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Critique de Myriam3


C'est comme on dégusterait un café brûlant, gorgée par gorgée, qu'on découvre l'Odeur du Café. Des instants de vie sur l'été des dix ans de Dany Laferrière, convalescent à un âge d'effervescence.
Haïti dans les années 60, Petit-Goâve exactement: de sa galerie, Dany et sa grand-mère Da observent le monde qui défile: le notaire toujours bien vêtu, Gros Simon dans son camion, le docteur, Zette qui sait toujours tout, la Folle...
C'est tout un petit monde qu'on retrouve, tous liés les uns aux autres dans la vie et dans la mort car la frontière entre les deux, ici, est ténue. Les mauvais esprits rôdent, une jeune fille peut se faire voler son bon ange et devenir l'esclave d'un homme si on n'y prend pas garde, tout comme le soir, les morts viennent parfois se promener dans la rue déserte comme avant.

Dany Laferrière a écrit ce livre pour ne pas oublier ce pays de son enfance, le bleu intense du ciel qui se confond à la mer, l'odeur iodée de la plage et celle, bien sûr, du café que humait Da avant de le boire, ses amis d'enfance, ses envies, ses peurs, ses questions d'enfant curieux et réfléchi.
Mais surtout, Dany rend un bel hommage à Da, la femme qui l'a élevée et a fait de lui l'écrivain d'aujourd'hui par sa philosophie de la vie, ses maximes, ses réponses et sa générosité.
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