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3,71

sur 2595 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je suis de celles qui ont bouffé, dévoré, avalé les trois tomes du Millénium de Stieg Larsson, fascinée par le personnage de Lisbeth Salander, un des personnages les plus réjouissants, inattendus, superpuissants de ces dernières années ( avec Nicholas Hel dans Shibumi de Trevanian ).

Et pourtant, je n'ai lu que cette suite, ce quatrième tome sorti en 2015, qu'aujourd'hui. Ben oui, la mort de l'auteur originel et surtout les polémiques frico-commerciales autour de son héritage m'ont fait crainte le pire.

Au final, le cahier des charges est rempli. C'est avec plaisir que j'ai retrouvé les personnages crées par Stieg Larsson, Lisbeth, Mikaël, Erika et les autres. L'intrigue avance bien, c'est rythmé, efficace, on en s'ennuie pas, on se laisse accrocher mais ....

Mais voilà, c'est quand même fade, un peu comme un panaché par rapport à la bière, un peu trop de limonade dedans.
En fait, y a pas la flamme, cette la violence glaciale qui m'avait saisie dans les premiers tomes ( surtout le premier d'ailleurs ). L'intrigue est simpliste là où elle pouvait se déployer de façon complexe, dérangeante même lorsqu'elle permettait d'interroger les dérives de nos sociétés contemporaines. Là, ok, il est question d'espionnage industriel , de relations malsaines entre les services secrets, la NSA et les mafias locales, d'éthique aussi autour de programmes d'intelligence artificielle, mais sans la moindre ambiguïté. Surtout, ma Lisbeth est désespérément terne, en mode pilotage automatique, même lorsqu'il s'agit de sauver un gamin autiste des griffes de tous les méchants du livre. Quant à la fin, elle est en peu lourdaude dans ses explications / résolutions, trop d'explications tue l'explication, le lecteur n'est pas un neuneu, il peut faire marcher sa cervelle pour comprendre les choses, hein.

Bref, une suite honnête ( surtout pour ceux qui découvrent la série Millénium ) à défaut d'être vraiment nécessaire et palpitante. Je ne lirai pas le tome 5 .
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Alors? Que vaut-il, le Millenium 4?
(Question plusieurs fois posée par des tiers durant cette lecture)

Et bien, pour faire court, il se laisse lire...

C'est un honnête thriller avec des savants assassinés, des collusions entre mafia russe, hackers de crime organisé et espionnage industriel, dans un monde globalisé de recherches de profits et de surveillance informatique des individus au niveau des Etats. Une idée de ce qui peut attendre notre société par l'intelligence de plus en plus délirante des moyens intrusifs virtuels.
Dans le camps des gentils, on trouve un enfant autiste surdoué, des fonctionnaires et journalistes intègres et la punkette hacker inoxydable.

Devant cette trame de fond, on peut regretter de ne pas retrouver le charisme d'une Lisbeth aussi flamboyante que dans les premiers livres. David Lagercrangz lui associe une part d'humanité qui la rend plus fade. On peut (ou pas) le regretter.
Beaucoup d'acteurs se croisent dans cette enquête, peut-être trop, qui prennent autant que place dans l'intrigue que les héros originaux. La construction de leurs personnages induit un livre au développement plutôt bavard, au détriment de l'action.

L'histoire perd en force, ou est ce simplement, qu'en ayant maintenant intégré l'historique personnel percutant des deux personnages principaux, on peine a retrouver la violence glaciale de la première histoire de Millenium?

C'est habilement construit et crédible mais pas forcément très excitant. le démarrage est un peu mou, il faut être patient pour voir l'action monter crescendo, atteindre une vitesse de croisière, en dépit de quelques pertes de rythme. La fin, un peu tardive, est bien meilleure, comme un rappel du style de Stieg Larsson.

