On ne peut considérer que les lois dictées par l'auteure soient vraiment des conseils mais plutôt des préceptes. Les illustrations et la présentation sont agréables. J'avais peur que de le lire en une traite (contrairement à la consommation du noble breuvage qui se fait à petites gorgées) ne soit lassant. Mais il n'en est rien. Dans un style simple, dynamique, avec un langage compréhensible par les profanes, l'auteure nous distille ses lois avec une bonne dose d'humour, d'humilité et de bon sens. J'ai rarement lu un ouvrage qui n'est pas pompeux ou ennuyeux sur le sujet, celui-ci est agréable. Un reproche, pour la forme : en le lisant, j'ai naturellement été tenté de me servir un bon single malt pour accompagner ma lecture mais c'est à moi que je dois destiner cette remarque et c'était tellement agréable que je n'ai aucun remord. Que ce soit pour le profane ou l'amateur éclairé, ce livre devrait toucher tout les publics. Sourire aux lèvres, les neurones en action (le whisky demande beaucoup de mémoire, surtout qu'en on commence à accumuler de l'expérience) la lecture fut agréable d'un bout à l'autre. Il est évident que je ne partage pas forcément toutes les lois édictées dans ce livre mais souvent, volontairement, l'auteure se contredit elle-même. Il est vrai que la loi principale est d'y trouver son propre plaisir et que seule, la pratique de la dégustation vous apportera le bonheur.
Les dernières lois sont un panel de whiskies incontournables pour les amateurs éclairés, même s'il est vrai que certains qui sont cités sont devenus introuvables ou inabordables. Hélas, dans ce monde merveilleux de l'eau de vie, les spéculateurs font aussi des ravages dont les vrais amateurs en sont les victimes.
Je crois que la leçon à retenir et je me base aussi sur mon expérience est qu'il faut en toutes circonstances rester humble et n'y rechercher qu'un suave plaisir tout en sachant se modérer. Bref, voilà enfin un bel ouvrage consacré au noble breuvage.
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Parce qu’ils dérivent le plus souvent du gaélique ou d’idiomes régionaux, influencés ici ou là par le scandinave et anglicisés par la suite, les noms des distilleries écossaises ont une prononciation parfois très éloignée de leur orthographe. Alors, commencez par rouler les « r » avec autant d’entrain que les pelles et évitez ces traquenards: sur l’île d’Islay (prononcer « Aï-la »), Laphroaig s’articule entre « Lafro-èg » et « Lafroïg »; Bruichladdich ressemble à « Broukladi »; Caol Ila se prononce « Coul Ila » avec un « i » à la française (ne dites sutout pas « aïla »). Kilchoman (« Kilkomann »), Bunnahabhain (« Bouna-habène »), Ardbeg (« Ard-bèg »), Bowmore (« Bomor »), Lagavulin (« Lagavoulinn ») ne présentent pas de difficultés particulières, mais ce n’est pas une raison pour ne commander que ceux-là au bar.
L'expérience du nez d'un whisky, loin de s'approcher d'un préliminaire, fait intégralement partie de l'acte sensuel de la dégustation.
Ce que le whisky ne soigne pas est incurable