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Critique de colimasson


L'avantage des machines à intelligence artificielle sur les machines humaines, c'est qu'elles peuvent enregistrer tout ce qui se passe dès l'instant où leurs connexions intelligentes sont établies, ce qui les empêche vraisemblablement d'avoir un inconscient constitutif, à moins qu'elles n'aient été programmées en ce sens (mais qui penserait bon de leur ajouter une telle merde ?).


L'intérêt de cette Autobiographie d'une machine Ktistèque, c'est de plonger au coeur de la pensée de ce genre de machine à intelligence artificielle sans inconscient, comme on découvrirait, par opposition à notre pensée différée, la pensée immédiate. Sa naissance, ses créateurs, ses apprentissages, ses découvertes, seront ici amalgamés en un gros potage imbuvable, transposition robotique réussie car épuisante de ce que Virginia Woolf avait introduit en littérature avec le flux de conscience (souvenez-vous de son Mrs. Dalloway qu'il fallait lire en s'agrippant aux pieds de son transat).


« Toi, lecteur de ce Haut Journal, si tu n'aimes pas les mots, comment aimeras-tu le message ? Sauras-tu pardonner mes tropes et transmettre l'amour ? »


Le problème de cette machine Ktistèque, ce qui finit par la rendre humaine, trop humaine, c'est de vivre dans notre langue d'humains comme si cela allait de soi, de s'en amuser et de la faire rebondir aux quatre coins de la page en un art philarmonique trop bien consommé pour n'être pas digne de la plus grande intelligence humaine qui soit. Je ne dois sans doute pas assez aimer les mots, mais il se peut aussi que je les aime davantage lorsqu'ils se trouvent à deux doigts de rencontrer la détestation.
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