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Citations sur Rubiel e(s)t moi (48)

J’ai quinze ans, écartelé entre deux cultures, deux mondes opposés, une double identité qui ne me ressemble pas. À cet âge-là, les adolescents ont souvent le cul entre deux chaises, moi je l’ai entre deux continents. Au milieu, se trouve l’océan. Alors forcément, arrive un moment où tu coules.
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Les mots sont les plus puissantes des armes. Ils peuvent tuer, faire rire, pleurer, trembler de peur, d'excitation, de plaisir. Ils peuvent diriger le monde, faire cesser la guerre ou enterrer la paix. C'est une ressource inépuisable.
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Je me remplis du quotidien qu'elle m'offre, égoïstement, en semant des miettes de nous un peu partout comme ce foutu Petit Poucet, incapable de comprendre où se trouve le chemin du bonheur.
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Je dois soigner mes plaies avant de me plaire, avant de plaire à quelqu'un.
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Mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi, petit con ? Pourquoi, dès que j'ai le bonheur entre les doigts, soit je le laisse filer, soit je le serre jusqu'à l'étouffer ? Pourquoi suis-je aussi intense en affection, oscillant entre euphorie et dépression ? Pourquoi faut-il que j'infecte tout ce que je touche ? Pourquoi ?
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C'était la première fois qu'il la voyait nue. C'était la première fois qu'il voyait une femme nue. Il n'avait jamais contemplé quelque chose d'aussi beau. D'aussi terrifiant aussi. La mort n'était rien comparé à l'amour, au sexe. Rubiel prenait conscience que c'était ça, le vrai pouvoir. Ça et la littérature.
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Elle était comme ça, Luz. Une étincelle de vie prête à s'éteindre. Elle avait tant donné, elle avait si peu reçu. A part des claques sur le corps, des coups dans le cœur, et de la poudre de fée dans le nez. Aujourd'hui, elle avait l'occasion de renaître, de revivre enfin.
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(...) je suis là, dans la cour de récréation, en train de regarder ce petit monde de demain s'agiter, courir, quand je le remarque, assis sur la murette, immobile et silencieux. (...)

(Pourquoi cet air si sérieux ?)

C'est perturbant un enfant qui ne bouge pas. Puis soudain, il se tourne vers moi, penche légèrement la tête et sa petite voix résonne dans mes oreilles.

(En fait, je me posais une question : pourquoi je n'ai pas le droit de jouer avec les poupées de ma sœur ? Pourquoi je n'ai pas le droit de porter une robe à l'école alors que ma sœur a le droit de porter un pantalon ?)

(...)

Je reste muet. Comment lui expliquer que cette société ne voit la vie qu'en rose et en bleu, que cette société n'accepte socialement que deux genres (...).
Je ne dis rien, j'ai simplement envie de le serrer contre moi, de lui faire un gros câlin, de lui donner toute ma force pour les années futures, afin qu'il ne baisse jamais les bras.
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J'ai ramassé la feuille blanche, une banale et vierge feuille de brouillon, et l'évidence me frappe de plein fouet. Je vais écrire. Faire couler l'encre plutôt que mon sang. Décorer cette feuille de mes tripes plutôt que décorer la trottoir de ma cervelle. (...) j'écris pour ne pas mourir, j'écris pour ne pas hurler en pleine nuit et réveiller le monde entier.
Voilà, c'est ça, écrire ou mourir.
Onze ans plus tard, je repense à cette nuit de septembre, je repense au vent qui souffle, je ne crois pas au hasard, je ne crois pas aux coïncidences. Je m'arrête sur cette citation d'un livre, L'Amour aux temps du choléra de Gabriel Garcia Marquez : "Il était encore trop jeune pour savoir que la mémoire du cœur efface les mauvais souvenirs et embellit les bons, et que c'est grâce à cet artifice que l'on parvient à accepter le passé."
Cette nui-là, une feuille blanche m'a sauvé la vie. Depuis, je continue d'écrire.
Et j'ai compris le but. Écrire et mûrir. Et devenir immortel, à jamais.
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Le Vieux avait raison. Ça, c'était de la poésie, de la vraie, Santa Madre ! Une phrase avait marqué l'enfant au fer rouge, la citation tournait en boucle dans sa tête :

"Il eut l'intime conviction que les êtres humains ne naissent pas une fois pour toutes à l'heure où leur mère leur donne le jour, mais que la vie les oblige de nouveau et bien souvent à accoucher d'eux-mêmes." *

* L'Amour aux temps du choléra - Gabriel Garcia Marquez
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