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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai lu La race des orphelins d'Oscar Lalo dans le cadre de la L.C du MD 2023 proposée par Nénève.
Cela a été pour moi une lecture difficile. Bien sûr le Lebensborn Program est une tragédie en soi. Connaissant assez bien le sujet , j'étais curieuse de faire la connaissance de Hildegard Muller et de lire son journal .
J'ai été très surprise et aussi très déçue par le style adopté par l'auteur. Les premières pages m'ont semblé fort bien écrites, les suivantes très bien écrites et au final le tout trop bien écrit…. un langage trop châtié, des tournures de phrases tarabiscotées à priori fort éloignées de celles que pourraient utiliser Hildegard Muller qui s'exprime mal en français. Ce décalage entre le style littéraire et le sujet, m'a semblé inopportun.. Avocat de formation, Oscar Lalo plaide. Nous pourrions être au tribunal , assister au procès des responsables le texte de la plaidoirie entre les mains.
Un ressenti mitigé donc, fort éloigné des avis enthousiastes de nombreux lecteurs.
Un très grand merci à mes complices de L.C .
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Journal d'une femme de soixante-treize ans née dans les Lebensborn (association gérée par la SS pour accélérer la création d'une race aryenne). Elle a fait appel à un scribe, par besoin de confier la souffrance de ne pas savoir d'où l'on vient et par qui elle a été conçue. Quelques lignes par page qui percutent et vont à l'essentiel. Une horreur de plus venant des H avec des chiffres concernant les bébés qui chamboulent.
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Ce roman est pour moi une déception, mais je comprends qu'il ait pu plaire à un grand nombre de personnes.

En ce qui me concerne, je connaissais déjà pas mal de choses sur les Lebensborn. Ces maternités, vouées à la "fabrication" de bébés aryens, ne sont donc pas une découverte pour moi lors de cette lecture.

J'ai cependant appris de nouvelles choses tant l'auteur s'était très abondamment documenté, ce que la bibliographie confirme. C'est la raison pour laquelle je mets une note de 3 étoiles.

Mais, pour le reste, je n'ai pas été convaincue. En choisissant de faire un roman, l'auteur aurait dû romancer la situation, nous expliquer comment son héroïne a évolué ou a été empêchée d'évoluer.

Au lieu de cela, il veut nous faire croire que son roman est le journal intime d'Hildegard Muller, pur produit des lebensborn, âgée de 76 ans, analphabète, qui se confie à un scribe. Celui-ci lui fait aussi la lecture de ce qui a été écrit sur les lebensborn, que l'on retrouve dans le récit. Mais, pour moi, ça ne fonctionne pas.

A aucun moment, on ne s'attache à l'héroïne. On n'apprend quasiment rien de la vie qu'Hildegard a pu construire malgré tout. On n'assiste à aucune évolution. On tourne en rond.

J'aime pourtant la présentation du roman avec des pages jamais remplies, avec un vide à combler, comme le vide de l'histoire d'Hildegard Muller. Pour être sûr que le lecteur le comprenne, de manière inutile selon moi, l'auteur fait tenir ces propos à son héroïne :
"Peu de lignes par page. Déjà un miracle qu'il y ait ces mots sur ces pages que vous tenez entre vos mains. Vous auriez pu tenir du vide. Mon histoire n'a pas de début. Pas de chapitres non plus. J'ai perdu mon enfance. Ma vie, ce vide."

Un roman pour ceux/celles qui veulent en savoir plus sur les Lebensborn, mais en sachant au départ que c'est plus un document sur ce qu'il s'est passé dans les lebensborn et sur les conséquences de l'absence de références parentales pour se construire.



