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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Chambre simple » de Jérôme Lambert m'a émotionnellement touché parce que j'ai retrouvé entre les lignes toutes les caractéristiques de mon travail d'infirmière, de soignante.
Je ne l'exerce plus de la même manière puisque je ne travaille plus en hôpital mais il m'a ramené à des années d'ici, et j'ai été interloquée de me rendre compte que tout cela m'avait manqué.
Alors, parler du roman, oui mais surtout mettre en valeur le brio de l'auteur qui, grâce à son écriture, a mis en lumière les souffrances, les questionnements du patient et du soignant. J'ai découvert des moments vrais, racontés avec justesse.
Jérôme Lambert installe son lecteur dans un huis-clos. Une chambre d'hôpital où se trouve le patient où transitent des visiteurs, proches, amis, amant et où travaillent des soignants et aides-soignants et entourés d'autres malades.
L'hôpital. Perçu par certains soignés (et moi la première) comme une prison puisqu'on ne peut sortir librement, puisque les déplacements sont limités, puisqu'il faut porter un uniforme, pyjama ou blouse, manger aux heures prescrites, ne rien faire, attendre. L'hôpital où il existe une classification des grades, où est employé un langage hermétique. L' auteur a choisi la neurochir, un service lourd avec des patients allongés, immobiles, faibles, vulnérables, qui peuvent décéder.
L'auteur nous parle également des maladies chroniques. Celles-ci ne sont pas létales mais elles ne vous quittent jamais et reviennent de temps à autre vous faire souffrir. Je sais par expérience, combien il est dur de prendre un traitement chaque jour alors qu'on se sent bien, juste au cas où….
L'histoire d'amour, elle, ne m'a pas touchée. C'est plutôt la fin d'un amour entre deux hommes. Un amour passionné qui s'est éteint et qui ne renaîtra pas de ses cendres.
Merci aux éditions L'iconoclaste de m'avoir permis de lire ce livre et merci à Masse Critique. « Chambre simple » de Jérôme Lambert est le 40ième livre reçu grâce à une opération Masse critique.

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Dans ce roman tout se passe par l'ouïe, le ressenti profond, c'est un roman polyphonique.

Un roman court et pourtant d'une puissance émotionnelle assez spectaculaire. L'auteur nous fait voyager dans le monde blanc de l'univers hospitalier. Tour à tour nous allons passer d'un personnage à un autre. Tantôt le patient, tantôt les infirmières, les aides-soignants, les proches. Chacun prend la parole et nous expose leur vie à travers leur regard, de ce qui se passe autour de ce patient, de leurs émotions, du rôle qu'ils doivent tenir autour de lui, mais qui prend une tournure humaine.

Voir plus loin que le blanc des blouses, le blanc des draps et le blanc des murs. Voir l'âme profonde de ces personnes qui déambulent dans les couloirs comme des automates. Chambre simple est un roman humain, pleins d'émotions d'une force parfois déconcertante. Nous sommes dans l'intimité des personnages, nous pouvons sans aucun mal nous mettre à leur place grâce à la subtilité et la justesse des mots choisis.

Un roman sans vraiment de début ou de fin, il faut pas s'attendre à une histoire à proprement parler. Il faut se mettre dans l'esprit que nous faisons simplement un passage, un aparté de quelques jours dans la vie de ces personnages. Nous passons, nous les vivons, nous avons cette vision peut être un peu trop proche, cette sensation de violer leurs pensées, mais ceci permet de donner une autre image de ce monde un peu fantomatique et mystérieux. Ca donne une grande part d'humanité en partant du patient, par les proches, en allant par le personnel soignant et ces rencontres de quelques minutes ou de quelques jours.