Si on parle de l'entité Millernium, ce 4 me semble bien être dans la continuité stylistique des trois premiers, mais sans en être le meilleur. de nouvelles personnalités font aussi leur apparition, offrant la possibilité de futurs livres (car on ne tue pas la poule aux oeufs d'or).
David Lagercrantz a rempli le cahier des charges d'une série devenue à quatre mains, faisant de cette suite un bon page-turner à la fin ouverte...
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Voilà ! Il est arrivé ! le fameux Millenium 4, tant attendu par les fan de la trilogie du regretté Stieg Larsson.
Avec son lot de questions.
David Lagercrantz sera-t-il à la hauteur de l'attente des fans ?
Lisbeth et Mikael seront-ils là ?
L'histoire réussira-t-elle à nous tenir en haleine comme les précédentes ?
La tâche était ardue... le pari risqué...
La seule certitude ?
La curiosité et l'impatience feraient vendre des milliers d'exemplaires. Là, les éditeurs ne prenaient aucun risque.
Blomkvist et le magasine Millenium à nouveau dans la tourmente. Un célèbre chercheur spécialiste de l'intelligence artificielle assassiné devant son fils autiste avant d'avoir pu partager une découverte cruciale La NSA (Oreilles des États-Unis dans le monde) victime d'un hacker.... Voilà de quoi parle ce nouvel opus.
Bon, je vous gâche le suspense, le hacker en question n'est autre que notre chère Lisbeth Salander, égale à elle même... Une fois de plus associée au célèbre journaliste, elle joue les justicières.
Et bien , me direz-vous, tous les ingrédients y sont ?
Oui.
Et Lagercrantz nous livre un bon thriller, mais.... voilà, on parle de Millenium là, et les lecteurs de Millenium en veulent pour leur argent.
Pas assez de Lisbeth, pas assez d'action, une fin convenue qui annonce une suite (grrrr ! c'est agaçant...).
Je n'ai pas retrouvé le le rythme des trois précédents volumes , ce qui avait fait que je les avais dévorés en quelques heures.
D'aucun me trouveront bien sévère, sans doute.
Mais le challenge que c'est donné l'auteur l'exige.
.
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La suite de la série du regretté Stieg Larsson, l'histoire imaginée par David Lagercrantz est un thriller habile qui mêle la corruption internationale, les équations complexes et les enfants exceptionnels.

On y retrouve une Lisbeth plus forte que jamais, une hacker géniale apte à pirater même les systèmes les mieux protégés du monde, un esprit savant qui peut se frotter aux plus grands théoriciens en mathématique du monde, une super héroïne qui même blessée est capable de terrasser des mercenaires bien entraînés. Si on accepte d'y croire, le thriller est super bon !

Par contre, si on est un peu sceptique face à tous ces exploits extraordinaires, on apprécie simplement l'imagination et la fluidité du roman et on passe à autre chose…
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Je sors plutôt mitigée de ce roman, mais je tiens avant tout à préciser que cela n'a rien à voir avec le fait qu'il ait été poursuivi par un autre auteur, je trouve, bien au contraire qu'il a su placer ses pas dans ceux de Stieg Larson et je remercie infiniment David Lagercrantz d'avoir permis à des millions de lecteurs de se plonger à nouveau dans ce roman devenu culte pour les amateurs de thrillers. Tellement culte que je me suis délectée une nouvelle fois avec mon héroïne favorite aux tendances anti-héros par son comportement et son look, Lisbeth Salander. Fidèle à mes goûts pour ce personnage, j'ai vu défiler à vitesse grand V, tous les passages où elle opère en qualité de hackeur ainsi que ceux où elle montre son génie mathématique et son intelligence hors du commun lorsqu'il s'agit d'intervenir pour le bien de tous.

Je reste sur ma faim malgré tout car il faut reconnaître qu'un élément de son histoire laisse présager une suite qu'il faudra attendre, ou pas !?
Par ailleurs, l'ensemble du roman ne m'a pas vraiment captivée : j'ai eu des difficultés pour y entrer et atteindre ma vitesse confort de lecture : trop de personnages auquel je n'ai pu m'attacher, d'acteurs qui arrivent sur la scène sans qu'aucun lien ne se crée avec le lecteur, et que l'on ne situe vraiment dans l'histoire que tardivement , des discussions au sujet de la pérennité du journal millénium, des conflits liés à l'appât du gain et la soif du pouvoir… j'ai trouvé ce début, qui se poursuit sur un bon tiers du roman, très dense voire parfois confuse, même si les personnage sont correctement présentés par l'auteur.

