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EAN : 9782374912639
210 pages
Quidam (06/01/2022)
3.59/5   17 notes
Résumé :
Combien d’hommes dans un homme ?
Antoine est comédien. Sa vie, il la brûle avec les femmes, sur les planches, dans la haute mer des grands textes. Seule l'intensité l'intéresse. Jusqu'au jour de trop où, plongé dans le coma, une vague noire menace de l'engloutir.
Renaître est un risque, Antoine le sait. Lentement, son existence reprend, mais sur une ligne de crête aussi fragile que dangereuse. A quoi s'expose-t-il dans le jeu de l'amour et du hasard, à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Le jeu de l'amour et du hasard

Peut-on vivre une vie qui ne soit qu'intense, passionnée? C'est la question à laquelle tente de répondre Jocelyn Lagarrigue dans un premier roman incandescent qui est aussi une ode au théâtre.

Tout le roman est construit sur ces moments de bascule, sur ce qui rend la vie à la fois difficile, voire insupportable, mais aussi riche et exaltante. Antoine est passé tout près de la mort. Il a plongé dans les abîmes et a failli ne jamais remonter à la surface. Depuis cet accident, il éprouve bien des difficultés à faire l'acteur, à remonter sur les planches. «Jouer la comédie m'indiffère, je suis en retrait, en rejet. J'ai cessé d'amuser la galerie comme je pouvais le faire auparavant lors des répétitions, le plaisir du jeu sur scène m'a quitté. le traumatisme est tel que tout me semble vain: mes camarades, si fades, le décor, les costumes très laids, sans parler de la musique et de la lumière qui frisent la ringardise absolue... ».
Un mal-être qui ne peut que déteindre sur son entourage et sur des relations qui déjà ne brillaient pas par leur stabilité. Car Antoine aime l'intensité, les sentiments forts, la passion. C'est pourquoi il a choisi le théâtre, c'est aussi pourquoi il aime Esther, leur envie d'absolu, leur désir incandescent. Quitte à faire le pas de trop en succombant aux beaux yeux d'Alexia. Sans doute a-t-il laissé volontairement traîner ce message sur son écran pour que son double-jeu soit découvert. «Après trois mois de relation clandestine, j'ai quitté Esther qui venait de lire ce mail sur mon ordinateur, et moi sur mon portable alors que je venais de me disputer avec Alexia deux heures auparavant, dans ce qui deviendrait désormais notre modus vivendi. La technologie a ses petites accélérations, higger than life, comme disent nos cousins d'outre-Atlantique. J'ai tout avoué, je ne pouvais plus reculer, tout allait trop vite, mes actes précédaient ma pensée. J'étais littéralement assujetti à Alexia, à son corps, à son insolence qui promettait une autre vie, moins bourgeoise, plus «artistique», loin du train-train quotidien.»
Mais alors qu'il retrouve le feu sacré et le personnage de Don Juan, il brûle aussi ce nouvel amour avec sa partenaire. Il suffira d'une étincelle, acheter des billets pour Nice sans demander son accord à Alexia, pour que l'incendie prenne une ampleur incontrôlable.
Jocelyn Lagarrigue, qui a notamment travaillé avec Ariane Mnouchkine et à laquelle il rend un hommage appuyé, nourrit son récit de son expérience personnelle et transcende le parcours d'un homme en proie à ses démons en une ode au théâtre. À l'image d'Antoine qui n'est sans doute jamais mieux lui-même que lorsqu'il endosse un rôle, on découvre toute la force de cet art qui permet de partager au plus près les émotions et décortique les sentiments. Soutenu par une écriture chargée de fulgurances, ce premier roman, nouvelle variante du combat entre Eros et Thanatos, est riche de belles promesses.