Un roman que je conseille pour les curieux !
Lien : http://les-mots-de-gaiange.o..
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Une découverte et un agréable moment de lecture.
Un homme se réveille dans une chambre d'hõpital ,et il se souvient : il est épileptique et suite à une crise il a été transporté à l 'hôpital.
Et à partir de là,l'auteur va nous embarquer dans ce milieu hospitalier. A chaque chapitre correspondra un personnage:le patient,l'infirmier ,l'aide -soignante,le médecin etc..j'ai aimé cette construction kaléidoscopique où chaque chapitre comme un miroir nous renvoie dans la chambre du patient.
-Au travers les yeux de ce patient,nous naviguerons entre rêve et réalité .Face à sa maladie il est conscient que sa vie oscille entre periodes de lucidité ,la periode du " dehors" et séjours hospitaliers qu'il ressent comme une halte,un havre de paix,malgré et de plus en plus une mémoire défaillante.
Au début du roman,il sait qu'il a un amant que l'hôpital avertira de son hospitalisation et ce dernier viendra le voir.
Mais plus tard ,il se rappellera qu'ils avaient rompu et par petites touches la mémoire lui reviendra.
Et nous ressentirons l'ambiance,l'atmosphère de cet hôpital au travers les yeux de chaque intervenant.Leurs premières impressions face à ce patient ,qui leur paraît étrangement calme et lucide face à cette maladie très handicapante.
Une lecture touchante à recommander.⭐⭐⭐⭐
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La crise d'épilepsie de Julien aurait pu lui être fatale. Il se réveille dans cette chambre d'hôpital le cerveau endolori, les souvenirs embués. Heureusement il y a Roman, son amour, tout près de lui chaque jour, le temps de la guérison. Pour éviter toute nouvelle crise, Julien doit rester allongé, horizontal et immobile, observer impuissant les jours et sa vie défiler, Roman à ses côtés.
Il semblerait que ce nouveau décor ne soit pas celui de leur première idylle. Petit à petit, Julien reconstitue le puzzle de leur relation avant la crise. Quelle terrible décision avait-il prise ?
Dans ce roman aux multiples narrations, où l'histoire d'amour d'un couple tend à se rejouer, aides-soignants et malades, les témoins fixes de ces murs blancs et de ces néons blafards, assistent impuissants aux combats de ses habitants provisoires.
L'amour peut-il subsister face à la maladie et à l'urgence de vivre ?

Mon avis : Ce roman sensible est extrêmement poignant par ses deux thématiques : une maladie chronique et la fin d'un amour entre deux hommes.
Il interroge le lecteur sur le rapport temps/maladie « Que peut-on avoir de si urgent à faire quand on est en bonne santé ? » ainsi que sur le rapport amour/temps/maladie : ne pas avoir le temps d'aimer sereinement : la maladie apporte l'urgence d'aimer, de ressentir, de désirer. Dans ce rapport au temps les personnages annexes sont comme des marqueurs fixes permettant de situer chronologiquement deux personnages désorientés.


Lien : https://agathethebook.com/20..
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Ok. Je vais dire des trucs simples / Parce que vous êtes trop Bons / Ok. Simple. Basique. Basique. OK. (Pardon, @orelsan, ce n'est pas exactement du plagiat, j'ai changé une lettre, tu as vu ?) En même temps, avec ce bouquin, ça colle vraiment bien… de par son style, son approche, dans les faits comme dans le ressenti. Pas besoin de fioritures, de petites lumières douces ou de bougies Be happy. le dernier livre de Jérôme Lambert, c'est l'émotion à vif. Simple, basique, emballé c'est pesé, bon par contre faudra ramasser y a des miettes de votre coeur qui trainent par terre. Je l'ai lu d'une traite, en quelques heures – facile à lire mais plus difficile à digérer.

Chambre Simple, c'est l'histoire d'un homme, d'un « patient » qui se réveille dans une ambulance, puis dans un hôpital, on ne sait pas tout de suite pourquoi, on ne le saura que tard, au détour d'une conversation, d'ailleurs on ne sait même pas son prénom – si ce n'est sur la fin, par hasard là aussi. C'est « le patient », comme un figurant au générique d'une série télé. Et ce livre, c'est son parcours du combattant, dans son corps, dans sa tête, sans pathos, sans emphase, juste les faits, les pensées brutes, âpres. Violentes, aussi, parfois.

Et ce qui fait la force de ce roman, selon moi, c'est aussi sa construction : l'auteur a fait le choix d'alterner les points de vue – celui du patient, donc, mais aussi de son mec, du personnel hospitalier, d'un autre malade, qui tantôt nous parlent, lui parlent, se parlent. Témoignages, confessions, comme un docu-fiction de gens qui se côtoient sans échanger pour de vrai, qui se fourvoient aussi parfois sur leurs pensées, un livre sur la maladie, sur ceux qui vivent avec et ceux qui vivent autour. L'amour comme auto-destruction, comme une bouée de sauvetage percée de trous, petits, minuscules, mais suffisants pour couler.