L'enquête non officielle, dont on peut suivre l'évolution sur le sol suédois, avec nos héros préférés m'a paru intéressante, sans plus, on a vu Salander dans bien d'autres situations extrêmes qui m'avaient alors captivées au point de courir chez le libraire afin de me de me ruer sur le troisième tome. L'enquête officielle, pratiquement inexistante, travail de Bublanski et son équipe ne semble n'exister que pour mettre en évidence les prouesses de Lisbeth, et ce qui se trame sur la scène internationale, ressemble à un bavardage sans fin, nécessaire pour permettre à Mickaël Blomkvist de retrouver sa notoriété, mais c'est une partie de l'intrigue qui ne m'a pas intéressée du tout, je me suis surprise à sauter quelques pages lors des discussions entre la NSA, la SAPO, Mickaël blomkvist et quelques protagonistes au sujet de magouilles, de corruption, de taupes dans les services de renseignement apportant des informations parfois très confuses et difficiles à suivre, peut-être parce que je ne me sens pas à l'aise sur ce sujet. Cela ne m'avait pourtant pas gêné dans les autres tomes.

En résumé, j'ai aimé les agissements de Wasp, son combat pour la cause des personnes sans défense qui reçoivent des mauvais traitements, sa personnalité, sa façon de se comporter, j'ai apprécié les aspects de thriller psychologique du roman qui m'ont permis de m'y accrocher.

Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Ce qui ne me tue pas est le quatrième tome de la série Millénium, dont la paternité revient au regretté Stieg Larsson, disparu en 2004, et qui en écrivit les trois premiers chapitres. Ce quatrième volet de la saga, dont la sortie a tant échauffé les esprits, a été écrit par le journaliste suédois David Lagercrantz, qui a récupéré l'intrigue et les personnages de Larsson et a imaginé une nouvelle aventure de Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander. La sortie mondiale le 27 août - dix ans jour pour jour après la parution du premier opus - a enflammé le milieu littéraire, et c'est bien entendu dans la collection Actes Noirs de chez Actes Sud que les lecteurs français peuvent retrouver ce texte.

Mikael Blomkvist est fatigué. Considéré par beaucoup comme un journaliste de la vieille école, celui qui s'est donné corps et âme pour la revue Millenium, a perdu le goût de son métier, tandis que la revue, détraquée de toute part, peine à trouver des financeurs. Mais lorsque le professeur Frans Balder l'appelle au milieu de la nuit et lui demande de venir le voir dans l'instant, la curiosité de Mikael est titillée. Car Balder est bien connu pour ses recherches sur l'intelligence artificielle et prétend détenir des informations sensibles sur le service de renseignement américain grâce à une hakeuse qui ressemble étrangement à Lisbeth Salander. Mikael n'a pas le temps d'arriver que le professeur est assassiné, laissant comme témoin de son meurtre August, son fils autiste.

Il n'est pas dans mon habitude de me ruer sur des textes qui font polémique lors de leur sortie pour participer à un soit-disant élan général. Je préfère de loin me tenir à l'écart de ce genre d'engouement et marcher sur mon propre chemin de lectrice, butinant çà et là au gré de mes découvertes. Mais cette fois-ci, ma curiosité a été piquée. Car entre Millénium et moi, c'est une histoire d'amour ancienne, qui date d'avant l'ouverture de ce blog (c'est dire...). Et quand j'ai appris la récupération des personnages de Larsson par un autre, j'ai été curieuse du résultat. Car voyez-vous, ma lecture de la trilogie originelle a commencé il y a dix ans, lorsque je découvrais par hasard le premier tome dans la bibliothèque toulousaine de mon quartier. S'ensuivirent trois jours de lecture intense, où j'ai plongé aux côtés de Mikael et Lisbeth dans cette Suède qui me fascinait tant et que je découvrais quatre ans plus tard. On était en 2006. J'étais alors une jeune étudiante en lettres qui ne buvait pas de café mais adorait les descriptions de Mikael, exilé dans ce petit bourg suédois pour mener son enquête, enchaînant cafés et sandwichs pour tenir le rythme.