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Ce que j'ai ressenti:

« …une seule et même question: veux-tu vivre ou mourir? »

Antoine va faire le choix de vivre, hésitant entre autodestruction et la recherche d'ascension fulgurante…C'est sa rupture entre la vie et la mort, qui va recomposer sa façon de vivre. Exit les contraintes, les engagements, les règles de la bienséance, il rêve maintenant de grandeur et d'intensité! Sa passion pour le théâtre est immense, et il le sait le rôle de sa vie, c'est cette pièce de Don Juan. Mais en dépassant la frontière invisible, est-ce que son rôle d'acteur ne va prendre pas le dessus sur sa vie réelle? La Nuit recomposée est une lutte acharnée entre la fuite et l'incarnation, entre la passion et l'engloutissement, entre la souffrance et la consécration…

« Que faisons-nous et pourquoi le faisons-nous encore? »

Tant d'interrogations et de pistes de réflexions dans ce livre…Dans l'errance, voire même la déshérence de cet homme, on est emmené à se questionner, comme lui, sur le sens de la vie, sur les contraintes sociales, morales et religieuses qui pèsent sur nos trajectoires. Il est à mi-chemin de la sagesse et du chaos, il est instable, brillant mais aussi terriblement sombre. On le voit peu à peu sombrer mais s'élever aussi, tant il est tenu par la noblesse de la littérature. C'est un personnage complexe, fascinant, égoïste, pris dans les vagues dévorantes de la Ghoula…Et nous, simples spectateurs, nous observons les fluctuations de ses humeurs…

« L'éclat de ton étoile éclipsera toutes les autres »

J'ai été éblouie par ce texte bouleversant. Éblouie par la force des mots, la puissance de l'envolée, la quête de beauté, la poésie vibratoire dans la chute vertigineuse….Éblouie par cette étoile pas comme les autres, cette étoile filante, intense lumière dans La Nuit Recomposée…Je vais juste faire le voeu que vous découvriez cette petite pépite de la rentrée littéraire! du grand spectacle et de l'émotion à fleur de peau, c'est tout ce que j'espérais, et j'ai été exaucée.


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Comédien, Antoine Lepage vient de sortir de quelques mois de coma. Marié à Esther, père de deux jeunes enfants, engagé dans une pièce qui met en scène Don Juan, très sensible aux charmes d'Alexia, sa partenaire, Antoine doit composer avec de nouvelles perspectives, de nouvelles envies, un autre lui-même.

Ce roman explore avec beaucoup de recul les arcanes de la création, du théâtre et du monde des acteurs. Normal, son auteur est lui-même issu de ce monde. Il en connait donc bien les travers et les moments de grâce.
La sortie du coma d'Antoine signe pour lui le début d'une remise en question, aussi bien de son art que de sa vie personnelle. On sent très vite que la faille qui s'est ouverte n'en finira pas de s'élargir jusqu'à un point de non-retour vers lequel l'auteur nous entraîne à la suite de son personnage. Heureusement, un bon nombre de pointes d'humour viennent aussi alléger le récit et montrent que l'auteur, comme son personnage, n'est pas totalement dupe de ce monde parallèle du théâtre.

Le récit nous montre la difficulté de placer des limites entre la scène et la “vraie vie”, le désir omniprésent de séduire, de se voir dans le regard de l'autre qu'il soit partenaire de scène ou spectateur. C'est évidemment finement observé, écrit dans un style qui nous fait ressentir l'urgence d'être mais aussi cette espèce de volonté d'auto-destruction que véhicule le personnage d'Antoine. Engagé dans une relation conflictuelle avec Alexia, renonçant à sa vie avec Esther, perdant pied sur scène, Antoine semble courir à sa perte, quasiment volontairement ou en tous les cas en ayant pleinement conscience de vivre dans une illusion dangereuse.

C'est parfois un brin confus, surtout dans certains passages qui tanguent aux frontières de la réalité et du rêve, et caricatural avec ce personnage d'Alexia qui est une véritable tragédienne et ne semble pouvoir vivre qu'en créant du drame mais l'ensemble interroge sur le sens de la vie, sur le métier d'acteur, sur la frontière ténue entre être et paraître, sur le besoin de reconnaissance.

