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EAN : 9782072977770
352 pages
Gallimard (08/09/2022)
3.47/5   50 notes
Résumé :
10 décembre 1919 : le prix Goncourt est attribué à Marcel Proust pour À l’ombre des jeunes filles en fleurs. Aussitôt éclate un tonnerre de protestations : anciens combattants, pacifistes, réactionnaires, révolutionnaires, chacun se sent insulté par un livre qui, ressuscitant le temps perdu, semble dédaigner le temps présent. Pendant des semaines, Proust est vilipendé dans la presse, brocardé, injurié, menacé. Son tort ? Ne plus être jeune, être riche, ne pas avoir ... >Voir plus
Que lire après Proust, prix Goncourt : Une émeute littéraireVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Petit retour en arrière. L'académie Goncourt née en 1903 a juste seize ans, et son jury déjà quelques bizarreries à son actif (comme le choix de Marc Elder en 1913 rapporté joyeusement par T. L.), quand elle désigne à main levée chez Drouant sous la présidence de Gustave Geffroy, ce 10 décembre 1919, en trois tours de scrutin et par six voix contre quatre (à Roland Dorgelès), son dix-septième lauréat : Marcel Proust. Prix très convoité car doté d'une récompense de cinq mille francs à l'égal de celui de la “ Vie Heureuse”, ancêtre du Femina (principal concurrent du Goncourt) dont le rôle joué dans la polémique Proust/Dorgelès est souligné dans l'essai ; le soutien actif de ses membres féminins à Roland Dorgelès offre en effet à T. Laget l'hypothèse, très plausible dans le contexte, d'un pied de nez adressé à l'Académie G. par les "Vie heureuse" soutenant le recalé Dorgelès qui, après quelques retournements de son fait et maints reports du vote, en fut l'heureux bénéficiaire. Or le Goncourt était censé promouvoir et encourager un « jeune écrivain » ce que Proust n'était pas... ou n'était plus...

L'ensemble de la presse se déchaîna contre lui dès le 11 décembre 1919 en soulignant « l'injustice » faite à Dorgelès par de vieux barbons du Goncourt “hors sol”, insensibles au « vrai style » qui ne pouvaient être, pour les uns, qu'aux ordres de Léon Daudet (rallié à Proust, Julia sa mère était déjà avant lui une lectrice attentive de l'écrivain) et de l'Action Française défendant donc une littérature décadente et faisandée, les autres soulignant le déshonneur de couronner un livre sur un monde fini ayant conduit la France à la ruine. Dans ce tollé d'indignation générale la critique était acquise aux Croix de bois dont l'auteur lui même journaliste était un exemple de patriotisme : trentenaire engagé cinquante mois dans la guerre juste achevée ; et un an après l'armistice, remarque très justement T. L., « être jeune » signifiait « être combattant », sur un tel terrain argumentaire Proust pouvait continuer à s'étouffer...

Il dormait le jour de l'élection et fit une grosse crise d'asthme le soir même. Il défendit son livre et remercia ceux qui l'avaient élu (l'auteur de "La guerre du feu", J. H. Rosny aîné, était l'un d'eux), fut soupçonné de les avoir soudoyé... Vu d'aujourd'hui le déferlement d'hostilité à l'égard de Proust confond : trop âgé, supposé à l'abri du besoin mais au fond, comme le montre T. Laget archives à l'appui, incarnant la figure idéale “d'embusqué” et “d'usurpateur”. Un vent mauvais, oubliant qu'il avait été l'un des premiers dreyfusards, dont « Les jeunes filles en fleur » se seraient bien passé balayait soudain la scène littéraire au mépris de la valeur d'une oeuvre au long cours (dont peu avaient pris connaissance du premier tome, du côté de chez Swann, paru en 1913) et de toute création artistique. Au pays de la littérature l'essai est cruel pour la critique journalistique de l'époque et ses postures insupportablement partisanes. Des plumes trouvant là sans doute moyen de soulager leurs frustrations après quatre années d'Union sacrée. Proust, ennemi tout trouvé, et la littérature, exutoire idéal en cette occasion, en firent les frais.

