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EAN : 9782897721510
348 pages
Éditions XYZ (30/01/2019)
3.2/5   33 notes
Résumé :
Avril 2012. Les corps de Natasha et de sa soeur Gina sont retrouvés aux abords d’un sentier de motoneige de Schefferville. L’inspecteur Émile Morin, dépêché sur place par un gouvernement qui craint le scandale, a beau fouiller, personne ne se rappelle avoir croisé les deux jeunes Innues originaires de Maliotenam, quelques centaines de kilomètres plus au sud.

Devant une situation où s’entremêlent des réalités culturelles, sociales et politiques complex... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Pourquoi, en lisant les auteurs qui s'essaient à écrire sur un sujet aussi sensible que la disparition des femmes autochtones, que la dure réalité du grand Nord, que les relations pas toujours harmonieuses entre les corps policiers et/ou les compagnies minières et le peuple autochtone, je ne ressens justement pas cette sensibilité ? Les 2 titres lus sur le sujet ("Neiges Rouges" de François Lévesque) et celui-ci "Terminal Grand Nord" manquaient de profondeur à mon avis.
Ici, la narration d'Isabelle Lafortune est décousue, la caractérisation des personnages est bâclée, superficielle ce qui fait que l'on ne croit pas du tout à leurs parcours. Ça manque de finesse, de cohérence, de consistance. Toutefois, ce "polar du grand Nord" nous fait entrevoir un portrait d'une réalité méconnue où des citoyens sont spoliés de leurs richesses. Le syndrome du premier roman se fait trop cruellement sentir ici, malheureusement.
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Au Canada, plus d'un millier de femmes autochtones ont disparu ou ont été assassinées dans les 40 dernières années, le rapport de l'enquête sur la situation parle de génocide… (https://www.mmiwg-ffada.ca/fr/)
Un des problèmes des disparitions était que les recherches étaient beaucoup moins approfondies lorsqu'il s'agissait « seulement » d'une autochtone (comme lorsqu'il s'agit d'une prostituée, ou d'une alcoolique, ou de…, etc.)

Dans ce roman, au contraire, la police met tout en oeuvre pour trouver l'assassin des deux jeunes autochtones trouvées mortes sur le bord d'un sentier de motoneige. Il y a une image politique à préserver, d'autant plus qu'à Shefferville dans le Nord du Québec, des négociations sont en cours pour de nouvelles exploitations minières.

Si le polar s'inspire d'un contexte réel, les personnages et les événements viennent de l'imagination de l'auteure. de plus, c'est un bon roman policier, mais il ne faut pas croire qu'il permettra de comprendre la discrimination (ou le racisme) qui subsiste envers les autochtones ni la complexité de la situation des communautés isolées, coincées entre l'attrait des emplois et la mainmise des compagnies minières.

C'est un bon polar du Nord, pas un reportage ni un essai sur le sujet…
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Voici la première enquête (publiée) du « célèbre enquêteur » Émile Morin, directeur des enquêtes criminelles à la Sûreté du Québec et secondé par un civil, son bon ami l'écrivain Giovanni Celani, « Prix du Gouverneur général », tous deux amateurs d'échecs et de bons vins, les Château Léoville Las Cases et Château Margaux, pour ne nommer que ceux-là.

Dans Terminal Grand Nord, l'auteure montréalaise Isabelle Lafortune, diplômée de l'Université du Québec à Montréal (UQÀM) en études littéraires, nous entraîne dans le nord du Québec, entre Sept-Îles et Shefferville où, depuis son premier séjour dans cette ville nordique elle savait qu'elle écrirait un roman qui s'y déroulerait.

L'action se situe dans un environnement aux antipodes de celui du sud où se côtoient des populations innues vivant sur leurs terres ancestrales partagées entre réserves autochtones et villes construites par les Blancs qui s'y sont établis pour y travailler dans l'exploitation minière.

Dans un contexte social, économique et judiciaire où les violences physiques, les meurtres, l'alcoolisme, les suicides, les drogues, la prostitution… font partie de l'ordre des choses. Particulièrement en ce qui a trait aux nombreux cas de femmes malmenées et vulnérables laissées sans « système de justice adéquat » et sans « services pour qu'elles ne soient plus seules et qu'elles puissent se sentir en sécurité ».

Terminal Grand Nord est un roman bien construit. L'intrigue se développe au gré du déroulement de l'enquête. le lecteur chemine au gré de la quête de la vérité et des déductions du policier enquêteur. Les commentaires du narrateur écrivain « Johnny » Giovanni Celani – alter ego évident d'Isabelle Lafortune – procure un ressenti de la rudesse du climat et de la vie nordique. Inspirée de faits relatés entre autres en Abitibi dans les médias sur les relations malsaines entre certains éléments des forces de l'ordre en territoire des Premières Nations avec des femmes autochtones, cette sombre histoire est concentrée sur à peine six jours et met en évidence les tensions sociopolitiques québécoises que nous raconte Isabelle Lafortune est plus vraie que vraie.

Difficile de prendre une pause de lecture jusqu'à la conclusion annoncée par un revirement de situation imprévisible et un rythme accéléré des événements. À noter les citations de Nicolas Machiavel en début de plusieurs chapitres, l'auteur fétiche d'un des personnages dont la personnalité de « philosophe de brousse » se dévoile au gré du récit.

