Marie-Hélène Lafon, à travers les 26 petits textes, par ordre alphabétique, qui composent cet
album, décline son attachement à son Cantal natal dans un embrassement sensuel, violent, exclusif, empreint de poésie.
Egrené de Arbres, Automne....,
Brumes «En lisière des jours, d'aubes en crépuscules, les brumes tissées de silence se coulent, s'enroulent, parcourues de frissons blancs, froissées, provisoires.»,
Bottes, Burons, Chiens, Cochons, (....)
en passant bien sûr par Pays
«On étreint le Cantal, à plein bras, on le regrette, on le récite, on le rêve, on l'emporte partout, on le respire, on le flaire, on ne l'avale pas, on le déglutit, on le suinte, on le suppure, il s'avère virulent, il s'accroche, il résiste, il persiste, il s'exaspère, il demeure.
(...) J'en suis. de là-haut. J'en descends. Comme d'une lignée profonde. Lignée de vie, ligne de sens. Je n'en reviens pas de cette grâce insigne que c'est d'en être. Je n'en reviens pas et n'en veux pas finir de n'en pas revenir.»
le Cantal, ses Pierres, ses Rivières et ses Toits ne se laissent pas oublier, arbre de vie de cette auteure exigeante. La dernière phrase de
Album montre qu'elle a aussi de l' humour : "Les vaches ruminent. Moi aussi."
A lire en complément des "Pays" qui est paru en même temps.