Cette lecture tombe à pic alors que les Goncourt s'apprêtent à remettre leur prix cette année à Cabourg, histoire de rappeler qu'ils furent parfois en phase avec la littérature. Ce journal du centenaire de l'attribution de 1919 arrive à point nommé pour rappeler l'audace exceptionnelle d'un choix (A l'ombre des jeunes filles en fleur) au regard de la longue série de romans couronnés depuis l'origine et maintenant oubliés. Comprendre les raisons des polémiques peu ordinaires soulevées par une élection qui s'annonçait pourtant presque anodine suppose d'avoir la mémoire rafraîchie et que le déroulement des faits soient resitué dans le contexte de leur époque. Ce que réalise T. L. avec élégance et maîtrise. Elégance envers Dorgelès qui pouvait davantage être égratigné, maîtrise et recul dans l'analyse et la narration d'un journal du centenaire où l'humour n'est pas absent. le retour sur les mois qui précédèrent le Goncourt et sa succession de polémiques est opportun.

T. L. ravive l'histoire du prix, avec quelques portraits savoureux d'académiciens, et celle du Femina, il examine les prémisses de l'élection, ausculte le vote final des jurés et soupèse les arguments de chaque clan. le lecteur est immergé, dès le jour d'après, dans le climat d'outrances, entre calomnies et insultes, dont les archives regorgent et qui empoisonnèrent la réception critique du livre de Proust. Tout est passé au peigne fin : la composition et l'attitude du jury “incriminé” par la presse, les reproches qui lui sont adressés ; le développement des stratégies respectives et divergentes des deux principaux candidats en lice (Proust et Dorgelès) ; le rôle et le poids de la presse foisonnante de l'époque toutes tendances confondues ; le terreau intellectuel et l'impact des idées et débats politiques du temps sur le dossier (la question du vote des femmes portée devant l'Assemblée, cette année-là, sensibilisait naturellement les membres du prix « Vie heureuse”. Jamais autant d'énergies, journalistique, politique et judiciaire (Gallimard assigna Albin Michel en justice sur la promotion des Croix de bois), ne se trouvèrent mobilisées de la sorte peut-être contre un écrivain et son livre ! Edifiant et passionnant.
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Un livre d'une érudition incroyable, décrivant la naissance de la nouvelle académie, où l'on fait connaissance de tous les jurés Goncourt un par un, de toutes leurs relations, de leur rapport avec toute la presse de l'époque 1918-1919, année de l'attribution du prix à Marcel Proust pour A l'ombre des jeunes filles en fleurs.
Une avalanche de détails historiques sur le monde de l'édition et des fameuses Académies, celle des Goncourt rivalisant -et c'est l'une des raisons de sa naissance- avec l'Académie Française, rend ce livre de 200 pages passionnant dès que l'on approche Marcel Proust et un peu long par ailleurs. A lire mais inévitablement un peu en …diagonale!
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Cet essai, bien documenté, s'appuie sur de nombreuses références. Et il n'est pourtant pas austère. Il faut évidemment avoir de la curiosité pour son sujet pour l'apprécier, mais j'ai passé un bon moment à sa lecture.
Thierry Laget situe d'abord le paysage journalistique et littéraire parisien de cette fin d'année 1919. le prix Goncourt existe alors depuis 1903 et, comme aujourd'hui, domine par son influence sur les ventes. Il détaillera ensuite chaque manoeuvre des camps opposés, l'un soutenant Roland Dorgelès pour « Les Croix de bois » et l'autre Marcel Proust pour « A l'ombre des jeunes filles en fleurs ».

On n'a pas idée de l'importance prise par cette affaire dans les journaux de l'époque. Proust a subi de nombreuses attaques dont la virulence étonne aujourd'hui. Dorgelès, aux yeux de beaucoup, semblait un candidat beaucoup plus légitime, la Grande Guerre étant alors encore un sujet incontournable. Il obtiendra le prix Fémina en guise de consolation (il avait pourtant écrit qu'il ne voulait pas être couronné par des femmes !).