Normal que cette fiction ait reçu le Prix Jacques-Mayer du premier polar remis en 2019 par la Société du roman policier de Saint-Pacôme et qu'elle ait été finaliste aux Grands Prix du livre de la Montérégie – Prix Arlette-Cousture en 2020.

Un excellent polar qui aurait pu s'intituler « le piège des monstres », aux dires de Giovanni Celani.

Aussi, en terminant ma lecture, j'avais hâte de m'attaquer au deuxième tome d'une série qui s'amorce.


Originalité/Choix du sujet : *****

Qualité littéraire : *****

Intrigue : *****

Psychologie des personnages : *****

Intérêt/Émotion ressentie : *****

Appréciation générale : *****

Lien : https://avisdelecturepolarsr..
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L'idée est bonne. le sujet très actuel et avec beaucoup de potentiel. Mais l'exécution est vraiment, vraiment mauvaise.
Les personnages sonnent creux, leurs dialogues encore plus. La conjugaison est mal utilisée (première fois de ma vie que je vois autant de passé composé, c'est lourd!). L'environnement du Nord, une des raisons principales pour laquelle j'ai pris ce livre, est à peine esquissé, et souvent dans ses aspects sombres (froid, pauvreté, alcoolisme). La fin tombe comme un deus ex machina, soudain tout le monde comprend qui a tué, sans vrai raisonnement et suite d'indices.
Mon intention n'est pas de casser le livre ou l'auteur. le potentiel imaginatif est là, c'est clair. Mais si je n'avais pas entre mes mains un livre publié par une maison d'édition traditionnelle, j'aurais pu penser qu'il s'agit d'un livre auto-édité que l'autrice a publié sans écouter les avis de son entourage. C'est très dommage.
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Bonjour,

Voici un roman policier québécois que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "Terminal Grand Nord" de Isabelle la fortune aux éditions XYZ.

Avril 2012, Montréal. Deux jeunes filles sont retrouvées mortes aux abords de Schefferville. L'inspecteur Eric Morin, aidé du célèbre écrivain Giovani Celani sont dépêchés sur place pour faire toute la lumière sur cette affaire qui s'annonce déjà sensible et compliquée.

L'enquête va les emmener dans l'intimité des peuples autochtones et de ses communauté où les us et coutumes sont défendus ardemment. L'affaire va même prendre une tournure politique.

En parallèle, Giovanni revient dans cette ville qu'il a dû quitter précipitamment quelques années auparavant. L'heure pour lui de régler ses comptes avec ses vieux amis d'antan, Marie et Antoine.

J'ai apprécié ma lecture. Typiquement québécois dans le phrasé et dans la réalité historique, on voyage chez nos amis québécois du nord pour une immersion dans ce monde méconnu des peuplades aux réalités sociales et culturelles complexes.

C'est un peu le même genre que la série "Castle", le divertissement en moins, le sérieux de l'écriture en plus. le narrateur est le fameux écrivain, bien que certains chapitres opèrent un changement de point de vue pour pouvoir englober la généralité de l'enquête vue du coté politique et des tribus concernées.

L'enquête est bien suivie, en tout cas les forces de police sont mobilisées en masse pour résoudre ces deux meurtres. J'ai ressentie un malaise face à la discrimination de ces communautés qui peinent à exister dans cette partie du pays, les politiques les excluants de leurs tractations concernant le devenir de l'exploitation minière.

Pas grand chose à rajouter, on a là un polar nordique canadien aux rebondissements modestes. Plaisant sans trop en faire. Une histoire qui se tient, des chapitres intensément courts, des personnages caricaturés mais sensiblement touchants. de quoi passer un petit moment d'évasion sympa.

Bonne lecture, amis Lecteurs !
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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critiques presse (3)
LaPresse
18 mars 2019
Un polar dont la narration est si imagée et captivante qu'il sera adapté au cinéma par le réalisateur François Bouvier.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeJournaldeQuebec
12 février 2019
Isabelle Lafortune s’est en partie inspirée de son expérience de travail à Schefferville, dans le nord du Québec, pour écrire un premier roman coup de poing, grinçant : Terminal Grand Nord. À travers une enquête captivante, elle dépeint les beautés et les laideurs du nord et les tensions de cet ancien eldorado minier.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeJournaldeQuebec
05 février 2019
Isabelle Lafortune mène tambour battant son récit aux nombreuses ramifications. Et, caractéristique ultime de tout bon roman policier, le dénouement surprendra.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le froid ne paralysait pas que mon corps, il s’occupait de mon esprit aussi. On pense que le monde nous appartient devant tant d’espace, mais je ne crois pas que l’humain soit fait pour être si libre.

(XYZ p.75)
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Robert m'a tendu un mouchoir, parce que, évidemment, je n'avais que mes manches pour me dépanner. Tout le monde a la morve au nez, ici. Ca me rappelait quelques moments désagréables. Si j'avais déjà eu un instant d'égarement nostalgique, il venait de s'éclipser dans la seconde.
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Le passé finit toujours par nous rattraper de la mauvaise manière lorsqu’on l’ignore.

(XYZ p.83)
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