Un premier roman intéressant qui ouvre sur une interrogation quant à une possible continuité. Jocelyn Lagarrigue peut-il écrire sur une thématique moins proche de lui, moins autofictionnelle ?
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« Combien d'hommes dans un homme ? »
Fort comme un café serré, époustouflant de maîtrise, « La nuit recomposée » est d'une profondeur magnifique et implacable.
Antoine c'est lui, le plein de ce récit viril, âpre et lumineux. Comédien côté ville, le théâtre requin le happe et le foudroie. Rideau noir sur ses jours, il sombre dans le coma. le langage du corps qui se retourne à contre-sens.
Antoine est un funambule, toujours sur le fil périlleux, intangible, résurgence. Pousser du pied, un peu, beaucoup, les ombres insistantes.
« Déjà je n'écoute plus, je suis reparti tout au fond de moi, m'interrogeant sur la pertinence de mes choix, sur la consistance même de ma personnalité. »
Une femme Esther, dont la famille est très riche, deux jeunes fils. Lui, en décalage, le bohème rêveur, dans cet antre qui vacille, corbeaux noirs survolants une scène de théâtre, préambule de l'agonie.
Il va se brûler les ailes, fuir, jouer avec les dés avec ses propres démons, se défier et prendre des risques. Il rencontre Alexia artiste comme lui, bien plus jeune, la toxicité d'une relation floutée par les mirages. La quête du sens qui prend son temps, trop.
« Le risque dans le métier, avec l'âge, c'est l'amertume. »
Il va affronter les diktats qui l'étouffent. Antoine est d'épreuves et de souffrances. Un artiste céleste, vagabond, emprisonné dans ses passions.
 « C'était un rituel, devant les vers de William Wordsworth,
...Au lieu de pleurer nous puiserons
Nos forces dans ce qui n'est plus. »
« La nuit recomposée » est un récit initiatique. Antoine est scène de vie, pas après pas, les illusions se font silence. Rédemption et dans la marée-basse de ce texte de renom, « un jour tu es roi, un autre clochard », le souffleur des mots égarés pour oser la voie de traverse.
Dans ce livre fort et triste, douloureux et culte, l'écriture surdouée de Jocelyn Lagarrigue : « Je prie les dieux de m'accorder la délivrance de ma pénible veille. »
 « Le signe du flambeau, l'éclair de feu apportant la nouvelle et l'histoire de la prise de Troie »,
surpasse tous les mythes et tous les rêves et les déambulations intérieures.
On pressent un auteur en communion avec les synopsis des jours à rebâtir pierre après pierre, mots sur les maux. Tel le double d'Antoine, il fait corps avec lui. Tel le Phénix, Antoine va-t-il enfin renaître de ses cendres ?
« Et qu'il faut absolument essayer. »
Magistral et lucide. Publié par les majeures éditions Quidam éditeur.




