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EAN : 9782917745229
178 pages
Brumerge (15/02/2010)
5/5   1 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un livre qui ne manie pas la langue bois, loin s'en faut. le regard du journaliste Daniel Peyrehorade sur la pratique de son métier est sans concession. L'auteur de ce curieux roman aux chapitres très courts et émaillés d'articles, de dialogues et de slogans, ne nous ménage jamais et sur beaucoup de sujets sensibles, il nous déconcerte vraiment... étant à l'opposé du « politiquement correct » comme en témoigne ce passage en ce qui concerne la littérature contemporaine:

"La séparation entre littérature lacrymale et littérature dérisoire correspondrait assez à la séparation sexuelle entre hommes et femmes. Les néo-féministes, en profitant de l'affaiblissement masculin, ont rendu plus nette une coupure sexuelle qui protège leur hégémonie. C'est donc ce que l'on retrouve, assez nettement, dans les livres d'aujourd'hui : ces deux axes, les hommes et les femmes, la gouttelette émerveillée et les grandes eaux souffrantes, le ravissement niais et le gémissement compulsif, pourraient probablement servir de grille de lecture à une bonne part de la littérature française actuelle."

Tout au long de ce roman, le journaliste devra composer avec sa fille Marie a qui il tente d'expliquer les chiffres romains et surtout la structure des nombres à partir de 50 :

"au-delà de 50, ne connaissant pas les nombres, elle aurait eu besoin de la règle. C'est pourquoi nos enfants, avec leurs téléphones portables, leurs rollers et leurs « cartes UGC », se leurrent en croyant ne pas être dupes des « forfaits illimités », des Astérix et des « axes deux-roues » que ma génération leur fabrique : pour avoir connu déjà tous les signes de la consommation jusqu'à 49, ils n'ont pas eu à retenir la règle qui sert à vivre à partir de 50."

Nous sommes fréquemment interpellés sur des sujets comme le racisme, la Shoah, la démocratie... ce qui nous oblige à nous interroger sur nos certitudes... sans qu'il ne soit forcément nécessaire de les revoir. Un excellent exercice pour voir où nous en sommes de toutes nos convictions.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Si j’ouvre le téléviseur, c’est pour voir des chanteuses de variétoche s’embrasser à qui mieux mieux, s’examiner et se palper les bretelles de soutien-gorge, se dire qu’elles « s’aiment » en veux-tu en voilà, et pleurer à grands seaux quand le public les applaudit spontanément, c’est-à-dire quand on lui dit d’applaudir. C’est la grande confrérie tâteuse et sangloteuse. C’est plus qu’un autre siècle, c’est un autre millénaire. Les livres, c’est pareil. Dès que j’en ouvre un au hasard, c’est pour y lire les confessions de femmes trompées, battues, trahies, violées ; une littérature du pathos dont je fais remonter les débuts au livre de Duras, La Douleur.

La séparation entre littérature lacrymale et littérature dérisoire correspondrait assez à la séparation sexuelle entre hommes et femmes. Les néo-féministes, en profitant de l’affaiblissement masculin, ont rendu plus nette une coupure sexuelle qui protège leur hégémonie. C’est donc ce que l’on retrouve, assez nettement, dans les livres d’aujourd’hui : ces deux axes, les hommes et les femmes, la gouttelette émerveillée et les grandes eaux souffrantes, le ravissement niais et le gémissement compulsif, pourraient probablement servir de grille de lecture à une bonne part de la littérature française actuelle.

C’est ensemble le sentiment de notre corps et l’expression de nos sentiments qui ont changé. Le plus souvent, je trouve toutes ces attitudes, autant les chanteuses qui s’embrassent que les romancières qui geignent, non seulement fausses, outrées, mais plus encore obscènes – et qui sentent assez souvent leur chantage à plein nez. « Regardez comme je suis malheureuse : mon fils a disparu, mon mari m’a quittée, mon amant m’a battue... »

Jean-Marc : Est-ce que ce ne serait pas un peu misogyne tout ça ?
Daniel : Il faut être un héros pour oser être misogyne aujourd’hui.
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