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Eric et Georges s'aiment mais ils vont devoir se séparer, car Georges souffre de la maladie d'Alzheimer, et il va désormais vivre dans une maison médicalisée.
Nous suivons les quelques jours qui suivent son admission, entre les flash-back qui nous révèlent des moments de leur histoire, les effets de la maladie sur leur couple et les réactions des autres pensionnaires de l'établissement face à ces amoureux peu communs.

La tendresse est omniprésente tout au long de ces pages.
On ressent vraiment l'affection que ces deux hommes éprouvent l'un pour l'autre et le chagrin qui résulte de leur séparation, d'autant que Georges est encore bien souvent lucide et conscient de ce que la maladie leur inflige à tous les deux.

J'ai trouvé cette bande dessinée particulièrement réussie, elle montre bien ce que vivent les proches d'un malade, impuissants face à cette perte de mémoire, mais aussi confrontés à des comportements et des réactions qui ressemblent si peu à ceux qu'ils ont connus et aimés.
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Jolie histoire triste d'un homme qui doit être placé en maison médicale pour cause d'Alzheimer. C'est son compagnon qui l'y emmène. Mais chut ! faut pas le dire comme le conseille le directeur. Une BD pleine d'amour et tendresse. Dessins modernes et colorés.
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Thibaut Lambert nous offre là une belle leçon d'humilité.
Il réussit à évoquer admirablement, en un seul ouvrage, quatre sujets sociétaux presque tabous : la démence de la maladie d'Alzheimer, l'isolement des vieilles personnes, les relations amoureuses à différence d'âge importante et l'homosexualité.
Cette histoire en devient ainsi pleinement chargée en émotion.

Le scénario de Thibaut Lambert sur "Au coin d'une ride" :

Thibaut Lambert nous décrit avec une grande modestie une simple histoire d'amour dans toute sa complexité, d'autant plus si plusieurs facteurs sont plus ou moins mal vus ou mal gérés par la société actuelle.
Tout est basé sur un jeu subtil d'émotions fortes, se voulant être maladroitement dissimulées en présence d'éléments externes à la relation.
On devine admirablement bien la gêne du protagoniste principal, Eric, quant aux regards des autres sur lui et sur son compagnon, à travers sa réserve et sa frustration à ne pouvoir exprimer pleinement ses sentiments en public.
De son côté, le deuxième protagoniste, George, est lui aussi superbement bien décrit : Bipolaire comme peuvent l'être les personnes souffrant d'Alzheimer et, en ajoutant à cela, une certaine exubérance et indifférence du à son âge avancé.
Le cocktail formé par ce couple peu commun est ainsi détonnant mais émouvant.

L'auteur nous touche aussi car la maladie (Alzheimer mais aussi d'autres maladies comme cancers et compagnie) qui peut toucher un conjoint est une véritable épreuve à supporter à la fois pour le malade comme pour sa moitié.
Ce genre d'évènement peut avoir des conséquences catastrophiques pour un couple, mais il est révélateur de "vrai" amour. Chaque moitié souffre et supporte l'autre malgré le mal-être.
Et cela peut arriver à n'importe qui....

Outre ces sujets "sérieux", l'histoire est ponctuée de touches d'humour fort bienvenues, à l'image de ces trois petites vieilles commères ou du colocataire André...

Une belle et tendre histoire très humaine !

Le dessin de Thibaut Lambert sur "Au coin d'une ride":

Le dessin de Thibaut Lambert sert habilement le scénario.
Il est simple, au trait épais, parfois grossier (sans connotation négative), semi-réaliste.
L'auteur ne s'embarrasse pas de détails superflus et focalise sa ligne sur les personnages.
Ce choix est évidement judicieux car dans ce scénario tout est question d'émotions et de sentiments, et seuls les protagonistes peuvent les porter...
Bien que l'épaisseur du trait soit bien prononcée, les visages et les gestuelles des personnages sont très expressifs. Les émotions se révèlent... c'est là tout l'art de la suggestion par l'image.
Le lecteur interprète sans même se poser de question. La projection est réussie.
Les couleurs franches et unies apportent un peu de chaleur à cet environnement maussade qu'est la maison de retraite.
Ceci dit, l'unicité (absence de dégradé et variante de tonalité) fige l'image et permet de conserver cependant un certain spleen contextuel.
Il n'y a que peu d'effets ou d'artifices graphiques, le découpage en gaufrier fonctionne bien et la mise en page reste claire et aérée.

En bref, le dessin aussi simple qu'il soit, porte de manière très juste cette romance compliquée.


Cette BD est à découvrir.
Lien : http://www.7bd.fr/2019/11/au..
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Bouleversant, car d'une tendresse absolue!
Placer son compagnon en milieu spécialisé
parce la violence de cet homme aimé
toute une vie lui fait peur...
C'est déjà un cauchemar .
Mais devoir cacher leur relation
alors qu'ils se toujours battus pour
vivre leur homosexualité au grand jour
là , c'est trop pour Éric et donc pour Georges.

Cet album est touchant de simplicité
car la sincérité en est le moteur.
Il est nécessaire de le diffuser,
car conjuguer Alzheimer et homosexualité
est loin d'être évident encore en 2022.
Bravo! A partager sans modération.



