais qu'il sont nombreux, mais moi, je ne peux pas, je voudrais que Shrek débarque au milieu des pages et nous lâche quelques monstrueuses flatulences, non mais le pire, même les flatulences dans cette histoire sont mignonnes ! j'hallucine ! Shrek, AU SECOURS !

Vous l'aurez compris, ça m'a gavé.
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