Alors peut-être est-ce par nostalgie de cette époque que j'ai ouvert ce quatrième tome, curieuse de savoir si David Lagercrantz allait réussir là où Stieg Larsson avait excellé ? Par envie de frissons et d'addiction ? Allez savoir... Je ne m'attarderais pas ici sur les détails peu reluisants de la sortie de ce tome - opposant la veuve de Larsson et le père et le frère de ce dernier, chacun se battant pour l'héritage de celui qui a vendu 82 millions d'exemplaires de sa trilogie - mais plutôt sur mon ressenti de lecture. Contrairement à d'autres, les textes de Larsson sont assez loin dans mon parcours de lectrice puisque les ayant lus lors de leur sortie française, je n'y suis plus revenue depuis 2007. Mes souvenirs ne sont donc pas des plus frais, mais j'ai en mémoire néanmoins leur effet sur moi. Si le premier tome m'avait littéralement kidnappée dans un acte de lecture nécessaire et irrépressible, les tomes suivants m'avaient certes séduite mais déçue par leur tournure invraisemblable. J'avais néanmoins été au bout de ma lecture et avais apprécié les valeurs chères à Larsson et qu'il défendait dans ses romans : la lutte contre le racisme, la xénophobie et l'extrême-droite.

Venons-en maintenant à proprement parler à ce quatrième tome (ce n'est pas trop tôt, diront certains !). Si l'intrigue est intéressante et s'inscrit dans la droite lignée de ce qu'aurait pu défendre Stieg Larsson, il n'en demeure pas moins qu'il lui manque le punchy de Larsson, justement. Mikael Blomkvist est confronté à la question de l'intelligence articifielle et de l'espionnage industriel et s'érige en défenseur des libertés individuelles, aidée d'une Lisbeth aussi bougon et insaisissable que d'ordinaire, mais le rythme manque cruellement de régularité et de souffle. Je ne nie pas que David Lagercrantz parvienne à faire monter le suspense dans son intrigue, mais plutôt que celle-ci se révèle fade et déjà vue, bien loin des romans de Larsson. L'impression qui ressort est de lire un énième thriller vaguement haletant, qui se déroule en Suède, sur fond d'intrigue politique et de passé peu reluisant.

David Lagercrantz essaie d'injecter une once d'émotion dans cette intrigue - qui ressemble presque à celle d'un James Bond - grâce au personnage d'August, le fils autiste et surdoué du professeur Balder. Mais justement, c'est là que le bât blesse : d'émotion, il n'y en a pas dans ce roman. Aucune. Pas d'empathie pour les personnages, ni de peur qui surgit face au danger. Rien. La narration ne permet pas aux émotions d'émerger et l'auteur semble tenir son lecteur à distance. Et c'est un brin agaçant, cette impression d'être privé du plaisir de la lecture.

En revanche, l'invraisemblance est toujours là, comme chez Larsson et donne à l'ensemble un goût de film d'action un peu bâclé. le timing est toujours parfait pour Mikael et Lisbeth qui se sortent de situations invraisemblables en un rien de temps, malgré de violentes blessures (Lisbeth se fait traverser par une balle mais continue sa mission malgré tout) et des assaillants de tous côtés. C'est ce que je déplorais chez Larsson. C'est dommage de le retrouver ici.

En définitive, il est certes appréciable de retrouver les personnages de Mikael et Lisbeth, mais la nostalgie ne fait pas tout et l'ensemble demeure bancal. Comme si David Lagercrantz essayait de porter des chaussures qui ne lui vont pas. Ca ressemble à Stieg Larsson, mais ce n'est pas Stieg Larsson et ça se sent très nettement. David Lagercrantz qui s'est pourtant imprégné des personnages de Larsson pour se faire habiter par eux et mieux les faire revivre sous sa plume n'a pas réussi son challenge, un challenge de taille, il est vrai. Il n'en demeure pas moins que l'ensemble se lit rapidement, et si on passe outre des personnages secondaires caricaturaux, le rythme irrégulier et certaines scènes clairement bâclées - notamment les combats et autres affrontements -, l'expérience de lecture reste dans l'ensemble agréable, sans plus, mais laisse en bouche le goût d'opération commerciale (même si les bénéfices seront reversés à Expo, revue antiraciste créee en 1995 par Larsson). David Lagercrantz, qui dit avoir perdu le sommeil lors de l'écriture de ce roman, devrait à l'avenir imaginer ses propres personnages et retourner à ce qu'il sait faire de mieux, écrire des biographies comme celle de Zlatan Ibrahimovic.