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Antoine, la quarantaine, après avoir subi un grave accident, un coma et une réanimation reprend son métier d'acteur. Marié à Esther, deux enfants, il quitte sa famille pour Alexia une actrice plus jeune que lui avec qui il a une relation tumultueuse. La précarité de la profession se confond avec la précarité de sa vie sociale, incertaine, faite de hauts et de bas donnant l'impression d'un laisser aller permanent. Sa gloire éphémère, l'intermittence de son activité, sa personnalité perturbée l'entraînent dans une chute le conduisant à un séjour en hôpital psychiatrique. Les changements de rythme de l'écriture illustrent parfaitement le cheminement du personnage, mais le lecteur a les neurones qui s'embrouillent un peu, comme ceux d'Antoine vers la fin de l'ouvrage.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Pris la main dans le sac. Ce que je désirais le plus au fond, qu’une personne très proche fasse le boulot pour moi. Après trois mois de relation clandestine, j'ai quitté Esther qui venait de lire ce mail sur mon ordinateur, et moi sur mon portable alors que je venais de me disputer avec Alexia deux heures auparavant, dans ce qui deviendrait désormais notre modus vivendi. La technologie a ses petites accélérations, higger than life, comme disent nos cousins d’outre-Atlantique.
J'ai tout avoué, je ne pouvais plus reculer, tout allait trop vite, mes actes précédaient ma pensée. J'étais littéralement assujetti à Alexia, à son corps, à son insolence qui promettait une autre vie, moins bourgeoise, plus «artistique », loin du train-train quotidien. Cette relation mettait le doigt sur un complexe de classe en rapport avec mon milieu. J'étais fasciné par ses origines modestes. Mon alliance avec elle devait me libérer de mes chaînes, la famille, le confort, les biens d’Esther — que j'affronte enfin la réalité sociale pour devenir moi-même, un artiste, un vrai, un pur, un grand. La désillusion avec Alexia, je l'ai sentie dès le début, mais c’est précisément ce qui m'excitait et guidait mes actes intempestifs. Après mon coma, j'avais besoin d’une drogue forte, d’un événement qui me rapprocherait de la mort que j'avais frôlée. p. 93
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Prologue
Je suis allongé sur un banc de sable par trente mètres de fond.
Mon corps subit une pression hydrostatique importante, un massage puissant de tous les muscles ; mes poumons ont la taille de deux oranges sanguines, mon squelette est sous le joug du courant, un mouvement incessant, un rouleau à pâtisserie. Le sel devient concret. Avant je disais la mer est salée sans savoir de quoi il retournait. Ce matin, c’est différent, le sel existe – Dieu aussi, et il exerce sa pression sur tous les pores de ma peau.
Le ciel n’est plus le ciel, c’est une armure noire, elle se déploie immense. Des comètes dorées viennent s’écraser sur mon visage fripé par les profondeurs ; j’ai la tête d’un nouveau-né.
La sensation de bien-être est totale. Je quitte le quotidien pour d’autres horizons, c’est un nouveau départ et c’est excitant. Une daurade vient à ma rencontre et me salue d’un clin d’œil. Cette familiarité indique qu’elle me connaît, elle délivre son
message : le temps est élastique, il faudrait peut-être remonter.
Maintenant.
Comment en suis-je arrivé là ? C’est la question des hommes qui touchent le fond et sont surpris lorsque le fond se dérobe à nouveau sous leurs pieds. Art de la chute, art de la fuite. Les poignets attachés, le souffle court, je repose sur un brancard depuis trois quarts d’heure déjà. La sirène, le bruit du moteur dans la nuit, le tube dans la gorge, les hommes autour qui s’agitent, ne sont qu’une seule et même question : veux-tu vivre ou mourir ? Simple et direct, sans arabesques ni coquetterie, la vie me demande si je jette l’éponge, si j’abandonne ou si j’ai la force de revenir, un peu comme un boxeur crucifié dans les cordes, dont on se demande s’il va pouvoir tenir, s’il ne va pas craquer sous la déferlante de coups.
Je suis dans le coma et je viens d’arriver aux urgences ; il est quatre heures du matin et il fait très froid ce 21 novembre.
Rapidement pris en charge par le personnel hospitalier, harnaché d’une armée de cathéters, je suis intubé jusqu’au fond de l’aorte. Une sonde dans le sexe me signifie que je suis à l’hôpital – gagné, je suis arrivé à destination. La sonde dans le sexe, c’est la réalité, la chaîne du chien dans un refuge : je n’irai pas plus loin, ne sortirai plus, la comédie est finie.
