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Critique de ahasverus


Mon attention sur ce livre avait été retenue par la critique de notre camarade Chouchane.

Quel sujet passionnant que la vie de la très belle Lee Miller ! Mannequin, photographe, elle suivit l'armée américaine à la fin de la seconde guerre mondiale, de la France à la Roumanie, en passant par des camps de concentration.

Malgré les mots tièdes de notre amie Babelionaute précédemment citée, j'espérais, séduit comme tous les hommes par l'image de Lee Miller, que cette biographie romancée me ramènerait sur les rives du très réussi Alabama Song de Gilles Leroy.

Hélas ! Si l'affaire s'engageait bien avec une mise en place intéressante du narrateur par un prologue, je découvris très vite un fouillis et des redites qui installèrent beaucoup plus l'ennui que moi dans les pages de ce roman.

Imaginez qu'on vous invite à entrer dans un vaste appartement dont vous savez que les pièces recèlent des merveilles mais qu'on vous laisse dans le hall.

Je me suis également perdu dans les sauts dans le temps dont je n'ai pas compris l'intérêt.

J'ai capitulé plus vite que les Nazis, laissant tout cela vers la page 210, avec quelques coups de main vers les pages 239, 277, 309, 343 et 365, mais sans que ces contre-offensives n'amènent un quelconque renversement.

Dommage, car la plume de Marc Lambron est capable de belles formules, ainsi cette réflexion du narrateur qui croise une colonne de civils allemands en déroute :

"A cet instant-là, sur cette route, je les ai plaints d'avoir mis cet effroi dans le regard de leurs enfants. Ils ne leur avaient même pas transmis la haine, ils leur avaient seulement appris la peur."

De tout cela, il n'est rien resté qu'un ennui mou, un regret, un goût de promesse non tenue, et la certitude que j'aurais dû me fier à la critique de Chouchane.

"Et je me souviens, mais comme tout le monde, n'est-ce pas, d'une femme.", écrit l'auteur. Certes, de la femme je m'en souviendrai. Quant au livre...
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