Donc, cher lecteur, si tu n'as pas eu envie de lire en entier mon billet (ce que je comprends dans ce monde où chaque seconde compte tant nos vies sont fascinantes et remplies...), je vais te faire un résumé en mode Twitter : lis Millénium 4 si tu veux replonger en Suède aux côtés de Mikael et Lisbeth mais ne t'attends pas à retrouver Larsson à travers ces pages.

Lien : http://bouquinbourg.canalblo..
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La suite de Millénium écrite par un auteur inconnu... le projet avait de quoi susciter un certain scepticisme. Pourtant le résultat est honnête. On a plaisir à retrouver Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander. le livre se lit agréablement et assez facilement. L'écriture n'est pas exceptionnelle, mais elle ne l'était pas non plus dans la précédente trilogie. Les personnages et les situations me semblent un peu plus convenus, mais dans l'ensemble j'ai pris plaisir à aller au bout du livre.

Le succès s'annonce déjà au rendez-vous, et pourtant, même si le livre est sympathique, il n'en mérite sans doute pas autant. Mais ce n'est bien sûr que mon avis, autant dire, pas grand-chose. (Pour reprendre la belle formule de Nastasia-B ;)
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Visuellement la couv' reste bien dans l'esprit de la trilogie de Stieg Larsson, le titre par contre est nettement plus quelconque que les précédents ; mais bon ce sont là des points de détail.

La première surprise vient du style de David Lagercrantz, au plutôt devrai-je dire de l'absence de style, il s'intéresse au fond de son intrigue plus qu'à la forme. du coup son écrit a quelque chose d'impersonnel alors que chez Stieg Larsson on sentait une écriture qui venait du coeur et des tripes (ce qui n'empêchait pas certaines lourdeurs stylistiques). On s'y fait mais la transition est surprenante !

Un récit moins engagé aussi, il faut dire que parfois la pensée hautement socialisante de Stieg Larsson avait parfois tendance à la stigmatisation abusive. David Lagercrantz concentre son récit sur ses personnages, son intrigue et les thèmes abordés, sans chercher à faire le procès des supposés travers la société suédoise (il y en a certainement qui sont bien réels).

Là encore dans le traitement des différents thèmes abordés (intelligence artificielle, autisme, respect de la vie privée sur internet, espionnage industriel...) on sent que l'auteur a fait un gros travail de recherche, par contre il aurait pu se montrer plus concis dans la restitution et l'intégration des éléments techniques dans son intrigue. En clair le déballage technique est parfois assommant (trop de didactique tue l'intérêt) !

Au niveau des bonnes surprises on trouve le duo constitué par Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander, l'auteur est resté plus ou moins fidèle à l'esprit que leur avait insufflé Stieg Larsson. A ce titre on s'inscrit, fort heureusement, clairement dans la continuité avec cependant quelques évolutions (sans doute peuvent elles se justifier par les années qui ont passées). Nul doute que ça a dû demander à David Lagercrantz un sacré boulot pour s'approprier les personnages sans les dénaturer.
On trouve aussi d'autres personnages déjà croisés dans la trilogie de Stieg Larsson, je citerai notamment Erika Berger, la rédactrice en chef de Millénium et amante de coeur de Mikael, Jan Bublanski et sa collègue Sonja Modig, mais aussi Zalachenko, absent mais pourtant omniprésent.
Bien entendu vous croiserez aussi bon nombre de nouveaux personnages dont le plus marquant restera certainement August, un petit garçon autiste savant qui développera une relation particulière avec Lisbeth. Sans oublier le méchant de service, le mystérieux (pas tant que ça en fait) Thanos.

L'intrigue est intéressante et bien menée mais n'apporte rien de franchement nouveau au genre, à croire que l'auteur a voulu jouer la sécurité en restant dans les jalons posés par son prédécesseur. Classique certes, mais ça n'empêche pas quelques belles trouvailles çà et là. Dommage quand on sait que l'une des grandes forces de la trilogie de Stieg Larsson est son côté novateur.

