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Critique de Godefroid


Clay Robinette, ex journaliste définitivement sur la touche, est prof dans une fac minable de l'Ohio. Reggie Brogus, un collègue et ami de poids (135 kg), se pointe chez lui à 2 heures du matin, complètement paniqué après avoir découvert dans son bureau le corps supplicié et sans vie d'une jeune étudiante blanche surnommée Pirate Jenny. « Clay, tu m'en dois une, sors moi de ce pétrin, amène-moi à l'aéroport, j'y suis pour rien, etc., etc… et trouve pour moi le salaud qui cherche à me faire plonger ». Brogus serait-il un peu parano, ou bien son passé d'activiste violent de la cause noire pourrait-il être à l'origine de sa mésaventure présente ?

Cinq ans après l'extraordinaire et prophétique « nous avions un rêve » (bien que traduit deux ans avant celui-ci), l'écrivain noir américano-parisien a repris la plume pour nous livrer ce qui ressemble beaucoup à une pochade, tant la gravité habitant son premier roman se dissipe ici dans un humour subtil qui s'alimente des déconvenues à répétition du très sympathique Clay Robinette. Mais Jake Lamar pilote son intrigue comme un maître et la bouffonnerie prend d'un seul coup, à la fin, des dimensions inattendues qui font de ce deuxième roman un digne petit frère du premier. le lecteur est comme le pauvre Clay, ballotté par des événements qui, comme la plupart des personnages, ne sont pas du tout ce qu'ils ont l'air d'être. L'écriture est parfaite, la traduction à l'avenant. Lamar rejoint les grands maîtres étasuniens que sont Pelecanos et Price (Richard) pour la très grande pertinence de son regard sur les dissensions intercommunautaires, en apportant une touche très personnelle, sorte de cynisme vaguement humaniste, si cette juxtaposition veut dire quelque chose. Que demander de plus ?
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