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Citations sur Que vais-je devenir jusqu'à ce que je meure ? (8)

Et puis, quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse, on se console pas. Il faut pas se consoler. On construit du solide avec le chagrin, quand on lui survit. (p. 111)
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Tu dois aimer la vie et non pas le sens de la vie. Aimer ton existence sans raisonner.
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Je marche dans vos rêves brisés, à tout bout de champ attrapé par une de vos balles perdues. Vous ne voyez pas le dégoût qui ruisselle sur ma face? Vous ne voyez pas ma honte d'avoir à devenir ce que vous n'êtes jamais devenus? Et qui dit que lorsque le jour sera venu j'y serai encore, qu'un reste de moi sera toujours là pour marmonner "présent", quand il s'agira de commencer à vivre?
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Là-bas, dans notre maison, on m'attendait sans m'espérer. J'étais fils, neveu, cousin, et pourtant j'étais seul. J'étais seul chez nous comme j'étais seul au collège (...)
Les miens allaient de nouveau me reconnaître, moi qui ne me connaissais pas. Ils allaient exiger de moi que je bouge comme ci, parle comme ça, et docilement j'imiterais l'enfant qu'ils savaient par coeur, leur grand, en congé, cet enfermé que sa permission agitait comme la bourrasque l'arbrisseau. (...)
Je me roulai en boule sur la banquette. Je m'assoupis et le rêve recommença. Dans le vent fou rempli d'oiseaux, j'étire les bras, je vole, je quitte pour toujours le village, le collège, cette terre, leur cosmos. Je disparais sans avoir à mourir. (p. 11)
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En fait, j'étais hanté par une question, une seule, qui ne me lâchait plus : «Pourquoi tentons-nous toujours de faire ensemble ce qui, pour les grands, n'a plus de sens et, pour les petits, n'en a pas encore et peut-être n'en aura jamais?»
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L'ennui risquait de me tuer. Il pouvait aussi me conduire à tuer. Pour conjurer cette menace de suicide ou de crime, il me fallait à tout prix parvenir à rassembler le bois mort de la connaissance pour en faire à nouveau du feu.
(p. 24)
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Je m'arrêtai, le coeur tombé au fond du ventre. Non seulement grand-père avait, soixante ans avant moi, tiré au clair les noires intentions des curés qui dirigeaient le collège, mais il avait su, contrairement à moi, trouver les mots, les bons mots, les justes mots pour le dire. Grand-Père était écrivain, l'auteur d'un seul livre, que sans aucun doute personne chez nous n'avait lu et ne lirait jamais. Je connaissais l'existence de ce cahier. On en parlait parfois, entre deux portes. Pour qui donc grand-père l'avait-il écrit, sinon pour moi ? Je me sentis à la fois trahi et sauvé.
Je fis tourner les pages et lus encore :

" N'oublions pas que nos imbéciles de meneurs sont tous sortis des collèges. Sans ces institutions, il n'y aurait, voudrait-on nous faire croire, que la nuit. Bêtises ! Pourtant, que serions-nous sans eux ? Des habitants brûlant leurs maisons pour ne pas avoir à payer des taxes ? Les collèges seraient donc indispensables à la bonne conduite d'un peuple ? (...) (p. 107)
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Je change de voix. Cette fois, c'est moi qui parle. Je dis: "Je veux une autre vie ! Ne me demandez pas laquelle. Sans doute celle que vous avez exigée, vous aussi, avant moi et qu'on ne vous a pas donnée. Je suis malheureux, je ne suis pas fou. Je sais que le collège, c'est déjà fini, que tout ce que j'apprends, il me faudra péniblement le désapprendre. (p. 20)
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