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Après un temps d'arrêt, je reprends ma relecture des poètes romantiques du XIXème siècle. J'avais été très déçu par Vigny, dont les textes n'ont pas bien vieilli, et un peu moins par Musset, mais enthousiasmé par Hugo (Ah, "Les Contemplations" !)

Que dire pour Lamartine ? Ses premières "Méditations" ont connu, à leur publication, un grand succès. Ses "Nouvelles Méditations", publiées beaucoup plus tard, ont été accueillies plus fraichement. Près de deux siècles plus tard, on peut se demander pourquoi...

Dans les deux, on trouve des poèmes riches et simples, très actuels, mais aussi des textes très pompeux qui ont mal vieilli. L'ensemble est intéressant, sans doute représentatif d'une époque. Mais on se dit souvent que "à trop vouloir en faire...". Quant aux poèmes inédits, peut-être aurait-il été mieux qu'ils le soient restés ?

Qualité inégale, donc.

Ci-dessous, quelques extraits que j'ai eu envie de retenir :

"Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé."
Premières méditations poétiques - Méditation première - L'isolement

"Salut ! Bois couronnés d'un zeste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! le deuil de la nature
Convient à la douleur et plait à mes regards !"
Premières méditations poétiques - Méditation trente-cinquième - L'automne

"Lorsque vient le soir de la vie,
Le printemps attriste le coeur :
De sa corbeille épanouie
Il s'exhale un parfum moqueur."
Premières méditations poétiques - Méditation quarantième - Les pavots (1847)

"L'aurore se levait, la mer battait le plage ;
Ainsi parla Sapho debout sur le rivage,"
Nouvellesméditations poétiques - Méditation troisième - Sapho

"Cueillons, cueillons la rose au matin de la vie ;
Des rapides printemps, respire au moins les fleurs."
Nouvellesméditations poétiques - Méditation onzième - Élégie
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J'avoue que cela fait trèèès longtemps que ce recueil est en cours de lecture. Je l'ai enfin terminé aujourd'hui (Nouvelles méditations incluses). Tout cela pourrait laisser penser que je ne l'ai pas apprécié, or il n'en est rien. Je préfère dire que je l'ai savouré...
Au fil de mes discussions avec d'autres lecteurs, je me suis rendu compte qu'on réduisait souvent Lamartine à un romantisme si classique qu'il en deviendrait plat et sans saveur. Je suis loin de partager cette opinion. C'est justement parce que je retrouve l'essence même du romantisme que j'aime Lamartine : l'amour, la mort, le rôle du poète, la finitude par rapport à la Nature, Dieu, la fuite du temps... Des thèmes universels, qui parlent à tous toujours accompagnés d'une grande musicalité et d'une réelle beauté du vers. Non, Lamartine n'a pas écrit que le Lac, loin s'en faut. Moi qui suit une grande amatrice de poésie romantique, j'ai été servie.
Pourtant, ce recueil n'a pas non plus été un immense coup de coeur, je le regrette. Il est vrai qu'au bout d'un moment, on a un peu l'impression de tourner en rond, beaucoup de poèmes se ressemblent. Si j'ai adoré certains poèmes, d'autres ne m'ont pas vraiment touchée. Je reproche à Lamartine de ne pas s'impliquer assez dans ses vers, on a parfois une poésie très appliquée, très musicale, très rythmée mais au final pas toujours touchante et un peu ampoulée. C'est un peu paradoxal, car l'auteur, lyrisme oblige, ne cesse de clamer ses sentiments. Mais je n'ai pas eu cette impression de proximité que j'avais en lisant Victor Hugo, par exemple.
C'est ce qui fait, d'après moi, que j'aime beaucoup Lamartine mais qu'il n'entrera pas au panthéon de mes poètes préférés. J'apprécie sa poésie, elle me touche mais ne me transperce pas, sauf quelques poèmes (Isolement par exemple)
Cependant je ne veux surtout pas laisser à penser que ce recueil est plus une déception qu'autre chose. Ne vous y méprenez pas, il y a plus de positif que de négatif et je suis bien contente d'avoir découvert Lamartine, c'est vraiment un grand poète français. Je continuerai à chérir certains de ses poèmes tout en laissant d'autres de côtés.
Lien : http://lantredemesreves.blog..
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« Méditez, méditez, il en restera toujours quelque chose… »

C'est comme la musique classique, il y a un genre, celui avec des femmes qui crient dans les suraigus que ça me vrille la tête, auquel j'adhère pas du tout.