Après une étude exhaustive de cet emportement, on ne peut que conclure avec l'auteur de cet essai que cette polémique, en partie entretenue sciemment, a eu un effet positif sur les ventes de l'un comme de l'autre. Proust était un quasi inconnu et n'aurait sûrement pas pu « percer » sans cette publicité involontaire, ou du moins beaucoup moins vite, et Dorgelès a acquis une renommée qui lui a permis dès 1929 (et jusqu'en 1973, année de sa mort) d'être membre du jury Goncourt !
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Scandale ! le Prix Goncourt 1919 est attribué à … Marcel Proust pour son livre « A l'Ombre des Jeunes filles en fleur ».

2019 : le scandale oublié, Marcel Proust est parmi les plus grands écrivains de la littérature française.

Cent ans après, Thierry Faget ressuscite ces moments controversés. Ce travail commencé il y a quarante ans vient combler les amateurs de Proust, les amoureux de l'histoire littéraire, les inconditionnels de la littérature.

Le pari est réussi. Dans un style impeccable, avec une multitude de références, avec la pointe d'ironie nécessaire pour alléger cet imbroglio de tollés entourant cette nomination, l'auteur nous entraîne dans les arcanes d'une époque d'après-guerre avec ses enjeux, ses morales contradictoires, ses débats, ses silences, ses excès.

Les vilenies (journalistes, auteurs, lecteurs au fait de la chose littéraire) sont souvent dites avec élégance, d'une écriture soignée ou lyrique mais il y a aussi le calembour, le texte en rimes médiocres qui fleurissent. La laideur des pensées et les fausses nouvelles sont présentes autant qu'aujourd'hui.
La manipulation fleurit, les courtisans courtisent, les éditeurs, outre les mots, jouent ou essayent de jouer au plus gagnant (le passage sur Albin Michel est évocateur).
Marcel Proust s'isole encore plus, tire parfois les ficelles, compose.

« Comediante », « Tragediante », l'auteur nous fait virevolter de la naissance et des volontés des frères Goncourt jusqu'aux cris des anciens combattants pro Roland Dorgelès (Les Croix de bois) en passant par toutes les manoeuvres, les amitiés, les inimitiés, la politique, les défenseurs proustiens qui … ne l'ont pas lu, les anti-proustiens qui maudissent le trop vieux, le riche…, quelques vrais lecteurs qui se démarquent.