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Malgré le sujet difficile, l'angle d'attaque de Thibaut Lambert et sa façon de mener le récit n'ont rien de plombant, bien au contraire. Sans fausse légèreté ni effet de manche tire-larmes, il dit la douleur de la séparation à travers à la fois la difficulté à trouver sa place pour celui qui découvre un nouvel environnement et la tristesse de celui qui reste seul dans l'appartement où le couple a vécu ses plus beaux moments. Quelques flashbacks bienvenus apportent des éclaircissements sur les raisons qui ont contraint au placement tandis que les visites à la maison de retraite alternent entre tension et moments de complicité.
Les thèmes abordés (Alzheimer, homophobie, placement en institut spécialisé) sont lourds et pourtant l'histoire ne sombre jamais dans une pesante tristesse. En 46 pages, difficile de traiter un tel sujet en profondeur, mais en restant à la surface des choses l'auteur affiche une pudeur pleine de justesse qui ne masque pas les émotions. Les ellipses sont très parlantes et la force d'évocation des silences et des non-dits vaut bien plus que de longues analyses. Surtout, malgré l'avenir sombre qui s'annonce, la lumière et l'espoir demeurent.

Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Eric se trouve, malgré lui, dans l'obligation de placer son amant et compagnon, en maison de retraite, car Georges, atteint par la maladie d'Alzheimer ne contrôle plus sa colère, son agressivité, notamment quand il a bu. La direction de l'EPHAD demande à Eric de cacher leur homosexualité lors de ses visites, pour ne pas perturber les autres résidents. Or cette retenue, Georges l'interprète comme un abandon, l'absence d'amour d'Eric, et cela génère une situation imprévue dans la résidence. Un sujet tabou abordé avec délicatesse par Thibaut Lambert, une relation amoureuse confronté à la maladie et à ses con. séquences, et à la nécessité de choix douloureux.
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George et Eric s'aiment depuis de nombreuses années. Leur différence d'âge n'a jamais été un problème. Mais lorsque Georges commence à manifester les symptômes de la maladie d'Alzheimer, puis à devenir violent, Eric n'a pas d'autre choix que de le placer dans une institution adaptée. Une maison de retraite, en l'occurrence. Thibaut Lambert nous offre un double regard sur la situation : du point de vue du couple, on découvre comment la maladie sépare les deux compagnons, comment elle détruit peu à peu Georges, qui n'en a que trop conscience dans ses moments de lucidité. du point de vue de la maison de retraite, il nous propose une réflexion très intéressante sur la façon dont les structures d'accueil de personnes âgées peinent à gérer la question de la vie amoureuse, de la vie sexuelle, a fortiori lorsqu'il s'agit d'un couple homosexuel. Par facilité, pour éviter les questions, les conflits, il vaut mieux laisser croire que les deux hommes sont père et fils. Même si le graphisme n'a rien de bien original, le récit lui est émouvant, drôle parfois (mention spéciale à Madame Blonche !), sans jamais tomber dans la facilité.
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Un sujet que je n'avais jamais vu traité en bd jusque là, qui aborde la relation homosexuelle chez des personnes âgées, la maladie, et les mentalités pas toujours évoluées de la société. Des flash back réguliers sur des souvenirs d'Éric et sur sa relation nous plongent dans sa nostalgie. L'auteur réussit à nous faire part de sentiments amoureux forts, malgré les épreuves difficiles que ses personnages traversent. Cependant, les dessins aux traits grossiers ne m'ont pas séduite autant que la couverture m'avait attirée. Un album émouvant, qui finit sur une note d'espoir touchante.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Décidément, grâce au festival Quai des Bulles et à mon envie de découvrir les ouvrages d'un certain nombre d'invité·e·s, je fais de jolies rencontres... C'est le cas avec ce livre, dont le résumé m'a tout de suite attirée.

Eric est contraint de laisser Georges, son compagnon, dans une maison de retraite car ce dernier est atteint de la maladie d'Alzheimer. Il est vraiment furieux à l'idée de vivre là-bas, tandis qu'Eric est triste de ne plus pouvoir vivre avec la personne qu'il aime... Et le directeur de l'établissement lui a demandé de ne pas montrer auprès des autres résident·e·s qu'ils entretiennent une relation amoureuse...

Ce livre parle d'un amour entre deux personnes qui doit surmonter la maladie et l'homophobie. Thibaut Lambert a su aborder ce sujet avec justesse, et j'ai trouvé ça particulièrement bien de voir deux personnes âgées (même si Eric semble être assez jeune, ceci dit) représentées dans une histoire d'amour comme celle-ci.

Au niveau des illustrations, ce n'est pas un dessin qui me touche particulièrement. Même si je trouve la couverture très belle, l'intérieur me plaît moins. Mais cela n'enlève rien au propos de l'histoire, qui est touchante.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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beaucoup de tendresse, des situations qui semblent réelles tellement elles sont bien dépeintes. Un coup de crayon très moderne (couleur et contour noir) le tout réuni dans un récit que j'ai trouvé trop court. j'en aurais bien lu 2 ou 3 fois plus. A découvrir absolument !
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