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Citations sur Un arbre, un jour... (41)

–Et si on posait un gigantesque tapis de fleurs autour de l’arbre ?
Il s’arrête un instant avant de continuer :
–Il faut donner du beau pour en recevoir.
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Fanny m’a confié que si elle pouvait choisir, elle rêverait de se réincarner en arbre. Quel serait mon choix ? Une note de piano qui s’envole, un rayon de soleil qui se faufile, un éclat de rire ? Ou alors, renaître en homme ? Pour dormir avec une femme et la serrer contre moi.
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Tout seul,
Que le berce l'été, que l'agite l'hiver,
Que son tronc soit givré ou son branchage vert,
Toujours, au long des jours de tendresse ou de haine,
Il impose sa vie énorme et souveraine ...

Emile Verhaeren, l'Arbre.
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Mais quels que soient les souvenirs
Qui, dans son bois, persistent,
Dès que janvier vient de finir
Et que la sève, en son vieux tronc, s’épanche,
Avec tous ses bourgeons, avec toutes ses branches,
–Lèvres folles et bras tendus–
Il jette un cri immensément tendu
Vers l’avenir.

Emilie Verhaeren; L’Arbre.
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Clément Pujol
Monsieur le président,
Ceci n’est pas un message anonyme. Je vous demande, du haut de mes dix ans, de nous aider à sauver celui qui nous protège depuis tant d’années. Il nous donne l’ombre quand le soleil tape trop fort et il éblouit notre place de toutes ses couleurs. Si vous ne le graciez-pas, l’arbre va mourir le 21 mars, dans quatorze jours. Vous êtes le seul qui peut arrêter cette injustice. J’ai pris l’argent de ma tirelire pour le timbre et l’enveloppe. J’espère que vous me répondrez sinon le platane tombera par terre. D’avance merci pour lui et pour nous. C.P.
PS : Il n’y a pas beaucoup de signatures sur ma pétition, mais plein d’autres gens sont d’accord avec moi.
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des extraits d'un poème se trouve dans ce livre, je les ai trouvés très beaux du coup j'ai préféré mettre tout, c'est un poème d'Emile Verhaeren, extrait du recueil La multiple splendeur (Mercure de France, 1907) et résume très bien l'ambiance du livre.


L’arbre
Emile Verhaeren

Tout seul,
Que le berce l’été, que l’agite l’hiver,
Que son tronc soit givré ou son branchage vert,
Toujours, au long des jours de tendresse ou de haine,
Il impose sa vie énorme et souveraine
Aux plaines.

Il voit les mêmes champs depuis cent et cent ans
Et les mêmes labours et les mêmes semailles ;
Les yeux aujourd’hui morts, les yeux
Des aïeules et des aïeux
Ont regardé, maille après maille,
Se nouer son écorce et ses rudes rameaux.
Il présidait tranquille et fort à leurs travaux ;
Son pied velu leur ménageait un lit de mousse ;
Il abritait leur sieste à l’heure de midi
Et son ombre fut douce
A ceux de leurs enfants qui s’aimèrent jadis.

Dès le matin, dans les villages,
D’après qu’il chante ou pleure, on augure du temps ;
Il est dans le secret des violents nuages
Et du soleil qui boude aux horizons latents ;
Il est tout le passé debout sur les champs tristes,
Mais quels que soient les souvenirs
Qui, dans son bois, persistent,
Dès que janvier vient de finir
Et que la sève, en son vieux tronc, s’épanche,
Avec tous ses bourgeons, avec toutes ses branches,
– Lèvres folles et bras tordus –
Il jette un cri immensément tendu
Vers l’avenir.

Alors, avec des rais de pluie et de lumière,
Il frôle les bourgeons de ses feuilles premières,
Il contracte ses noeuds, il lisse ses rameaux ;
Il assaille le ciel, d’un front toujours plus haut ;
Il projette si loin ses poreuses racines
Qu’il épuise la mare et les terres voisines
Et que parfois il s’arrête, comme étonné
De son travail muet, profond et acharné.