Un livre éclairant qui révèle un scandale littéraire oublié.
Il y a cent ans… Est-ce si différent? L'homme est l'homme, seule change l'époque.
Un livre qui ajoute à la connaissance de Marcel Proust et surtout de la manière dont il était perçu.
Un livre qui lève un voile sur les coulisses des convives du restaurant Drouant.
Un très beau livre.
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Pourquoi Proust a-t-il reçu le prix Goncourt en 1919 pour A l'ombre des jeunes filles en fleurs ?
Après tout, c'est un écrivain relativement âgé, alors que les frères Goncourt souhaitaient récompenser un jeune talent - mais c'est un de ses premiers écrits publiés. C'est un grand bourgeois rentier, il n'a pas besoin de l'argent du prix donné au lauréat pour se lancer dans la carrière des lettres - mais il a beaucoup perdu de sa fortune à cause de l'inflation due à la guerre. Dans sa forme même, son livre est-il même un roman, ou n'est-ce qu'une autobiographie reprenant les souvenirs de l'auteur ? Est-il délibérément illisible par la forme de ses phrases et son style complexe ? Peut-on décerner le prix à un quasi-inconnu du monde des lettres, quelqu'un qui n'est ni un journaliste, ni un critique, mais un mondain, du grand monde donc, mais pas du monde de l'édition. Et puis, quelles sont vraiment ses idées politiques ? est-il un grand bourgeois catholique fervent comme lui reprochent les journalistes de gauche proche de l'Action Française ? ou, au contraire, comme lui reproche, elle, l'Action française, un dreyfusard de la première heure qui serait d'origine juive ? de plus, il y a des rumeurs sur sa sexualité, qui s'écarterait des normes admises en ce début du XX ème siècle.
Et, surtout, surtout, ce n'est pas un roman de guerre, ce n'est pas un roman patriotique, il n'exalte pas la bravoure des Poilus, l'héroïsme et la camaraderie des tranchées, il évoque un "temps perdu", celui de l'avant-guerre, alors que la France est traumatisée par cette Grande Guerre. Or, son principal concurrent, Dorgelès, avec les Croix de bois, livre un grand récit de guerre.
Thierry Laget livre un récit érudit et truculent de cette remise du prix Goncourt et surtout de ce qui ne s'appellent pas encore un "bad buzz" ou des fake news, mais d'une campagne de presse hostile particulièrement violente qui s'attaque à Proust et à son oeuvre, souvent sans le connaître et sans l'avoir lue. On y croise toute une époque et son contexte : patriotisme exacerbé avec la "Chambre bleue horizon" des députés conservateurs, inflation folle qui amène les éditeurs et les journalistes à la polémique pour vendre plus, revendications féministes au suffrage, antisémitisme, pacifisme... La critique esthétique, purement littéraire, est bien loin.
Un essai agréable à lire, comme un roman, qui donne envie de redécouvrir certaines oeuvres citées, et qui montre que le fait que la littérature pure passe derrière des intérêts purement mercantiles ou politiques ne date pas d'hier...
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critiques presse (2)
Bibliobs
10 octobre 2022
Le récit vous entraînera dans les coulisses du monde littéraire d’après-guerre et vous fera découvrir un Proust humain, si humain, quand il intrigue pour plus d’honneurs et de breloques.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LaCroix
23 avril 2019
Cette étude passionnante exhume les folles querelles qui accueillirent, en 1919, le couronnement d’À l’ombre des jeunes filles en fleurs.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Le 15 février 1897 commence chez Drouot la dispersion de la collection des frères Goncourt. Trente-trois vacations suffisent à peine pour écouler le trésor accumulé en cinquante ans, et, jusqu'à l'été, la corne d'abondance du Grenier d'Auteuil se déverse dans les salons de l'hôtel des ventes : meubles de Boulle, terres cuites de Clodion, sanguines de Fragonard, pastels de Watteau, estampes de mœurs d'après Greuze ou Boucher - La Bouquetière galante, La Charmante Catin, Les Hasards heureux de l'escarpolette - porcelaines de Saxe, tapisseries des Gobelins, de Beauvais, d'Aubusson, albums japonais, coquilles d'œufs, ivoires, éventails, et des reliures de maroquin rouge, de veau fauve, des exemplaires des chefs-d'œuvre de la littérature romantique et naturaliste
Balzac, Hugo, Flaubert, Zola enrichis d'envois autographes, et tout le fonds d'une bibliothèque de curieux - La Manière simple d'accommoder les pommes de terre, Le Ventriloque, L'Art de soigner les pieds - Le feu des enchères dévore tout, et la vente produit « plus de treize cent mille francs », de ces francs convertibles en or, qui, comme ce métal, paraissent inaltérables et qui, dit-on, vont gager l'immortalité des Goncourt.
[…] Car la vraie mort, c'est l'oubli du nom et l'effacement du goût. Or, pour perpétuer les deux, Jules et Edmond ont formé le projet d'instituer une société d'hommes de lettres qui, avec les intérêts du capital produit par la vente future, auront pour mission de décerner chaque année une récompense à un écrivain méritant.
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[...] "Je ne puis prendre pour un simple hasard le fait que Proust a vu se coaliser principalement contre lui tous les tenants de "l'art révolutionnaire", tous ceux-là qui, confondant vaguement politique et littérature, s'imaginent que la hardiesse est toujours de même sens dans les deux domaines, que dans le second comme dans le premier il n'y a d'initiatives qu'en avant, que l'inventeur est toujours celui qui va plus loin que les autres - tous ceux là qui se représentent l'innovation littéraire comme une émancipation et qui saluent comme un pas de plus vers la Beauté chaque abandon d'une règle jusque là respectée, chaque nouvelle entrave qui tombe, chaque précision de moins qu'on apporte. L'un d'eux, non sans candeur, a traité Proust d'écrivain "réactionnaire". Et comment eût-il compris qu'en littérature il peut y avoir des révolutions en arrière, des révolutions qui consistent à faire moins gros, moins grand, moins lisible, moins sublime, moins pathétique, moins sommaire, moins "génial" qu'on a fait jusque là ? Comment eût-il compris que c'est d'une révolution de ce genre que nous avons besoin aujourd'hui avant tout besoin, et que cette révolution, "le réactionnaire" Proust vient justement en donner le signal ?" (p. 175)

