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EAN : 9782917237700
46 pages
Des Ronds dans l'O (11/09/2014)
3.33/5   29 notes
Résumé :
Éric vient de laisser Georges, son compagnon, dans une maison de retraite. Georges a la maladie d’Alzheimer et n’est plus gérable au quotidien. Ce placement est donc pour Éric un ultime recours. Pourtant, cet acte qui devait lui redonner un peu d’oxygène produit tout le contraire. L’agitation qui régnait chez eux fait place au vide et au silence, lourd et oppressant maintenant que Georges ne vit plus dans leur appartement.
Comme si ce sentiment n’était pas as... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Eric et Georges s'aiment mais ils vont devoir se séparer, car Georges souffre de la maladie d'Alzheimer, et il va désormais vivre dans une maison médicalisée.
Nous suivons les quelques jours qui suivent son admission, entre les flash-back qui nous révèlent des moments de leur histoire, les effets de la maladie sur leur couple et les réactions des autres pensionnaires de l'établissement face à ces amoureux peu communs.

La tendresse est omniprésente tout au long de ces pages.
On ressent vraiment l'affection que ces deux hommes éprouvent l'un pour l'autre et le chagrin qui résulte de leur séparation, d'autant que Georges est encore bien souvent lucide et conscient de ce que la maladie leur inflige à tous les deux.

J'ai trouvé cette bande dessinée particulièrement réussie, elle montre bien ce que vivent les proches d'un malade, impuissants face à cette perte de mémoire, mais aussi confrontés à des comportements et des réactions qui ressemblent si peu à ceux qu'ils ont connus et aimés.
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Jolie histoire triste d'un homme qui doit être placé en maison médicale pour cause d'Alzheimer. C'est son compagnon qui l'y emmène. Mais chut ! faut pas le dire comme le conseille le directeur. Une BD pleine d'amour et tendresse. Dessins modernes et colorés.
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Thibaut Lambert nous offre là une belle leçon d'humilité.
Il réussit à évoquer admirablement, en un seul ouvrage, quatre sujets sociétaux presque tabous : la démence de la maladie d'Alzheimer, l'isolement des vieilles personnes, les relations amoureuses à différence d'âge importante et l'homosexualité.
Cette histoire en devient ainsi pleinement chargée en émotion.

Le scénario de Thibaut Lambert sur "Au coin d'une ride" :

Thibaut Lambert nous décrit avec une grande modestie une simple histoire d'amour dans toute sa complexité, d'autant plus si plusieurs facteurs sont plus ou moins mal vus ou mal gérés par la société actuelle.
Tout est basé sur un jeu subtil d'émotions fortes, se voulant être maladroitement dissimulées en présence d'éléments externes à la relation.
On devine admirablement bien la gêne du protagoniste principal, Eric, quant aux regards des autres sur lui et sur son compagnon, à travers sa réserve et sa frustration à ne pouvoir exprimer pleinement ses sentiments en public.
De son côté, le deuxième protagoniste, George, est lui aussi superbement bien décrit : Bipolaire comme peuvent l'être les personnes souffrant d'Alzheimer et, en ajoutant à cela, une certaine exubérance et indifférence du à son âge avancé.
Le cocktail formé par ce couple peu commun est ainsi détonnant mais émouvant.

L'auteur nous touche aussi car la maladie (Alzheimer mais aussi d'autres maladies comme cancers et compagnie) qui peut toucher un conjoint est une véritable épreuve à supporter à la fois pour le malade comme pour sa moitié.
Ce genre d'évènement peut avoir des conséquences catastrophiques pour un couple, mais il est révélateur de "vrai" amour. Chaque moitié souffre et supporte l'autre malgré le mal-être.
Et cela peut arriver à n'importe qui....

Outre ces sujets "sérieux", l'histoire est ponctuée de touches d'humour fort bienvenues, à l'image de ces trois petites vieilles commères ou du colocataire André...

