Citations sur L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes (261)
< C'est impossible , dit la Fierté
C'est risqué , dit L'Expérience
C'est sans issue , dit la Raison
Essayons , murmure le Cœur >
William Arthur ward
- On n'a pas renoncé à l'amour.
- C'est très beau l'amour, le véritable amour.
- On a renoncé à l'espérance folle de le vivre.
- Aux montagnes russes.
- A la polygamie.
- A vouloir rapprocher le pôle Nord et le pôle Sud.
- Au bricolage quotidien, à recoller mille fois les morceaux.
- A perdre la raison quand on découvre que l'autre n'est pas celui qu'il faisait semblant d'être.
- A se diluer, se contorsionner, se rogner les ailes pour plaire.
- A se laisser rouler dans la farine pour une caresse, un mot doux.
- A devenir pathétique.
- A perdre tous ses neurones et rester accro à une relation toxique.
- On ne peut pas se protéger en amour.
- La seule protection, c'est l'abstinence.
Elle n'a plus envie de provisoire ni d'un homme sur mesure qui comblerait son manque au millimètre près. Elle ne veut plus de rêves géants et de réalité minuscule. Elle ne veut plus d'urgences qui se croisent. De mâles au sexe raide et aux promesses floues. De nuits sans lendemains. Elle ne veut plus être un lieu de passage. Elle voudrait calmer sa course folle, poser ses valises. Elle voudrait retrouver le même homme à côté d'elle chaque matin. Ouvrir les rideaux et dire à son chéri :" Qu'est ce qu'on fait aujourd'hui ?" Elle voudrait rentrer, qu'il lui demande comment s'est passée sa journée et lui poser la même question en retour. Un homme imparfait, des mots doux, des gestes tendres.
Tous les bambous d’une même variété fleurissent simultanément dans le monde, où qu’ils soient, quel que soit le moment où ils ont été plantés. Peu après, ils meurent d’épuisement, tous en même temps.
- Moi , j'ai collectionné les Martine : Martine à la plage, Martine à la campagne ....
- Martine, elle est beaucoup trop sage pour moi .
Elle ne s'en laisserait plus conter par le premier hidalgo venu. Et avec le temps, elle avait choisi de ne plus faire semblant. De ne plus s'adapter à ceux qui ne lui convenaient pas. D'être heureuse autrement.
C'est impossible, dit la Fierté
C'est risqué, dit l'Expérience
C'est sans issue, dit la Raison
Essayons, murmure le Coeur.
Marcher, danser, tomber, vieillir : la vie, c’est une succession de déséquilibres.
La Mamma, elle, avait le corps aussi rugueux que le coeur. Jamais assise, elle travaillait du lever au coucher du soleil, au service des hommes du clan. On ne pouvait pas lui interdire de penser mais elle avait le devoir de se taire.
Maintenant, elle es seule dans l'immense canapé en velours rouge. Elle n'est plus adulée. Elle n'est plus gracieuse. Elle n'est plus aérienne. Elle n'est plus une jeune fille. Elle n'est plus une fée. Elle est un papillon aux ailes épinglées.