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Critique de latina


le Cantal : ses fermes, ses vaches, ses petits bals, et puis Joseph.
Joseph : sa mère, son frère, ses patrons, le fils d'un de ses patrons, Sylvie, son travail d'ouvrier agricole, et puis ses souvenirs.
Car il est près de la soixantaine, Joseph, et il se souvient. Ou du moins, NOUS plongeons en apnée dans ses souvenirs.
Et il en faut, du souffle ! Pas pour supporter l'histoire, qui est une petite histoire bien banale mais pourtant unique : le frère jumeau qui s'en va à la ville, se marie et ne revient plus, la mère qui s'en va rejoindre le frère jumeau pour aider, la copine qui s'en va avec un autre, et Joseph qui s'en va en cure pour son alcoolisme puis qui revient, puis qui s'en va de ferme en ferme, au gré des patrons et du travail...
Le souffle, il en faut vraiment pour lire le style en continu, ce flot de souvenirs quasi sans chapitres, ces pages sans paragraphes, ces paragraphes sans ponctuation commune.
Ce jet continu de morceaux d'une vie qui s'imbriquent l'un dans l'autre, qui appellent d'autres morceaux d'autres vies, m'a forcée à une attention sans faille.
Si vous acceptez de perdre le contrôle, Joseph vous prendra par la main et vous emmènera boire un verre au café du coin, passer devant chez la Simone en lui faisant un petit coucou, lire le journal laissé par la patronne, nettoyer l'étable et puis vous laissera, simplement, pour se reposer enfin et essayer d'être heureux.

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