Une belle et tendre histoire très humaine !

Le dessin de Thibaut Lambert sur "Au coin d'une ride":

Le dessin de Thibaut Lambert sert habilement le scénario.
Il est simple, au trait épais, parfois grossier (sans connotation négative), semi-réaliste.
L'auteur ne s'embarrasse pas de détails superflus et focalise sa ligne sur les personnages.
Ce choix est évidement judicieux car dans ce scénario tout est question d'émotions et de sentiments, et seuls les protagonistes peuvent les porter...
Bien que l'épaisseur du trait soit bien prononcée, les visages et les gestuelles des personnages sont très expressifs. Les émotions se révèlent... c'est là tout l'art de la suggestion par l'image.
Le lecteur interprète sans même se poser de question. La projection est réussie.
Les couleurs franches et unies apportent un peu de chaleur à cet environnement maussade qu'est la maison de retraite.
Ceci dit, l'unicité (absence de dégradé et variante de tonalité) fige l'image et permet de conserver cependant un certain spleen contextuel.
Il n'y a que peu d'effets ou d'artifices graphiques, le découpage en gaufrier fonctionne bien et la mise en page reste claire et aérée.

En bref, le dessin aussi simple qu'il soit, porte de manière très juste cette romance compliquée.


Cette BD est à découvrir.
Lien : http://www.7bd.fr/2019/11/au..
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Bouleversant, car d'une tendresse absolue!
Placer son compagnon en milieu spécialisé
parce la violence de cet homme aimé
toute une vie lui fait peur...
C'est déjà un cauchemar .
Mais devoir cacher leur relation
alors qu'ils se toujours battus pour
vivre leur homosexualité au grand jour
là , c'est trop pour Éric et donc pour Georges.

Cet album est touchant de simplicité
car la sincérité en est le moteur.
Il est nécessaire de le diffuser,
car conjuguer Alzheimer et homosexualité
est loin d'être évident encore en 2022.
Bravo! A partager sans modération.



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George et Eric s'aiment depuis de nombreuses années. Leur différence d'âge n'a jamais été un problème. Mais lorsque Georges commence à manifester les symptômes de la maladie d'Alzheimer, puis à devenir violent, Eric n'a pas d'autre choix que de le placer dans une institution adaptée. Une maison de retraite, en l'occurrence. Thibaut Lambert nous offre un double regard sur la situation : du point de vue du couple, on découvre comment la maladie sépare les deux compagnons, comment elle détruit peu à peu Georges, qui n'en a que trop conscience dans ses moments de lucidité. du point de vue de la maison de retraite, il nous propose une réflexion très intéressante sur la façon dont les structures d'accueil de personnes âgées peinent à gérer la question de la vie amoureuse, de la vie sexuelle, a fortiori lorsqu'il s'agit d'un couple homosexuel. Par facilité, pour éviter les questions, les conflits, il vaut mieux laisser croire que les deux hommes sont père et fils. Même si le graphisme n'a rien de bien original, le récit lui est émouvant, drôle parfois (mention spéciale à Madame Blonche !), sans jamais tomber dans la facilité.
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critiques presse (1)
ActuaBD
20 octobre 2014
Thibaut Lambert nous offre un récit très touchant dans lequel les personnages semblent exister, avec des émotions très fortes et communicatives ; il pose également des questions sur le regard de la société sur les couples homosexuels...
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Cette saloperie de maladie [Alzheimer] ronge ton esprit mais pas mes sentiments pour toi.
Commenter  J’apprécie          40

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Videos de Thibaut Lambert (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thibaut Lambert
Entretien, en mode confinement, avec Thibaut Lambert, auteur de "Au coin d'une ride", "De rose et de noir", "L'amour n'a pas d'âge" et "Si je reviens un jour... Les lettres retrouvées de Louise Pikovsky"
En savoir plus : https://www.desrondsdanslo.com/ThibautLambert.html
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