L'autre jour, en voiture, commence une musique de ce genre. J'éteins la radio. Quelques kilomètres plus loin, je me dis « pfff, en plus c'est long cette connerie ». J'entendais la musique, tout bas, mais je l'entendais. Avant de réaliser que j'avais éteint…

J'ai peut-être une relation bizarre avec ma voiture, particulièrement avec la radio, du fait de la commande au volant que je trouve super pratique.
Un jour, la radio était éteinte, mes nénettes à l'arrière. La grande Lili me parle, pas très fort et je lui dis : « parle plus fort » et je me rends compte qu'en même temps j'actionnais la commande pour augmenter le son de la radio…

Donc cette musique qui continue dans ma tête…
C'est peut-être comme la sirène des pompiers que j'entends encore un quart d'heure après qu'ils soient passés, ou alors c'est juste la fièvre dont j'étais atteinte ce jour-là, comme toute la semaine dernière d'ailleurs.
Le lundi après-midi, où on se retrouve tous les deux à la maison, mon Jules se préoccupe de ma santé : « Pas moyen de t'sauter aujourd'hui alors ? »
Ah merde… non, pourtant j'suis chaude là !

Après 7 jours de fièvre sans autre symptôme, ah ! Enfin ! Une toux.
Verdict : pneumonie. Depuis 10 jours donc. Et j'ai arrêté de fumer il y a deux semaines. Super encouragement !

Ou bien tu es de « bonne foi », tu te dis que Dieu te fais passer un « message » à travers cette « épreuve ».
Mais quel message ?

Dieu : Laisse tomber, c'est trop tard. Ça fait 22 ans que tu fumes. Même si t'arrêtes maintenant, t'en crèveras. Ça vaut pas le coup de te prendre la gueule avec ça. Reprends.
Moi : Mééé… va chier. M'en fous. Y'a pas que la santé. Tout le fric que ça bouffe, c'est une bonne raison aussi.

Alors comme je fumais pas beaucoup, je m'suis dit ça représente 2 € par jour, même si en vrai ça doit être plus. Et donc en 15 jours, j'ai économisé 30 €.
Avec ça je peux acheter… 4 paquets de clopes. Ah bah non, merde.
Ce qui est formidable, quand tu fumes depuis si longtemps, c'est que le jour où t'achètes pas un paquet, t'as l'impression de gagner de l'argent. Alors qu'en fait non, hein. L'argent il était déjà à toi, au départ…

Ou bien tu es de « mauvaise foi », comme moi, et tu te dis :
« J'ai vraiment pas de chance, ça arrive qu'à moi, c'est injuste, la vie… elle toute pourrie, pour moi, exprès, et quand il faut pas en plus… »
Cela ignorant honteusement les trois quarts des habitants de la planète qui indéniablement ont quand même une vie bien plus pourrie que la mienne.

Bon, après ça j'ai appelé ma mère, mon moral va beaucoup mieux du coup.
Comme je lui disais que oui, Jules gère tout comme il faut, elle me faisait remarquer qu'il pourrait râler d'avoir à tout gérer (ben, manquerait plus que ça !). Et puis elle me disait aussi qu'il valait mieux que j'ai ça maintenant qu'à Noël… Merci môman d'avoir juste tous les mots qu'il faut exprès pour moi que tu me connais comme si tu m'avais faite…

Dans la préface des Méditations, il est écrit :
« En effet, que disent les Méditations ? Elles ne disent rien, presque rien. […] »
Et dans l'avertissement de l'éditeur, on peut lire :
« le nom de Méditations qu'il a donné à ces différents morceaux en indique parfaitement la nature et le caractère ; ce sont en effet les épanchements tendres et mélancoliques des sentiments et des pensées d'une âme qui s'abandonne à ses vagues inspirations. »

Alors moi, je préfère les types qui méditent de façon moins poétique, mais moins écoeurante de sentiments aussi.
Parce que voir du sentiment dans n'importe quel bout de paysage, ça relève quand même un peu de la branlette intellectuelle.
Et moi, l'abstraction, je veux bien la pratiquer dans les mathématiques, mais dans la vie de tous les jours, j'aime bien le concret quand même, surtout pour ce qui est de la branlette…



La chansonnette :
« Dieu est un fumeur de havanes
Je vois ses nuages gris
Je sais qu'il fume même la nuit
Comme moi ma chérie

Tu n'es qu'un fumeur de gitanes
Je vois tes volutes bleues
Me faire parfois venir les larmes aux yeux
Tu es mon maître après Dieu
[…] »

(extrait de « Dieu est un fumeur de havanes » de Serge Gainsbourg :
https://www.youtube.com/watch?v=DLGonunIPNE)