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Ce roman est le journal de Hildegard Müller, femme germanophone de 76 ans. Elle fait appel à un biographe pour dénoncer le crime dont elle a été victime. Elle est une enfant du Lebensborn.
Le Lebensborn est un programme dirigé par Himmler qui avait pour mission de créer une nouvelle génération de race aryenne « pure ».
Ces enfants étaient arrachés à leur mère et envoyés dans un centre s'ils répondaient aux caractéristiques recherchées. Ils pouvaient également être le fruit de relations dont le seul but était de les « fabriquer » pour les remettre à l'institution.
Le sujet est dramatique, bouleversant.
La forme laisse cependant perplexe.
Ce roman est écrit en français dans une langue très châtiée, l'auteur joue habilement avec les mots. Jusque-là, tout va bien. Cependant, même si le récit insiste bien sur le fait que la plume est tenue par un écrivain public, le niveau de langage est en grande incohérence avec le niveau d'éducation de la commanditaire.
Le premier tiers est comme une mélopée qui revendique le statut de victime de Hildegard et est à deux doigts de lasser le lecteur par ses répétitions. S'il est pris de compassion pour cette femme désignée coupable d'un crime qu'elle a subi, la suite de courtes entrées qui clame son innocence s'apparente à une plaidoirie qui n'en finit pas.
Rappelons que l'auteur est avocat.
Mais, si cet esprit demeure, la suite évoque les matériaux disponibles sur le sujet (documents écrits et filmés) et fait un état des lieux de l'absence de reconnaissance du statut des enfants du Lebensborn. Tout a été détruit par les Nazis et les Alliés n'ont pu que procéder à un recensement artificiel : pas de nom de parents, pas de date ni lieux de naissance.
Pourtant, le récit se termine sous forme de quête qui entraîne le biographe et Hildegard dans un labyrinthe d'archives dont la finalité échappe.
Voici un roman atypique, passionnant mais désarçonnant sur la forme, à la limite du dommageable sur le nécessaire message dont il est porteur.
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"Je suis une orpheline de guerre. J'ai besoin de faire la paix avec mon enfance. La petite. Qui aura duré trop longtemps. Qui dure toujours. Qui est dure toujours. Une orpheline aura toujours l'âge auquel elle a perdu ses parents. Je les ai perdus avant de naître. (p32)"

A 76 ans Hildegard Müller témoigne. Elle est née dans un Lebensborn, un de ces centres où les SS, durant la deuxième guerre mondiale avaient, sous la houlette de Himmler, jamais à cours d'idées, imaginé des sortes de "pondoirs" où naîtraient des enfants de pure race aryenne....  Les parents étaient sélectionnés par leurs caractéristiques "parfaites et représentatives" de cette pureté. Elle ne connaît rien de ses parents, imagine un père SS et une mère peut-être norvégienne, n'a aucune trace administrative de son existence, n'a reçu aucune affection, aucune tendresse puisque sa naissance se résume à une procréation anonyme pour le bien idéologique. Toute sa vie sera marquée du sceau de l'infamie de ses origines, du manque non seulement de ses racines mais également de savoir ce qu'elles étaient. Elle veut laisser un témoignage de ce que qu'elle ressent à être née de personne, de porter comme seule identification la croix gammée qui est inscrit dans ses gênes, dans son sang et même sur ses traits, pense-t-elle.

Une surprise en découvrant le roman car l'auteur opte pour de courtes phrases, de courts chapitres, comme un journal de pensées qui viennent à la narratrice quand il s'agit de dicter à un scribe silencieux (elle sait à peine lire et écrire) ce qu'elle veut porter à la connaissance de sa descendance afin qu'ils sachent d'où elle vient, pour ne plus se taire et pour évoquer toutes les questions qui, malgré ses recherches, resteront sans réponse.

"Peu de lignes par page. Déjà un miracle qu'il y ait ces mots sur ces pages que vous tenez entre vos mains. Vous auriez pu tenir du vide. Mon histoire n'a pas de début. Pas de chapitres non plus. J'ai perdu mon enfance. Ma vie, ce vide. (p37)"

Je connaissais l'existence et le fonctionnement de ces lebensborn durant la guerre, donc ce ne fut pas une totale découverte en dehors de la manière dont les enfants étaient laissés à l'abandon (cela m'a fait penser aux orphelinats sous la présidence d'un autre tyran, Nicolae Ceaucescu en Roumanie), pratiquement sans soins et aborder le sujet à travers le ressenti de ces enfants, de leurs questionnements et des répercussions sur leurs propres existences.

 Dans un premier temps les paroles de Hildegard sont des coups de poing, secs, percutants et j'ai pensé que la construction donnait de la force à chacun de ses mots mais peu à peu j'ai trouvé que cela tournait en rond, qu'il y avait des répétitions comme des obsessions impossibles à évacuer par la narratrice et de ce fait le rendu est réussi mais dans la deuxième partie mon attention s'est relâchée, j'ai pris plus de distances avec le personnage.

