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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dany Lafarrière est un écrivain que je ne connaissais pas. Il est membre De l'Académie Française, comme l'annonce la préface et je m'attendais donc à une écriture riche, profonde, voir compliquée. Pas du tout.

L'auteur se raconte, enfant, lorsqu'il vivait près de Port-au-Prince, chez sa grand-mère qu'il appelle Da. Il a dix ans et sa faible constitution le force à rester au lit quelques jours jusqu'à ce qu'il puisse retourner à l'école et faire les 400 coups avec ses amis. C'est le petit garçon qui parle et il a un sens aigu de l'observation. Il raconte donc ce qu'il voit, ce qu'il ressent, au moyen de phrases courtes. Emotions, souvenirs, amour de la grande-mère. C'est poétique et plein d'humour.
Ce livre peut être lu autant par les enfants que les adultes et fait du bien au moral.

Cet auteur a reçu de nombreux prix pour ses livres et certains ont fait l'objet d'adaptation cinématographique.
Je suppose que ses autres oeuvres sont narrées, non plus par l'enfant de 10 ans, mais par l'adulte. J'essaierai d'en découvrir un peu plus.
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L'odeur du café, c'est le souvenir d'une enfance, celle de l'auteur, passée en partie chez sa grand-mère, Da. Dans son roman autobiographique Dany Laferrière porte avec une belle émotion la description des sentiments, de ce que nous pouvons ressentir dans certaines situations. Il évoque le lien qu'il a eu avec sa grand-mère qui le gardait durant les vacances et l'a élevé comme un fils, le souvenir des odeurs de sa terre natale, ou encore les premiers sentiments amoureux.

L'odeur du café fraîchement moulu par la grand-mère est une odeur inoubliable pour l'auteur ; une sensation à qui il dédit son roman. L'auteur nous fait partager toutes ces sensations que l'on ressent encore plus fort quand on est enfant, ce temps de l'innocence où on ne comprend pas tout ce qui se passe autour de nous mais durant lequel les enfants sont des « éponges ». Dany Laferrière nous fait partager les odeurs de sa terre natale, celle du fameux café mais aussi celle de la pluie sur la terre sèche, celles de la nuit, etc.

Un roman en hommage à une grand-mère et à un pays, celui du souvenir de l'enfance.
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Daniel Laferrière revient sur un été de son enfance, passé sur la galerie de la maison de sa grand-mère pour cause de maladie, à Haïti. Et le temps d'un livre, il retrouve la complicité avec sa grand-mère, Da. Nos narines se remplissent de ce café que la grand-mère n'a plus le moyen de se payer mais qu'elle continue d'offrir à chaque passant, à chaque voisin le temps d'un brin de causette.

On y croise des filles au prénom cocasse et à la peau sucrée, des vieilles paysannes qui fument la pipe, des zombies, … On y hume les embruns de la mer derrière les cocotiers, l'odeur de la terre après les pluies denses et courtes, … et le parfum du café. On y entend les commérages aux accents créoles sur l'origine de la fortune d'un homme et la mort de son enfant …

On y apprend qu'il ne faut jamais oublier son vrai nom, son nom secret ….

Léger, exotique, poétique … mais pas essentiel.
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Petits portraits et instantanés d'un jeune Haïtien élevé par sa grand-mère sont regroupés dans l'Odeur du café, où l'on découvre au fur et à mesure que les jours passent une communauté haïtienne aux odeurs de café et trempée par la pluie qui vient de Jacmel.

Comme souvent dans la littérature sur Haïti, la société se dévoile au travers d'anecdotes : femme battue par son amant, femme enceinte délaissée, père misogyne outré d'avoir eu cinq filles et pas un seul garçon, jeux de garçons et amourettes pour leurs camarades de classe, au grand dam des mamans soucieuses de la respectabilité de leurs filles...Et bien sûr, un soupçon de magie où sorcières viennent guérir des maladies en appliquant des sangsues, un meurtre au motif non élucidé, l'importance d'avoir deux noms, dont l'un que l'on ne partage avec personne, et évidemment les morts, toujours présents, toujours proches et avides des vivants.