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Il y a des chants mélodieux qui sont dans votre mémoire, sans que vous ne sachiez très bien d'où ils viennent, ni qui est le tisserand des mots qui a bien pu les créer. Et puis, et puis, on vous parle un jour des vers De Lamartine, toi, qui aimes la poésie, tu dois aimer. Lamartine ? Je vais m'y plonger et c'est comme se plonger dans un eau de source purifiante et énergisante. Sans que nécessairement ce soient les vers que j'aime lire aujourd'hui, ni de ceux qui me percutent, mais très clairement ce sont des vers qui me relient.
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Je ne vais pas vous la faire longue: Lamartine pour moi c'est absolument tout ce qui m'horripile en poésie..;j'ai loyalement cherché quelques -longues - citations (pas moyen de couper cet interminable robinet d'eau tiède) mais je me suis prise à bâiller en les lisant..sans doute l'homme est-il plus intéressant que ses vers, mais puisque ce sont ces vers qu'il me faut apprécier, je le dis tout net: ils m'emmerdent énormément... mais la poésie, c'est comme les petites culottes, une affaire très personnelle...Je ne me baignerai jamais dans ce lac, ni ne rêverai dans ce vallon...
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Des poèmes magiques...
Je connaissais déjà Automne, et le Lac de B... et c'est avec plaisir que je les ai redécouvert. Mais également que j'en ai rencontré de nouveaux, dont Isolement qui est magnifique et ouvre à merveille le recueil et la méditation troisième A Elvire qui est bouleversante.
Les thèmes abordés sont sombres: la mélancolie, la solitude la mort, mais chantés de si belle manière.
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Plutôt que d'écrire sur Lamartine qui n'a pas besoin de moi, je laisse la parole à Henri Maugis qui avait écrit un très bel ouvrage sur les poètes Français :

Sonnet à Lamartine

Toi qu'on ne peut aimer qu'avec idolâtrie ,
Tes fidèles en foule ont dressé ton autel,
Consolateur divin, dont la muse attendrie
Sur la terre d'exil apporte un peu de ciel.

D'Elvire conservant la mémoire chérie,
Le monde communie en ton pieux appel,
Et va toujours baigner son âme endolorie
Dans les flots apaisées de ton Lac immortel.

Ton chant harmonieux nous berce et nous élève,
Et nous avons besoin de toi pour croire au rêve,
Nous bercer de l'espoir promis du meilleur jour.

France meurtrie, entends la voie qui te rappelle
Qu'il faut aimer la vie et que la vie est belle,
Quand on a pour flambeaux l'Idéal et l'Amour.

Henri Maugis (1932)

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Un recueil saturé de sentiments que l'on ne peut lire entièrement même si l'on avait une grande volonté . Pourquoi ? Parce que ce recueil appartient au mouvement littéraire romantique ce qui correspond que les sujets principaux sont l'amour, la mort et la nature. Donc, quand l'on prend ces sujets et quand on est romantique, le résultat, des poèmes très suicidaire, ou trop mièvre. C'est donc pour cette raison que je pense qu'il est impossible de lire beaucoup de la poésie Lamartinienne.

J'ai dit “des poèmes très suicidaire” car la mort est beaucoup présente, Lamartine veut se tuer car il a le “mal du siècle”, il ne se sent pas bien dans sa peau, il espère une vie heureuse après la mort. Mais il ne faut pas se laisser prendre dans le tourbillon De Lamartine.

Par conséquent, j'ai beaucoup aimé lire quelques poèmes mais lire sans modération peut être dangereux. Sinon, le style De Lamartine est très bien formé, mais il est parfois très mièvre.
Lien : http://litteraire-en-herbe.b..
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Les vers dans ce recueil sont clairement le travail d'un dilettante. Lamartine lui-même dans sa préface revendique ce statut: "Je n'étais pas auteur, j'étais ce que les modernes appellent un amateur , ce que les anciens appelaient un curieux de la littérature." En plus il avoue, il ne possédait pas le feu sacré de la persévérance. Il écrivait de temps en autre quand ca lui chantait et son don de poésie s'est allé assez tot dans la vie: "Je naquis avec une parcelle de ce qu'on appelle poésie dans ma nature, et comment cette parcelle de feu divin s'alluma en moi à mon insu, jeta quelques fugitives lueurs dans ma jeunesse, et s'évapora plus tard dans les grands vents de mon équinoxe et dans la fumée de ma vie."
Je crois que Lamartine a très bien jugé la nature et l'ampleur de son talent. Néanmoins, s'il y a quelques poèmes exécrables dans ce volume, la plupart sont très bons. Il y en a qui sont sublimes. Lamartine écrit très bien sur l'amour, la nature, la solitude et l'amitié. Ce qui plait très peu au public contemporain est que Lamartine était aussi croyant. Ses poèmes sur la providence de Dieu et sa foi dans l'immortalité de l'âme sont superbes même si ils vont plaire à très peu de monde de nos jours.
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Lamartine ne me quitte plus, depuis le jour où je l'ai croisé au musé David D'Angers, ses poésies sont fixées sur ma table de nuit..........
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