Jacques Rivière, "Marcel Proust et la tradition classique", la Nouvelle Revue française, février 1920, p. 193 - 194
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Proust est bien renseigné : Octave Mirbeau n’épargne en effet aucun effort pour tenter d’assurer la victoire de son ami et ancien secrétaire Léon Werth, auteur d’un roman — La Maison blanche — qu’il a préfacé et qui, prenant pour point de départ une otite suppurée, se prolonge dans une clinique, sorte de Montagne magique avant l’heure. Werth a tout juste trente-cinq ans, « il est très pauvre et il a beaucoup de talent ». Mirbeau, malade depuis 1910, n’a pas lu Proust : on peut d’ailleurs douter que l’auteur du Journal d’une femme de chambre eût apprécié Du côté de chez Swann.
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Le mot d'immortalité est trompeur : pour y accéder un écrivain doit commencer par mourir. C'est ce que Proust voit se réaliser en cet instant. Plus que l'exultation du triomphe, plus que la joie, il doit éprouver un frisson de mélancolie. L'esprit se perpétuera dans les phrases qui ont été imprimées, mais le corps disparaîtra. Le but est atteint. Mais qui en jouira ? Et que reste-t-il à vivre après cela ? (p. 93)

Un homme qui dort
Mercredi 10 décembre 1919
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Proust, à qui rien n’échappe, commente les revirements de Dorgelès : « Je trouve mon attitude silencieuse plus noble que la sienne puisqu’il a refusé la Vie Heureuse en disant qu’il ne voulait que du Prix Goncourt, s’est précipité sur les Dames Heureuses dès qu’il a eu manqué le prix Goncourt, et aussitôt qu’il a obtenu le prix de la Vie Heureuse, il s’est fait interviewer par le Petit Parisien (je crois) et a déclaré qu’il était heureux de ne pas avoir eu le Prix Goncourt ».
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Vidéo de Thierry Laget
Lecture par Thibault de Montalembert
Avec Thierry Laget "Des nouvelles de Proust"
Rencontre animée par Nathalie Crom
On n'avait pas tout lu. On ne savait pas tout. D'une part : neuf nouvelles que Bernard de Fallois a découvertes en rassemblant des manuscrits dispersés, de brefs récits initialement destinés à figurer dans Les Plaisirs et les Jours mais que Proust a écarté, sans doute en raison de leur audace qui aurait pu heurter son milieu. D'autre part : un récit passionnant et haletant que nous livre Thierry Laget sur la base de nombreux documents inédits eux aussi. 10 décembre 1919 : le prix Goncourt est attribué à Marcel Proust pour À l'ombre des jeunes filles en fleurs. Aussitôt éclate un tonnerre de protestations. Pendant des semaines, Proust est vilipendé dans la presse, brocardé, injurié, menacé. Son tort ? Ne plus être jeune, être riche, ne pas avoir fait la guerre, ne pas raconter la vie dans les tranchées. Pour cette soirée consacrée à l'immense Marcel, Thibault de Montalembert nous lira quelques nouvelles et Thierry Laget nous contera cette « émeute littéraire ».

À lire – Marcel Proust, le Mystérieux correspondant et autres nouvelles inédites, éditions de Fallois, 2019 – Thierry Laget, Proust, prix Goncourt, une émeute littéraire, Gallimard, 2019.
Le lundi 9 décembre 2019 - 21H00
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