Elle veut nous donner beaucoup d'informations mais reste bloquer sur certains éléments, y revient sans cesse et occulte également d'autres comme sa rencontre avec Olaf, si j'ai bien compris, issu lui-même d'un lebensborn. Je dis issu car justement il y a également la fragmentation de son témoignage et des ellipses qui font que j'ai peut-être raté certains détails, Hildegard Müller ne révèle que ce qui lui semble essentiel. Les pages se tournent mais en dehors de la détresse de cette femme, ses interrogations sur sa véritable identité, j'aurai aimé plus de linéarité dans son récit et surtout en savoir un peu plus sur la femme, la mère qu'elle est devenue.

L'auteur joue sur les mots, leur sens pour les appliquer au contexte et il le fait avec brio mais trop souvent et replacés dans la narration d'une femme sans éducation ni instruction il y a un côté improbable. Il n'en reste pas moins qu'il est toujours utile de laisser des témoignages de certains actes, de certaines exactions, de ce que certains hommes sont capable d'inventer pour assurer la pérennité d'une race : à la fois d'en exterminer une autre et de se vouloir "créateur" d'une autre.

"J'ai besoin, avant de mourir, de dire à mes enfants d'où ils viennent, même s'ils viennent de nulle part. Je me dois de leur raconter leur père et leur mère qui sont peut-être frère et soeur. Il paraît que non. Mais je ne crois plus personne. Personne ne m'a jamais crue. (p18)"

J'ai aimé.
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Vous commencez à me connaître, j'adore tout ce qui entoure la seconde guerre mondiale. Passion morbide ? Non, simplement pour le devoir de mémoire, et tenter de comprendre, toujours plus, pourquoi et comment l'Humanité a réussi à se rendre là. C'était donc avec enthousiasme que j'ai commencé ce livre. Si le premier tiers m'a vraiment plu, parce qu'il parle de Lebensborn, la suite m'a paru plus ardue à lire. Au départ, le style et l'intelligence des phrases m'a charmé. Cette répétition de certains mots, de certains maux, donnait de la musicalité au texte, en plus de le rendre très intéressant. Mais à un moment, ça fait son temps. Et puis, l'auteur a également pris le parti de citer beaucoup de textes écrits sur le sujet, donnant plutôt l'impression de lire une thèse, qu'un roman. Et ça se détache de la prémisse de base : lire le journal intime du personnage principal. D'autant plus que cette dernière est illettrée… paradoxe flagrant. Comment peut-elle à écrire une telle chose ? Même la présence du scribe ne l'explique pas. Bref, une lecture en demi-teinte. le sujet est fort intéressant, mais le choix narratif est-il le bon ?
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Hildegarde Muller se confie à un scribe car, comme elle est quasi analphabète, elle ne peut raconter qui elle est et d'où elle vient. Elle est une enfant née dans un lieu inconnu, à une daté inconnue, d'un père inconnu et d'une mère inconnue mais qui étaient tels que le IIIe Reich et ses dirigeants les voulaient : aryens.

Je connaissais l'existence des Lebensborn nazis et l'horreur de la politique qu'il reflètent. Il est terrifiant de lire le contexte et les dommage que ce projet a eu sur les innocents enfants qui en sont les malheureuses victimes.

Pour cela, ce roman a le mérite d'exister, de participer au devoir de mémoire.

Pour le reste, je dois avouer que je suis moins séduite même si je reconnais de bonnes idées à la forme, comme ces pages qui ne comportent que quelques lignes, comme autant de pensées jetées dans un journal, qui, ici, n'en est pas un.

Je suis d'ailleurs assez partagée par ce choix. Car il s'agit, si je ne m'abuse, d'un roman. L'auteur n'est pas vraiment le scribe d'une Allemande qui lui raconte son histoire. du coup, j'ai trouvé que ça manquait de corps. J'aurais aimé en savoir plus sur l'héroïne qui nous livre finalement peu de choses. Toute l'histoire reste essentiellement centrée sur sa naissance et les circonstances obscures de sa conception. Certes, c'est lourd ce qui est raconté, c'est très lourd. Mais force est de constater qu'on sait finalement peu de choses sur les Lebensborn…donc les informations tournent vite en rond et le livre devient rapidement très répétitif et l'auteur essaye de diluer un peu ces répétitions par d'autres informations sur la 2e guerre mondiale et on peut dire que ça brasse large…et il vaut mieux être un peu informé sur le premier cercle d'Hitler si on veut savoir de qui on parle quand on cite quatre ou cinq noms à la suite…quoique non, finalement, parce que ca n'a pas vraiment d'intérêt dans l'histoire. Peut-être juste l'occasion d'étaler un peu des recherches que l'auteur a faites.

