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Grands écrivains (01/01/1900)
3.78/5   16 notes
Résumé :
Maître du lyrisme romantique et chantre de l'amour, de la nature et de la mort, Alphonse de Lamartine marque une étape importante dans l'histoire de la poésie française avec sa musique propre.


Alphonse de Lamartine est le poète de la rêverie et de l'émotion. De son œuvre vaste restent surtout des pièces lyriques appelées Méditations poétiques, inspirées par une forme idéalisée de l'amour. Lamartine est aussi le seul écrivain français de l’époq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai déniché ce vieux livre dans la commune où je vis, dans une "boîte à livres" où l'on peut déposer et prendre des livres, superbe initiative je trouve.
C'est un livre de poésies d'Alphonse de Lamartine, L'Automne, A Elvire, L'isolement, Souvenirs, le soir... (Alphonse de Lamartine, né à Mâcon le 21 octobre 1790 et mort à Paris le 28 février 1869 est un poète, romancier, dramaturge et prosateur en même temps qu'un homme politique français).
Ce livre est vieux, il date de 1938, les feuilles sont jaunies, encore découpées à la main. Bon, ce n'est pas mon poète préféré, mais il y a quelques poésies bien jolies.
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Au moment de donner son avis sur un recueil de poésies, une grave question se pose : "Comment critiquer une telle oeuvre et donner un avis qui serait original ? ". de deux choses l'une : Ou le recueil et son auteur sont peu connus et il est possible de dire des choses, ou on est face à un monument comme Alphonse de Lamartine, que des milliers de personnes dans des cadres bien différents ( école, lycée, club de poésie, publications...) ont commenté, expliqué, interprété, etc, et il sera bien difficile de ne pas être ridicule;
Et comme j'ai déjà assez l'occasion de l'être (ridicule !) Je n'ai pas envie d'en rajouter.
Je crois que pour ce genre de recueil, la meilleure critique passe par les citations. Elles seules peuvent donner envie de découvrir à ceux qui ne connaitraient pas.
Ainsi, ma décision est prise, j'essaierai de trouver des passages originaux et bien sur magnifiques pour vous inciter à passer ou repasser quelques moments dans l'intimité de ce grand poète..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
L'isolement

Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.

Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ;
Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;
Là le lac immobile étend ses eaux dormantes
Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.

Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le crépuscule encor jette un dernier rayon ;
Et le char vaporeux de la reine des ombres
Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.

Cependant, s'élançant de la flèche gothique,
Un son religieux se répand dans les airs :
Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique
Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.

Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente
N'éprouve devant eux ni charme ni transports ;
Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante
Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.

De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense étendue,
Et je dis : " Nulle part le bonheur ne m'attend. "

Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !

Que le tour du soleil ou commence ou s'achève,
D'un œil indifférent je le suis dans son cours ;
En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève,
Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours.

Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière,
Mes yeux verraient partout le vide et les déserts :
Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire;
Je ne demande rien à l'immense univers.

Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère,
Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux,
Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre,
Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux !

Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire ;
Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour,
Et ce bien idéal que toute âme désire,
Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour !

Que ne puis-je, porté sur le char de l'Aurore,
Vague objet de mes vœux, m'élancer jusqu'à toi !
Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore ?
Il n'est rien de commun entre la terre et moi.

Quand là feuille des bois tombe dans la prairie,
Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ;
Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie :
Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !
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Toi qui fit la mémoire, est-ce pour qu'on l'oublie ?...
Non, c'est pour rendre au temps à la fin tous ses jours,
Pour faire confluer, là-bas, en un seul cours,
Le passé, l'avenir, ces deux moitiés de vie
Dont l'une dit jamais et l'autre dit toujours.
Ce passé, doux Eden dont notre âme est sortie,
De notre éternité ne fait-il pas partie ?
Où le temps a cessé tout n'est-il pas présent ?
Dans l'immuable sein qui contiendra nos âmes
Ne rejoindrons-nous pas tout ce que nous aimâmes
Au foyer qui n'a plus d'absent ?
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Non ! Depuis qu'en ces lieux le temps m'oublia seule,
La terre m'apparait vieille comme une aïeule
Qui pleure ses enfants sous ses robes de deuil.
Je n'aime des longs jours que l'heure des ténèbres,
Je n'écoute des chants que ces strophes funèbres
Que sanglote le prêtre en menant un cercueil.
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Page 193
LA TRISTESSE
Soit qu'il naisse ou qu'il meure
L'âme triste est pareille
Au doux ciel de la nuit,
Quand l'astre qui sommeille
De la voûte vermeille
A fait tomber la nuit.

Plus pure et plus sonore,
On y voit sur ses pas
Mille étoiles éclore,
Qu'à l'éclatante aurore
On n'y soupçonnait pas.....
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Lorsque du Créateur la parole féconde,
Dans une heure fatale, eut enfanté le monde
Des germes et du chaos,
De son oeuvre imparfaite, il détourna sa face,
Et d'un pied dédaigneux le lança dans l'espace,
Rentra dans son repos.

Va, dit-il, je te livre à ta propre misère ;
Trop indigne à mes yeux d'amour ou de colère,
Tu n'est rien devant moi.
Roule au gré du hasard dans les déserts du vide;
Qu'à jamais loin de moi le destin soit ton guide,
Et le Malheur ton roi.

....
(Le désespoir)
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Vidéo de Alphonse de Lamartine
Poésie - Le papillon - Alphonse de Lamartine
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