AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782917237700
46 pages
Des Ronds dans l'O (11/09/2014)
3.44/5   34 notes
Résumé :
Éric vient de laisser Georges, son compagnon, dans une maison de retraite. Georges a la maladie d’Alzheimer et n’est plus gérable au quotidien. Ce placement est donc pour Éric un ultime recours. Pourtant, cet acte qui devait lui redonner un peu d’oxygène produit tout le contraire. L’agitation qui régnait chez eux fait place au vide et au silence, lourd et oppressant maintenant que Georges ne vit plus dans leur appartement.
Comme si ce sentiment n’était pas as... >Voir plus
Que lire après Au coin d'une rideVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
3,44

sur 34 notes
5
2 avis
4
6 avis
3
2 avis
2
2 avis
1
0 avis
Eric et Georges s'aiment mais ils vont devoir se séparer, car Georges souffre de la maladie d'Alzheimer, et il va désormais vivre dans une maison médicalisée.
Nous suivons les quelques jours qui suivent son admission, entre les flash-back qui nous révèlent des moments de leur histoire, les effets de la maladie sur leur couple et les réactions des autres pensionnaires de l'établissement face à ces amoureux peu communs.

La tendresse est omniprésente tout au long de ces pages.
On ressent vraiment l'affection que ces deux hommes éprouvent l'un pour l'autre et le chagrin qui résulte de leur séparation, d'autant que Georges est encore bien souvent lucide et conscient de ce que la maladie leur inflige à tous les deux.

J'ai trouvé cette bande dessinée particulièrement réussie, elle montre bien ce que vivent les proches d'un malade, impuissants face à cette perte de mémoire, mais aussi confrontés à des comportements et des réactions qui ressemblent si peu à ceux qu'ils ont connus et aimés.
Commenter  J’apprécie          340
Jolie histoire triste d'un homme qui doit être placé en maison médicale pour cause d'Alzheimer. C'est son compagnon qui l'y emmène. Mais chut ! faut pas le dire comme le conseille le directeur. Une BD pleine d'amour et tendresse. Dessins modernes et colorés.
Commenter  J’apprécie          260
Thibaut Lambert nous offre là une belle leçon d'humilité.
Il réussit à évoquer admirablement, en un seul ouvrage, quatre sujets sociétaux presque tabous : la démence de la maladie d'Alzheimer, l'isolement des vieilles personnes, les relations amoureuses à différence d'âge importante et l'homosexualité.
Cette histoire en devient ainsi pleinement chargée en émotion.

Le scénario de Thibaut Lambert sur "Au coin d'une ride" :

Thibaut Lambert nous décrit avec une grande modestie une simple histoire d'amour dans toute sa complexité, d'autant plus si plusieurs facteurs sont plus ou moins mal vus ou mal gérés par la société actuelle.
Tout est basé sur un jeu subtil d'émotions fortes, se voulant être maladroitement dissimulées en présence d'éléments externes à la relation.
On devine admirablement bien la gêne du protagoniste principal, Eric, quant aux regards des autres sur lui et sur son compagnon, à travers sa réserve et sa frustration à ne pouvoir exprimer pleinement ses sentiments en public.
De son côté, le deuxième protagoniste, George, est lui aussi superbement bien décrit : Bipolaire comme peuvent l'être les personnes souffrant d'Alzheimer et, en ajoutant à cela, une certaine exubérance et indifférence du à son âge avancé.
Le cocktail formé par ce couple peu commun est ainsi détonnant mais émouvant.

L'auteur nous touche aussi car la maladie (Alzheimer mais aussi d'autres maladies comme cancers et compagnie) qui peut toucher un conjoint est une véritable épreuve à supporter à la fois pour le malade comme pour sa moitié.
Ce genre d'évènement peut avoir des conséquences catastrophiques pour un couple, mais il est révélateur de "vrai" amour. Chaque moitié souffre et supporte l'autre malgré le mal-être.
Et cela peut arriver à n'importe qui....