Touchant, sincère, sans détour, sans trop d'espoir non plus, dans le récit comme dans l'histoire. Mélancolique jusqu'à la dernière virgule… Mais très réussi, car, comme dirait @livresselitteraire quand elle m'en a parlé, « d'une très grande sensibilité ». A conseiller.
Lien : https://aurelieetecrit.com/p..
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Chambre 14, un homme est allongé dans des draps blancs. L'homme appelons-le le Patient a chuté. Rechuté dans sa maladie chronique. Un mal qui frappe sans prévenir. L'hôpital il connaît bien, trop bien même mais ne s'y habitue pas. Car peut-on seulement s'habituer à cette condition d'allongé ? A ces personnes inconnues qui prennent à votre place les décisions ? Dans cet environnement aseptisé il perd toute liberté, tout libre arbitre, toute pudeur.
Son quotidien devient celui des soignants et médecins qui chaque jour mettent tout en oeuvre pour soigner les blessures, physiques et morales mettant de côté les leurs. Et s'il faut garder bonne distance, une infirmière s'attache malgré tout à cet homme qu'elle voit se replier sur lui-même.
La seule visite que le Patient reçoit de son entourage est celle de Roman. Chaque jour il se rend à son chevet, son amour débordant. Mais les souvenirs remontent à la surface, et si Roman ne dit rien de leur situation, le Patient finira par se souvenir que cet amour n'est plus tout à fait. Alors il étouffe, a besoin de se griller une cigarette, ou le paquet. Et c'est dans cette cour aussi froide que les murs qu'il va faire la connaissance silencieuse d'un autre patient qui connaît bien ce lieu lui aussi.

Dans ce roman polyphonique délicat, âpre et tendre à la fois, on y découvre les contrastes qui constituent chacun des personnages animés sous la plume de Jérôme Lambert. On plonge entre les murs blancs de cet hôpital qui fait perdre tout repère et on y entend les voix de ces corps et de ces âmes que la vie ou la maladie n'épargnent pas. C'est en tout cinq voix qui résonnent et prennent la parole tour à tour pour nous dépeindre ce quotidien où les moments de gaieté sont aussi précieux que rares. Jérôme Lambert a ce don de mettre en lumière les douleurs quelles qu'elles soient et les questionnements de l'intime auxquels l'amour appartient. Et il le fait avec une mélancolie qui nous berce, une tendresse qui nous enveloppe et une écriture aussi incisive que poétique. Et si ce roman est parfois triste il est surtout beau, vivant et plein d'humanité.



Retenez ce titre, Chambre simple. Lisez ce titre. Il est simplement tout ce qu'on ne sait parfois pas toujours dire. Il est l'amour mis à nu.
Lien : http://www.livresselitterair..
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« Ce qui angoisse, ce qui oppresse, ce qui donne envie de chialer ou de défoncer un mur, c'est pas la certitude qu'on ne va jamais sortir de l'hôpital et y mourir, c'est qu'on va devoir y revenir. »
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« Un homme reprend connaissance dans une ambulance. Il est habitué à ce genre de voyage, car le mal dont il souffre est chronique. Toujours, entre rêve et lucidité, il emprunte le chemin de cette île qu'est l'hôpital. A son chevet, infirmiers, médecins, aides-soignants s'affairent. Et l'amant reste auprès de lui. Chacun parle de ce lieu où l'on passe, où l'on est à nu, où l'on souffre, mais où tout, aussi, redevient possible. Et au jeu de l'amour et des confidences, les règles se réinventent. »
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Cette lecture fut une lecture très simple comme si l'auteur avait voulu nous faire partager sa passion des mots dans leur plus simple apparat et pourtant en les rendant touchant. C'est un roman sur la reconstruction, la maladie, la séparation, l'amour. Ce roman est un véritable nid à citations ! Chaque chapitre, les points de vue diffèrent si bien qu'on arrive à avoir une vue d'ensemble sur un hôpital car ils se complètent et s'éclairent les uns et les autres. Chambre Simple fut un beau et émouvant roman, une lecture toute douce, très cocooning que je recommande vraiment. Ce fut presque un coup de coeur comme souvent chez les éditions @ed_iconoclaste !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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