1ere lecture de cet auteur pour moi et j'ai choisi ce livre tout simplement car comme beaucoup de gens, je connaissais la reine Boadicée de nom mais je n'en savais guère plus.
Et je suis ravie de ma lecture. J'ai pu suivre Boadicée de son éveil en tant que Reine et donc le début de sa révolte jusqu'à sa fin.
J'ai aimé le fait que les dieux romains interviennent dans la vie des ces personnages du 1er siècle. J'ai aussi apprécié l'écriture très simple et fluide.
Bref, c'est un livre qui se lit très facilement et l'histoire était passionnante. Je relirai cet auteur sans hésitation.
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An 60, les légions romaines achèvent la conquête de la Bretagne. Certains rois locaux, dont Prasutagos souverain des Icènes, s'associent aux Romains pour préserver une partie de leurs royaumes. Pourtant, à la mort de celui-là, les occupants réclament l'intégralité du territoire icène : prenant en otages les hommes les plus jeunes, humiliant la reine Boadicée, héritière de Prasutagos, violant leurs filles, pour étouffer toute vélléité de révolte… Pourtant, Boadicée, folle de rage, déclenche une guerre, entraînant avec elle, d'autres peuples bretons…
C'est un roman intéressant à plusieurs titres : il nous fait d'abord mieux connaître Boadicée, devenue aujourd'hui un symbole en Grande Bretagne, comprendre aussi que la condition des femmes n'est pas aussi « barbare » que l'on peut imaginer à l'époque ; ensuite, l'auteur s'est placé sur un plan mythologique, en faisant intervenir le Panthéon romain, un peu sur le modèle de la Guerre de Troie. Et c'est sympa. Par contre, si cela m'a intéressée, je reste toutefois un peu mitigée, sans trop savoir pourquoi : il m'a manqué un petit quelque chose pour entrer pleinement dans ce roman…
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Le palais semblait sortir des nuages comme une plante pousse de terre. D’immenses ponts incurvés reliaient chaque tour. Les remparts avaient des reflets changeants mais leur couleur dominante s’apparentait à de l’ivoire jauni. Autrefois, ils étaient blancs. Ils étincelaient. Pareille magnificence semblait bel et bien révolue. Les fières murailles se lézardaient. Des pans entiers de la maçonnerie s’émiettaient. Pourtant, cette construction était solide. Elle datait des premiers temps de l’humanité. On disait que ses fondations les plus profondes prenaient racine dans l’inconscient des hommes, et que les créatures qui la peuplaient étaient le fruit de leurs croyances. Ces êtres avaient connu bien des noms et bien des apparences. Ils pouvaient respirer là où l’air n’existait plus. Ils étaient immortels.
— Écoutez-moi ! Nous ne pouvons pas nous opposer ouvertement aux Romains ! Nous ne sommes pas en position de force. Même si nous avions eu raison de ce détachement, c’était s’exposer à des représailles plus terribles encore ! Nous aurions tout à perdre à risquer pareille confrontation !
— Tout, sauf notre fierté ! lança une voix.
C’était une superbe journée. Les enfants couraient partout. Les hommes riaient en se donnant des tapes dans le dos. Les femmes comparaient leurs travaux d’aiguille. Puis Boadicée vit Ana, un peu à l’écart, qui observait sa sœur et Ioanne d’un œil sombre, même si elle essayait de dissimuler ses sentiments en tapant des mains avec enjouement.
L’entraînement fait notre force. Nous avons étudié la meilleure façon de réduire en pièces les armées ennemies. Nos méthodes ont été testées et éprouvées durant de multiples campagnes. Nous nous battons sans passion, contrairement aux barbares, mais notre froideur est gage d’efficacité.
— Les enfants ne donnent pas le fouet, ne tuent pas, ne violent pas.
— La nature humaine est ce qu’elle est, tu le sais aussi bien que moi. Bassesses et grandeurs s’équilibrent chez ces petites créatures. Telle est leur condition.