Outre ces sujets "sérieux", l'histoire est ponctuée de touches d'humour fort bienvenues, à l'image de ces trois petites vieilles commères ou du colocataire André...

Une belle et tendre histoire très humaine !

Le dessin de Thibaut Lambert sur "Au coin d'une ride":

Le dessin de Thibaut Lambert sert habilement le scénario.
Il est simple, au trait épais, parfois grossier (sans connotation négative), semi-réaliste.
L'auteur ne s'embarrasse pas de détails superflus et focalise sa ligne sur les personnages.
Ce choix est évidement judicieux car dans ce scénario tout est question d'émotions et de sentiments, et seuls les protagonistes peuvent les porter...
Bien que l'épaisseur du trait soit bien prononcée, les visages et les gestuelles des personnages sont très expressifs. Les émotions se révèlent... c'est là tout l'art de la suggestion par l'image.
Le lecteur interprète sans même se poser de question. La projection est réussie.
Les couleurs franches et unies apportent un peu de chaleur à cet environnement maussade qu'est la maison de retraite.
Ceci dit, l'unicité (absence de dégradé et variante de tonalité) fige l'image et permet de conserver cependant un certain spleen contextuel.
Il n'y a que peu d'effets ou d'artifices graphiques, le découpage en gaufrier fonctionne bien et la mise en page reste claire et aérée.

En bref, le dessin aussi simple qu'il soit, porte de manière très juste cette romance compliquée.


Cette BD est à découvrir.
Lien : http://www.7bd.fr/2019/11/au..
Commenter  J’apprécie          160
Bouleversant, car d'une tendresse absolue!
Placer son compagnon en milieu spécialisé
parce la violence de cet homme aimé
toute une vie lui fait peur...
C'est déjà un cauchemar .
Mais devoir cacher leur relation
alors qu'ils se toujours battus pour
vivre leur homosexualité au grand jour
là , c'est trop pour Éric et donc pour Georges.

Cet album est touchant de simplicité
car la sincérité en est le moteur.
Il est nécessaire de le diffuser,
car conjuguer Alzheimer et homosexualité
est loin d'être évident encore en 2022.
Bravo! A partager sans modération.



Commenter  J’apprécie          150
Malgré le sujet difficile, l'angle d'attaque de Thibaut Lambert et sa façon de mener le récit n'ont rien de plombant, bien au contraire. Sans fausse légèreté ni effet de manche tire-larmes, il dit la douleur de la séparation à travers à la fois la difficulté à trouver sa place pour celui qui découvre un nouvel environnement et la tristesse de celui qui reste seul dans l'appartement où le couple a vécu ses plus beaux moments. Quelques flashbacks bienvenus apportent des éclaircissements sur les raisons qui ont contraint au placement tandis que les visites à la maison de retraite alternent entre tension et moments de complicité.
Les thèmes abordés (Alzheimer, homophobie, placement en institut spécialisé) sont lourds et pourtant l'histoire ne sombre jamais dans une pesante tristesse. En 46 pages, difficile de traiter un tel sujet en profondeur, mais en restant à la surface des choses l'auteur affiche une pudeur pleine de justesse qui ne masque pas les émotions. Les ellipses sont très parlantes et la force d'évocation des silences et des non-dits vaut bien plus que de longues analyses. Surtout, malgré l'avenir sombre qui s'annonce, la lumière et l'espoir demeurent.

Lien : https://litterature-a-blog.b..
Commenter  J’apprécie          90


critiques presse (1)
ActuaBD
20 octobre 2014
Thibaut Lambert nous offre un récit très touchant dans lequel les personnages semblent exister, avec des émotions très fortes et communicatives ; il pose également des questions sur le regard de la société sur les couples homosexuels...
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Cette saloperie de maladie [Alzheimer] ronge ton esprit mais pas mes sentiments pour toi.
Commenter  J’apprécie          40

Lire un extrait
Videos de Thibaut Lambert (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thibaut Lambert
Le sac à malices
autres livres classés : maladie d'alzheimerVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (58) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5188 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..