Mais pour s’épanouir et régner dans sa force,
Ô les luttes qu’il lui fallut subir, l’hiver !
Glaives du vent à travers son écorce.
Cris d’ouragan, rages de l’air,
Givres pareils à quelque âpre limaille,
Toute la haine et toute la bataille,
Et les grêles de l’Est et les neiges du Nord,
Et le gel morne et blanc dont la dent mord,
jusqu’à l’aubier, l’ample écheveau des fibres,
Tout lui fut mal qui tord, douleur qui vibre,
Sans que jamais pourtant
Un seul instant
Se ralentît son énergie
A fermement vouloir que sa vie élargie
Fût plus belle, à chaque printemps.

En octobre, quand l’or triomphe en son feuillage,
Mes pas larges encore, quoique lourds et lassés,
Souvent ont dirigé leur long pèlerinage
Vers cet arbre d’automne et de vent traversé.
Comme un géant brasier de feuilles et de flammes,
Il se dressait, superbement, sous le ciel bleu,
Il semblait habité par un million d’âmes
Qui doucement chantaient en son branchage creux.
J’allais vers lui les yeux emplis par la lumière,
Je le touchais, avec mes doigts, avec mes mains,
Je le sentais bouger jusqu’au fond de la terre
D’après un mouvement énorme et surhumain ;
Et J’appuyais sur lui ma poitrine brutale,
Avec un tel amour, une telle ferveur,
Que son rythme profond et sa force totale
Passaient en moi et pénétraient jusqu’à mon coeur.

Alors, j’étais mêlé à sa belle vie ample ;
Je me sentais puissant comme un de ses rameaux ;
Il se plantait, dans la splendeur, comme un exemple ;
J’aimais plus ardemment le sol, les bois, les eaux,
La plaine immense et nue où les nuages passent ;
J’étais armé de fermeté contre le sort,
Mes bras auraient voulu tenir en eux l’espace ;

Mes muscles et mes nerfs rendaient léger mon corps
Et je criais : » La force est sainte.
Il faut que l’homme imprime son empreinte
Tranquillement, sur ses desseins hardis :
Elle est celle qui tient les clefs des paradis
Et dont le large poing en fait tourner les portes « .
Et je baisais le tronc noueux, éperdument,
Et quand le soir se détachait du firmament,
je me perdais, dans la campagne morte,
Marchant droit devant moi, vers n’importe où,
Avec des cris jaillis du fond de mon coeur fou.

Emile Verhaeren
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Le platane
A la pépinière, mes feuilles et mes racines touchaient celles de mes compagnons, nous échangions facilement des informations. Ici, j’étais un étranger. Les humains communiquent dans une langue bizarre que peu à peu j’ai fini par deviner. A les observer, à les entendre, je perçois leurs vibrations de joie et de peur, mais je ne les comprenais jamais complètement. Au début, l’horizon m’a manqué, puis je me suis acclimaté. J’ai grandi lentement, et un matin, enfin, j’ai contemplé le paysage au-delà des toits de la place.
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Les ouragans, les cyclones […] ils m’effrayent. Est-ce à cause de ces dangers que nous les arbres prenons racine ? Que ferais-je de cette liberté ? Immense. Affolante. Mystérieuse. […]. La forêt la plus proche se trouve à des kilomètres. Sur cette place, j’ai mes habitudes, entre un pot de lavande et la glycine qui serpente le long du mur du 34. Je suis immobile, mais je suis heureux quand il pleut, joyeux quand la brise me caresse doucement. Mes souvenirs remontent avant la naissance de chaque habitant. Lorsqu’ils seront tous partis, je serai encore là, à regarder jouer leurs enfants et les enfants de leurs enfants.
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Je n'ai jamais été un arbre parmi les arbres, mais ce soir, je suis un arbre parmi les humains.
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- Vous saviez que les réseaux souterrains relient les arbres entre eux via leurs racines? Le Wood Wide Web! Ils échangent des informations, des alertes, s'entraident... (p 91)
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