Tu as entendu l’infirmière railler la taille de ton sexe lorsqu’il a fallu enfoncer la sonde dans l’urètre ? Ou n’était-ce qu’une hallucination auditive, l’expression d’un complexe masculin, ta virilité malmenée dans une situation embarrassante – nu devant des étrangères, du vomi plein les bronches, un pronostic vital engagé, et une hypothermie à trente-quatre sept ?
Je prie les dieux de m’accorder la délivrance de ma pénible veille… Eschyle flotte dans ma tête, mots et mantras contre le mauvais œil. Eschyle est un ami de longue date, toujours présent dans les moments délicats. Cette nuit encore je guette le signe du flambeau, l’éclair de feu apportant la nouvelle et l’histoire de la prise de Troie.
On m’a installé au cinquième étage, aux soins intensifs, sur un lit barricade. Mes bras aux veines saillantes sont parsemés d’aiguilles. Je suis recouvert d’un drap vert pâle. Mes cheveux sont noir électrique et ma peau est si blanche qu’elle scintille dans la pénombre. Mon corps, c’est une planche d’anatomie, un danseur que Rodin a croqué rapidement au fusain, une adolescence grecque qui persiste malgré mes quarante et un ans.
Les tuyaux qui m’assistent et les pulsations sonores finissent de donner un air futuriste au tableau – je suis à l’hôpital, le Messie est revenu.
Il a fallu me déséquiper, j’ai vomi à plusieurs reprises. C’est une opération qui demande du métier. L’anesthésiste en chef a fait son travail, intuber, détuber, puis intuber à nouveau, les infirmières m’ont nettoyé plusieurs fois. C’est douloureux mais je ne sens plus rien, je suis dans un autre monde, plus bas, beaucoup plus bas. L’hôpital le froid les médecins l’infirmière le Samu le tube dans la gorge la sonde dans l’urètre le jour qui se lève, peut-être n’est-ce qu’un rêve – un rêve pour distraire
la mort, la retarder en chemin, lui raconter l’histoire d’une vie, l’histoire d’un souffle.
La réalité se dilate, l’imaginaire prend la barre et m’offre plusieurs chemins, je n’en choisis aucun.
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Depuis la trahison de Jack et peut-être même depuis mon accident, jouer la comédie m'indiffère, je suis en retrait, en rejet. J'ai cessé d'amuser la galerie comme je pouvais le faire auparavant lors des répétitions, le plaisir du jeu sur scène m'a quitté. Le traumatisme est tel que tout me semble vain: mes camarades, si fades, le décor, les costumes très laids, sans parler de la musique et de la lumière qui frisent la ringardise absolue — le Don Giovanni de Mozart en bande-son, le tout dans une pénombre générale, à peine si l’on distingue les comédiens. Le sentiment d’incompréhension persiste. p. 39
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Prologue
Je suis allongé sur un banc de sable par trente mètres de fond. Mon corps subit une pression hydrostatique importante, un massage puissant de tous les muscles ; mes poumons ont la taille de deux oranges sanguines, mon squelette est sous le joug du courant, un mouvement incessant, un rouleau à pâtisserie. Le sel qui devient concret. Avant je disais la mer est salée sans savoir de quoi il retournait. Ce matin, c’est différent, le sel existe – Dieu aussi, et il exerce sa pression sur tous les pores de ma peau.
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À quoi tient la vie?
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Lecture par l'auteur & Victoria Quesnel, accompagnés par Igor Quezada à la guitare
Combien d'hommes dans un homme ? Antoine est comédien. Sa vie, il la brûle avec les femmes, sur les planches, dans la haute mer des grands textes. Seule l'intensité l'intéresse. Jusqu'au jour de trop où, plongé dans le coma, une vague noire menace de l'engloutir. Renaître est un risque, Antoine le sait. Lentement, son existence reprend, mais sur une ligne de crête aussi fragile que périlleuse. À quoi s'expose-t-il dans le jeu de l'amour et du hasard, à quoi s'expose-t-il s'il ne joue pas, s'il ne joue plus ? Porté par une écriture bouillonnante, d'une liberté rare, La Nuit recomposée nous plonge dans la vie d'un homme de théâtre, à la fois roi et clochard.
Jocelyn Lagarrigue est comédien. Formé au théâtre du Soleil avec Ariane Mnouchkine, il travaille aujourd'hui avec de nombreux metteurs en scène, dont Wajdi Mouawad, Mélanie Laurent ou encore Simon Abkarian.

À lire – Jocelyn Lagarrigue, La Nuit recomposée, Quidam éditeur, 2022.
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