Une autre chose qui m'a gênée : l'abus de jeux de mots et de maximes. La narratrice est censée raconter son histoire à un Suisse francophone… Je ne suis pas certaine que les expressions telles que ‘naitre coupable et n'être coupable ça sonne pareil' ou ‘Rouge de l'euthanasie. Rouge de l'état nazi' passent aussi bien en allemand , ni même que certaines des expression utilisées aient une correspondance dans la langue de Goethe.

Bref, je ne suis pas très tendre avec ce roman qui a le mérite de parler d'un sujet aussi dément, inhumain et profondément tragique que le programme nazi que reflétaient les Lebensborn. Je regrette vraiment de ne pas avoir plus aimé que ça.
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"Je serais née dans une maternité SS : un Lebensborn. Je ne sais pas lequel. Il y en aurait eu trente-quatre pendant la Seconde Guerre mondiale. Dont neuf en Norvège."
Un journal comme une tentative de naître par voie orale. Celui d'une petite fille de SS et de collabo, du ballet vie-mort-vie de celle qui portera cette pancarte femme-sandwich toute sa vie.
Rentrée littéraire 2020 - ovni !

Nous sommes tous nés de quelque part, de quelqu'un. Encore faut-il en avoir l'information.
Certains chercheront toute leur vie, la trace de leur origine. Que ce soit les enfants de la guerre, adoptés, placés en famille d'accueil, déposés en son temps devant une église, actuellement devant un hôpital, abandonnés sous X (oui, cela est encore possible) Rien ne pourra jamais se comparer à ceux nés pendant la guerre dans un Lebensborn
Oui ! Sûrement ! Il est impossible effectivement de pouvoir concevoir qu'une telle folie ait été possible, cet eugénisme auquel tout un peuple a adhéré dressé derrière un seul homme.

@ J'ai été séduite par la couverture - le clin d'oeil visuel qu'elle m'a fait (Jojo Rabbit) et par le résumé.
Une période de l'Histoire qui m'intéresse toujours (va-t-on savoir pourquoi) et puis une histoire qui m'interpelle à chaque fois (je sais pourquoi), cette interrogation sur ses racines, sur le d'où on vient, pourquoi naît-on, portons-nous, porterons-nous toujours en nous le péché originel ? Sommes-nous responsables de ceux qui nous ont mis au monde et oui, nous le sommes dès que nous naissons, nous le portons tous ce poids, chacun à notre manière, parfois difficilement, parfois avec un trajet d'autant plus compliqué que le point de départ est inconnu et le point d'arrivée incertain.

@ Un roman, une histoire qui serait universelle, à tirer de chaudes larmes. Au départ, elle l'a fait, elle m'a envoûtée et par son style aussi et puis ... plus
@ L'écriture très particulière dans son style, sa présentation, ses chapitres courts, les répétitions de mots, d'idées, de faits, de jeux d'initiales, de jeux de mots/maux (poésie orale déclamée) qui se transforme parfois en un récit documentaire pur et dur, hyper fouillé, hyper détaillé pour redevenir plus actuelle par le rapport entre le scribe et la témoin, entre l'écrit et l'oral. Cette écriture m'a détachée d'Hildegard et de tous ces orphelins au bout du compte.
@ Cette valse entre les mots, les répétitions de mots, la grande Histoire, la petite histoire (immense, grandiose, monstrueusement réelle car vraie) interrompue par des renvois à des références littéraires, cinématographiques, des faits historiques interrompant à chaque fois ma lecture m'a lassée, vraiment eu difficile d'achever ce livre. (terme révélateur)

