Agatha Christie : Voyages au bout de la vie

Si Agatha Christie a découvert l'Égypte très jeune – mais ne s'est alors guère intéressée à ses fabuleux trésors antiques – puis a voyagé à travers le monde avec son premier mari, Archibald Christie, dont elle a gardé le nom, c'est son divorce en 1927 qui va la ramener sur les routes de l'Orient.
Lors de sa rencontre avec Max Mallowan qu'elle épouse en secondes noces en 1930, elle a déjà publié plusieurs romans et commence à être célèbre. Cela ne l'empêche pas de passer plusieurs années avec Max dans les chantiers de fouilles d'Irak et de Syrie, à Ur particulièrement, alors haut lieu de découvertes archéologiques. Elle vit alors de très belles années aux côtés de son nouveau compagnon, participant activement aux fouilles sans pour autant cesser son activité littéraire qui sera inspirée par leurs nombreux voyages et rencontres.

Voyages à la fois d'agrément car trains luxueux, hôtels tout confort, terrains de golf, circuit touristiques et haute société, les attendent dans toutes les grandes villes orientales, attestant la présence anglaise dans une majeure partie du monde ; mais également d'étude avec des conditions de vie plus sommaires dans les campements installés près des chantiers.
Elle croise de nombreuses personnalités du monde diplomatique, journalistique, littéraire et scientifique, dont Kipling, T.E. Lawrence, Howard Carter, le découvreur du tombeau de Toutankhamon, la célèbre Gertrude Bell, aventurière passionnée par le Moyen Orient. Elle côtoie un cercle de spécialistes des civilisations anciennes dont la découverte des vestiges est alors abondante, qui travaillent et vivent en amitié avec les populations locales dont ils parlent les langues et respectent les traditions.

Simone Lafleuriel-Zakri s'est inspirée des deux autobiographies d'Agatha Christie et de sa passion pour le monde arabe pour nous proposer cette autobiographie romancée. L'idée est intéressante et nous permet de découvrir à la fois un aspect méconnu de la romancière et le milieu de l'archéologie de l'époque, nous laissant deviner ce qui rapproche l'investigation policière de l'enquête archéologique. Mais dommage que la qualité d'écriture ne soit pas au rendez-vous : lourdeur du style, nombreuses répétitions, fautes de français, voire d'orthographe, phrases rendues incompréhensibles par l'oubli de mots ou des tournures indigestes…Donc avis un peu mitigé, d'autant que malgré quelques exemples, il manque de liens avec l'oeuvre et on finit par s'ennuyer un peu dans cet amoncellement de découvertes de vestiges millénaires.
Merci aux éditions EricBonnier et à Babelio pour cette lecture qui a malgré tout éveillé mon sens critique !

Point de lecture horrifique pour ce mois d'octobre, mais plutôt un retour sur une autrice qui a bercé mon enfance : Agatha Christie.

Grâce à la masse critique de Babelio et aux éditions Erick Bonnier, j'ai pu découvrir la plume de Simone Lafleuriel-Zakri à travers le roman : Agatha Christie, Voyages au bout de la Vie.

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Résumé de l'éditeur

Cette autobiographie fictive s'inspire des deux ouvrages que la romancière a consacrés au récit de ses propres souvenirs, consignés tout au long de sa vie, jetés dans des notes éparses. le plus dense est son Une Autobiographie. Agatha Miller, puis Agatha Christie, devenue dans les années 30, Agatha Christie Mallowan.

Elle y évoque en détails, et en pages denses, mais souvent avec humour, détachement et désinvolture, son enfance, sa famille, sa fille Rosalind. Elle s'attarde sur ses débuts en écriture, le succès immense mais inattendu de son oeuvre, ses si constants voyages dans le monde, qui sont la source de ses plus grands bonheurs : ceux d'avant, de son enfance, et surtout ceux qu'elle enchaine à la suite de son très heureux remariage avec l'archéologue Max Mallowan.

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Voyages au bout de la Vie n'est pas la première autobiographie fictive que je lis et c'est un genre que j'apprécie énormément. D'autant plus qu'en général, ces romans s'attachent à décrire des événements peu connus de la vie des auteurs et la partie romancée rend plus abordable le genre de l'autobiographie qui est bien souvent assez indigeste à mon goût.

On démarre notre histoire au début des années 40, pendant la guerre. Agatha Christie est séparée de son mari, Max Mallowan et d'une grande partie de ses amis qui sont soit à la campagne pour éviter les bombardements, soit sur le front à l'étranger. Dès les premières pages on découvre une femme qui a déjà bien vécu et bien écrit. Elle jette çà et là quelques mots sur son oeuvre et ses travaux mineurs et nous emmène dans les souvenirs que cela lui évoque. Ses voyages au Moyen-Orient, en Egypte, sa vie loin de sa fille, ses amis archéologues ainsi que les influences qu'elle a eu lors de l'écriture de ses romans, tout est très bien détaillé.

Malheureusement, la magie n'a pas opéré cette fois-ci. J'ai trouvé que la première partie du roman était bien longue en terme de démarrage et que le récit est assez décousu. C'est certainement un effet de style de la part de l'autrice et je comprends tout à fait la démarche mais ça ne m'a pas permis de me plonger complètement dans ma lecture. Je me suis sentie détachée de l'histoire d'Agatha Christie et je n'ai jamais vraiment réussi à m'y intéresser comme je l'aurais voulu. Cependant, la seconde partie du roman est plus intéressante, le rythme et le style
sont toujours aussi décousus mais je pense que l'on commence à s'y habituer et que le contenu aide beaucoup à faire passer la fin du roman.

Je pense que c'est un roman qui peut sans aucun doute plaire si on est capable de faire abstraction du style et du rythme de l'écriture. Les détails et la documentation sont riches et nous aident à en apprendre plus sur les périodes traversées et les romans de l'autrice.

⤷ Que pensez-vous des autobiographies fictives ?

Bonne lecture,

Judith

Vous le savez, j'ai une sorte de vénération (modérée cependant) pour Agatha Christie dont je (re)lis souvent les oeuvres (romans ou nouvelles) et dont il me reste encore tant à découvrir ! Je ne pouvais que me laisser tenter par cette autobiographie fictive basée sur les écrits de la romancière.

J'ai bien aimé cette lecture assez facile mais regretté le fait que l'auteur ait choisi une structure basée sur la géographie (les chapitres sont fonction des pays) et non pas temporelle ce qui donne un récit assez haché et brouillon. On passe ainsi des périodes les plus récentes (alors mariée à l'archéologue Max Mallowan) et soudain on replie le temps dans son enfance, et ensuite on se retrouve en compagnie de son premier époux Archi Christie. Pour ma part, j'aurai trouvé plus logique et agréable une biographie dans l'ordre du temps.

Ceci étant le style est correct et très agréable à lire. J'aurai aimé lire plus de réflexions personnelles sur la maternité, également ce qu'elle a ressenti lors de la demande de divorce d'Archi (ici il n'est pas fait mention de sa disparition de 11 jours en 1926 au moment de la rupture).

Une biographie d' Agatha Christie, ma romancière de polar préférée que je lis et relis toujours avec le même plaisir, pour une masse critique, je ne boude pas mon plaisir.
Et c'est effectivement très agréable de lire ce que Simone Lafkeuriel-Zakri en a fait, à partir de ses 2 autobiographies.
On se retrouve proche d'elle. On suit ses pas dans l'Histoire du monde.
Oui c'est un livre qui donne envie de se replonger pour une mille et une fois supplémentaire dans ses romans !!!