Un sympathique retour à Haïti, mais qui m'a moins touchée que les écrits de Yannick Lahens ou de Louis-Philippe Dalembert.
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Les récits d'enfance de Dany Laferrière, m'ont fait un peu penser à Conversations avec une enfant curieux de Tremblay. Bien que j'ai aimé voyager au coeur des légendes urbaines et des coutumes d'Haiti, je me suis sentie plus interpellée par le livre de Michel que celui de Dany. Je crois que c'est parce que celui de Tremblay m'a fait revivre certains de mes propres souvenirs d'enfance.
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Dans ce court récit autobiographique, Dany Laferrière évoque son enfance haïtienne.
Par bribes et notions, l'auteur ressuscite ses souvenirs, donne vie à l'entourage haut en couleurs de ces années de vie où tout semble fantastique.
L'un des personnages principaux, Da, la grand mère de notre narrateur, est une vieille femme qui offre du café à tous ceux qui passent devant sa maison à galerie.
Et pas n'importe quel café, le café des palmes, spécialité haïtienne qui a marqué irrésistiblement notre auteur.

J'ai passé un agréable moment de lecture même si j'ai regretté le côté un peu brouillon et répétitif de certaines parties du livre.

Il s'agit d'un roman de l'intime, à lire pour s'offrir un dépaysement plaisant et découvrir la plume d'un auteur renommé.
L'intrigue ne devrait pas être le motif de votre lecture, ce roman est plutôt à conseiller aux amoureux des récits d'atmosphère. Il m'a fait pensé aux Récits de notre quartier de l'écrivain égyptien Naguib Marfouz.

Je suis très heureuse d'avoir découvert cet auteur et compte poursuivre ma découverte de son oeuvre.
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L'odeur du café, c'est avant tout le récit autobiographique de l'enfance de l'auteur, de sa grand-mère Da et d'une multitude de personnages qui partagent leur vie à Petit-Goâve sur l'île d'Haïti. C'est en réalité une accumulation de petits récits pour n'en former qu'un et rendre un hommage à la grand-mère de l'auteur, à son café. Cela forme un joli capharnaüm, puisque l'enfance du garçon est aussi bien marquée par les adultes, ses tantes, les voisins, que les enfants de l'école, les troubles amoureux, et on trouve de délicieux récits sur les animaux. Ce sont des souvenirs, des petits riens, des tragédies aussi, une addition de tout ce qui a constitué la vie de l'auteur à cette période, ce qui l'a marqué, construit.
Ce récit est donc tout à fait dépaysant par son côté hétéroclite. Ce serait le mot qui résumerait le mieux ce livre. Ce sont comme des brèves, des rêves, des on-dit, des portraits, des événements, des contes, un savant assemblage de tout cela, haut en couleur, c'est une lecture plaisante.
Evidemment, le revers, c'est que quand on a l'habitude de lire un roman avec une trame narrative que je pourrai qualifier de classique, c'est une lecture un peu déroutante. Et puis, on s'habitue vite.
Le narrateur est tellement touchant, naïf, il regarde la vie et est aux côtés d'une personnalité forte : Da, elle, qui sert de socle à toute la famille, au quartier aussi. Une belle histoire familiale qui se déroule sous nos yeux. Et puis l'autre découverte c'est Haïti, c'est vraiment un récit aux couleurs du soleil, les lumières viennent réchauffer notre hiver, de belles descriptions, une vie simple et tourmentée à la fois par toute cette vie du village.
"Le soleil paraît toujours plus vif après la pluie. On dirait que chaque flaque d'eau reçoit un rayon lumineux. Une petite lueur au fond de l'eau. Les yeux de la terre."
Pour découvrir un récit poétique au goût du soleil, une belle histoire familiale.
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À vrais dire je n'ai pas vraiment accroché. Pourtant je suis plutôt amatrice de ce genre de texte: des petites touches qui nous décrivent des moments de vies, nous promènent d'un instant à un autre.
J'ai fini le livre, mais cela n'a pas été un vrais embarquement.
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