Résumé:
" J'ai longtemps rêvé que l'histoire de ma naissance exhibe ses entrailles. Quelle que soit l'odeur qui en surgisse. La pire des puanteurs, c'est le silence. "
Je m'appelle Hildegard Müller. Ceci est mon journal.
Je m'appelle Hildegard Müller. En fait, je crois que je ne m'appelle pas.
J'ai soixante-seize ans. Je sais à peine lire et écrire. Je devais être la gloire de l'humanité. J'en suis la lie.
Qui est Hildegard Müller ? le jour où il la rencontre, l'homme engagé pour écrire son journal comprend que sa vie est irracontable, mais vraie.
J'ai besoin, avant de mourir, de dire à mes enfants d'où ils viennent, même s'ils viennent de nulle part."
Oscar Lalo poursuit son hommage à la mémoire gênante, ignorée, insultée parfois, toujours inaccessible. Il nous plonge ici dans la solitude et la clandestinité d'un des secrets les mieux gardés de la Seconde Guerre mondiale.
< Extraits: Je ne suis pas la seule à avoir été fabriquée dans un Lebensborn . Nous sommes plusieurs dizaines de milliers dans ce cas. On ne saura jamais combien. Pour se compter, entre orphelins, on se retrouve. Les orphelins sont les seuls sur lesquels je peux vraiment compter. Ceux qui n'ont rien sont souvent généreux. Dans ces réunions, je viens chercher l'écoute que les gens « normaux » me refusent. La compréhension, surtout. La tendresse parfois.
Il fallut attendre 1979 pour que le Parlement allemand reconnaisse enfin le caractère raciste de la persécution tzigane, et 1982 pour que le chancelier Helmut Kohl reconnaisse la réalité de leur génocide.
Steinhöring. La toute première maternité SS. Inaugurée le 15 août 1936 par Himmler en personne. Ce sera aussi la dernière (30 avril 1945). Celle vers laquelle seront évacués tous les bébés de race supérieure. >

255 sources dont 210 références écrites (romans, essais,) et 45 références visuelles (films, documentaires)
Voir les dernières pages d'un roman se devrait d'être indispensable, comment est-ce possible que ce court ovni renvoie à autant de référence qu'il compte de pages ?

CCL: Déception au final à la hauteur de l'attente et du départ si enthousiasmant de cette histoire, quel dommage, certainement raté quelque chose, quelque part et surtout la rencontre avec Hildegard.

- Lecture du 29/08/2020 -

(faute d'orthographe au nom d'une des grandes héroïnes, résistante française bien connue, peut-être en numérique seulement ?)
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Peut-être m'attendais je à autre chose ? Toutes ces critiques dithyrambiques.
Peut-être ai-je trop lu pendant ce long week-end de confinement ?
Le côté atypique, façon Christian Bobin, ne m'a pas rebuté. En tout cas au début.
Mettre en mots l'indicible , le non-né , c'était le rôle du scribe engagé par Hildegarde , survivante de l'effroyable projet Lebensborn On appelle cela la fonction alpha , la narrativité. Et c'est là où j'ai eu du mal
Car mettre en mots tant de vide , de néant est une gageure impitoyable.
Chaque page est une tentative pour faire re-naitre Hildegarde Muller depuis son origine, probablement en Norvège en 1943, jusqu'à sa libération en Bavière en 1945.
Le livre , la narratrice, le scribe n'aborde délibérément pas la suite.
Hildegarde se vit comme la créature illettrée issue d'un projet diabolique.
Et c'est de ce projet dont il est d'abord question.
J'en ressors avec un sentiment d'incomplétude et de tristesse infinie.
Je ne suis pas sûr d'avoir beaucoup aimé
Dommage à lire les autres billets, je suis passé à côté de quelque chose. Mais je ne sais pas de quoi.
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La race des orphelins est écrit comme un journal intime. Sur chaque page le scribe de Hildegard Müller retranscrit ce qu'elle lui dit. Sur une page peut être retranscrit qu'une seule phrase ; il n'y a pas plus d'une page recto pour chaque chapitre. Hildegard énumère sa vie mais surtout son enfance dans un lebensborn véritable fabrique à enfants parfaits par le reich durant la Seconde Guerre Mondiale. Mais la défaite à conduit ces bébés et enfants en bas âgé à être trimbalé d'orphelinat en orphelinat comme des pestiférés. C'est cela que la personnage de Hildegard met en lumière. Car elle qui devait être l'élite ne sait pas écrire ou très peu, à appris à lire qu'une fois adulte.

C'est un roman est déroutant de par sa structure. Les nombreuses répétitions sont perturbantes et alourdissent au bout d'un moment le récit. Ce roman a beau être bref, il a quand même certaines longueurs. Je n'ai pas été emballée comme beaucoup au vu des critiques que j'ai pû lire.
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