L'intrigue est abordée sous plusieurs points de vue (pas uniquement Mikael et Lisbeth) ce qui en soi est plutôt une bonne chose. Par contre le rythme imposé peut surprendre, ici tout se joue en quelques jours (dans les précédents opus les enquêtes s'étalaient sur plusieurs mois). le point positif évident est que la lecture n'en est que plus prenante. En contrepartie, si on ne maîtrise pas parfaitement les règles de l'art (et c'est le cas de David Lagercrantz qui signe là son premier roman), certains raccourcis ne sont guère crédibles et certains aspects de l'intrigue sont rapidement prévisibles (surtout quand on a lu la trilogie de Stieg Larsson).

Pour ma part j'ai trouvé que l'ensemble tenait bien la route malgré les bémols exprimés plus haut, si le bouquin n'avait pas été estampillé Millénium je lui aurai sans hésitation un point plus. Aussi agréable soit il à lire on ne retrouve pas la griffe (ou peut être devrai-je dire l'âme) de la trilogie de Stieg Larsson.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Ce roman n'est pas honteux même s'il est loin du niveau des originaux.

On se laisse prendre rapidement car l'auteur utilise habilement Lisbeth et les codes classiques initiés par Stieg Larson : des méchants très méchants, des veules très veules et des génies très géniaux.

Mais le scenario tient sur un ticket de métro et ne parvient plus à dissimuler les faiblesses déjà présentes dans les originaux sous d'autres formes, dont le pompon est la soeur de Lisbeth et un autiste savant.

Un livre pour les fans de la première heure, comme moi, un peu amoureux de Lisbeth.

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Autant le dire tout de suite, je ne fais pas partie des fans de la trilogie initiale du regretté Stieg Larsson ; si j'avais bien aimé le premier tome, je m'étais vite ennuyée dans les deux suivants, parce que l'intrigue ne me plaisait que moyennement et, surtout, parce que je n'étais pas entrée en sympathie avec Lisbeth et Mikael. Pour être honnête, j'avais passé un moment divertissant, sans plus. Pourquoi poursuivre alors ? Tout simplement parce que le tome 4 était dans ma PAL avant même que je ne débute la lecture du premier roman, persuadée, mais alors persuadée de chez persuadée, que j'allais adorer ces lectures. Et l'un de mes challenges actuels m'a fait sortir ce tome 4 de ma PAL.

J'ai donc abordé ce roman sans en attendre grand chose. Contrairement à beaucoup qui craignaient de ne pas aimer la plume de David Lagercrantz dans la mesure où ils avaient adoré celle – très précise et documentée – de Stieg Larsson, je n'avais pour ma part aucun avis sur la question, n'ayant pour le coup aucune attente sur ce roman. J'avoue quand même avoir eu des suées en découvrant dans la bibliographie de David Lagercrantz qu'il avait écrit « Moi, Zlatan Ibrahimovic », n'étant ni fan de foot ni du bonhomme, et ayant toujours trouvé ça étrange d'écrire une biographie de quelqu'un de trente ans à peine. Et même si les premières pages du roman m'ont en quelque sorte donné raison – perso je m'en fous de savoir que Mikael Blomkvist boit son café noir dans une machine espresso de telle marque -, mes doutes se sont vite envolés, la plume étant aussi très précise et très documentée. Je pense pour le coup qu'il est un digne successeur de Stieg Larsson.

Quant à l'histoire, ben c'est là que ça coince quand même. Ce n'est pas mauvais, c'est simplement que ce n'est pas ma came, et qu'en prime, je me répète, je ne suis pas dingue des personnages principaux. La première moitié du roman fut longue à lire, entre la SAPO, la NSA, le hacking et j'en passe, j'ai mis au moins cinq jours à entrer dans le roman. Puis, le reste fut avalé en deux petites soirées car enfin l'histoire s'accélérait et devenait intéressante, de mon point de vue bien entendu. Et je serais curieuse de lire la suite, de toute façon le tome 5 est déjà dans ma PAL...

En bref, un roman qui ravira certainement les fans du genre et ceux qui ont aimé la première trilogie, s'ils arrivent bien entendu à faire abstraction du changement d'auteur.
Pour moi, une lecture que je poursuivrai certainement par curiosité, mais je ne suis pas pressée non plus.


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